Alors que la saison touche bientôt à sa fin, quel regard portez-vous sur vos performances ?
L’équipe a réussi un bon début de saison mais ensuite, il y a eu du moins bien, avant de réussir à atteindre l’objectif du club qui était de se qualifier pour la Ligue des champions. D’un point de vue personnel, je ne suis pas complètement satisfait. J’aurais parfois pu faire mieux. J’aurais pu aider l’équipe un peu plus. En tant que joueur offensif, je fais partie de ceux qui doivent emmener l’équipe. Et quand je réussis à faire ça, la confiance s’accumule.

« Je me sens davantage en confiance »

Par rapport à la saison dernière, qui était votre première avec l’AS Monaco, ça a marché pour vous d’entrée. Comment l’expliquez-vous ?
Essentiellement parce que le jeu pratiqué par Adi Hütter colle parfaitement à mon style. Quand je joue, je comprends parfaitement ce que le coach veut faire. Par rapport à la saison dernière, ça change beaucoup de choses. L’été dernier, j’ai aussi fait une grosse prépa individuelle avant de reprendre, ce qui m’a permis de très bien démarrer la saison.

Y a-t-il d’autres éléments qui ont pu jouer ?
Par rapport aux autres championnats, la Ligue 1 Uber Eats est plus physique, plus dynamique. C’est un championnat avec beaucoup de un contre un. Quand je suis arrivé, il m’a fallu un temps d’adaptation. Mais maintenant, aussi bien en attaque qu’en défense, je sens mieux les distances en un contre un, j’arrive mieux à prendre un temps d’avance sur mes adversaires directs. Je sais comment recevoir le ballon pour éviter de me retrouver en difficulté. J’arrive plus facilement à me retourner, ce qui est un de mes points forts, à bien me placer dans la surface… Grâce à tout ça, je me sens davantage en confiance et ça se voit dans mes performances.

Est-ce que le centre d’entraînement de l’AS Monaco est une autre explication à vos performances cette saison ?
Oui, les installations sont vraiment au top. On est dans ce qui se fait de mieux en Europe. Et les préparateurs physiques et le staff sont super compétents. Ils concoctent un programme personnalisé pour chaque joueur avec de la musculation à faire après les entraînements, des exercices pour gagner en agilité… Leur approche est très poussée. La saison dernière, j’ai travaillé durement pour me développer et grâce à tous ces efforts, je suis au niveau auquel je suis cette saison. C’est aux préparateurs physiques que je dois ma régularité.

« Kylian Mbappé est vraiment trop fort »

Comment décrirais-tu la Ligue 1 Uber Eats si tu devais présenter le championnat aux fans japonais ?
C’est difficile… Ça dépend bien sûr des équipes mais j’aurais tendance à penser que le championnat convient particulièrement aux joueurs qui ont des caractéristiques bien identifiables, comme Junya Ito. Comme il y a beaucoup de un contre un ici, on compte beaucoup sur les joueurs qui remportent les duels. A l’inverse, même si chaque équipe a son style, si on va dans une équipe qui cherche à prendre les espaces, à se retourner et à créer des actions, on gagne énormément en confiance à se dire qu’on arrive à faire ça dans un championnat aussi dur.

Conseillerez-vous aux joueurs japonais de venir évoluer en France ?
Évidemment. Si on arrive à avoir beaucoup de joueurs japonais dans les cinq grands championnats, il y aura encore plus de concurrence en sélection. Je pense que c’est un besoin absolu pour le Japon. Des joueurs comme Junya Ito, Keito Nakamura ou moi devons performer, développer la réputation des joueurs japonais et ainsi permettre à un plus grand nombre de Japonais de venir jouer ici. Ce serait une bonne chose !

Parmi les joueurs que tu as affrontés ici, qui t’a le plus impressionné ?
Kylian Mbappé, sans surprise ! La saison dernière, j’ai joué contre le trio Messi-Neymar-Mbappé et quand j’ai vu Kylian, je me suis dit : « Lui, il ne rigole pas ! » Plus sérieusement, il est vraiment trop fort. Il te laisse de l’avance, ce qui te donne un avantage en temps normal, mais quand il récupère la balle et qu’il prend de la vitesse… Quand on subit conter le PSG, on essaie de défendre en bloc mais lui trouve toujours une brèche.