Loïc Perrin a prolongé son contrat pour pouvoir disputer la finale de la Coupe de France vendredi contre le PSG. Le capitaine stéphanois s’est exprimé sur ce qui pourrait être son dernier match avec les Verts.
Loïc Perrin fidèle au poste. Le défenseur et capitaine de l'AS Saint-Etienne rêve d'achever sa carrière en soulevant la Coupe de France vendredi face au Paris Saint-Germain au Stade de France, mais n'exclut toutefois pas d'effectuer une ultime saison dans un rôle à redéfinir. Même s'il n'est pas certain d'être aligné au coup d'envoi de la finale, l'expérimenté défenseur central a prolongé d'un mois son contrat, qui arrivait à terme le 30 juin dernier. Il ne souhaitait pas s'arrêter sur une 17e place et une fin de championnat tronquée par la pandémie de coronavirus. « Je suis à la disposition du groupe et j'espère disputer la finale, forcément », a commenté le joueur à quelques jours de l'événement. « J'ai eu deux ou trois petits pépins depuis le début de la préparation. J'ai pu rejouer et ça s'est bien passé ». S'il devait continuer en 2020/2021, Loïc Perrin, natif de Saint-Etienne, qui aura 35 ans le 7 août, ne serait sans doute plus titulaire indiscutable, ni capitaine, mais plutôt un joueur de complément accompagnant une équipe rajeunie. Sinon, une reconversion l'attend au club où il a débuté en professionnel le 15 août 2003, en Ligue 2 BKT contre Lorient.
3e joueur le plus capé des Verts
Ses principaux faits d'armes, sous la direction de 11 entraîneurs différents, sont la remontée du club dans l'élite en 2004 avec un titre de champion de Ligue 2 BKT et une victoire en Coupe de la Ligue BKT en 2013, premier trophée majeur du club depuis 1981. Mais au vu de sa fidélité au maillot vert (471 matchs, 30 buts), certains supporters voient en lui une légende de l'ASSE. Sur le nombre de matchs joués, les seuls à avoir fait mieux sont René Domingo (533 matches, 1949-1964) et Robert Herbin (492 matchs, 1957-1975), auquel il est parfois comparé puisque les deux ont débuté comme milieu avant de reculer en défense.
Toutefois, Perrin ne compte aucune sélection en équipe de France A, au contraire de Herbin. Bien qu'il figure parmi les 13 ambassadeurs à vie du club, il n'a pas l'aura du « Sphinx », entraîneur de la mythique épopée européenne de 1976, décédé le 27 avril dernier à l'âge de 81 ans. Herbin a notamment remporté neuf fois le championnat de France, cinq fois comme joueur, quatre comme entraîneur, et six fois la Coupe de France.
Evasif sur la suite
« Après ? On verra quand ce sera le moment, qui va vite arriver. J'y ai réfléchi et j'en parlerai avec le club avant de l'évoquer publiquement », souligne Perrin, un homme discret, qui ne fait jamais de vagues et toujours respectueux de l'institution ASSE. Cette finale, vendredi face au PSG, sonne comme un aboutissement pour celui qui est surnommé « Capi », même s'il se dit déçu de ne pas voir le « peuple vert » venir soutenir son équipe au Stade de France, en vertu des consignes sanitaires et d'une jauge limitée à 5 000 personnes.
« Cela n'aura pas la même saveur qu'en 2013, c'est clair », déplore-t-il. « C'est une situation très spéciale mais cela reste une finale de Coupe de France », ajoute-t-il. « Ce sera ma première finale de Coupe de France en 17 ans. C'est un titre au bout. En ayant gagné la Coupe de la Ligue BKT en 2013, je sais ce que ça représente, ça marque à vie et cela ajouterait une ligne au palmarès de la grande histoire du club », poursuit le vétéran stéphanois. Il espère que les Verts seront prêts pour ce défi alors qu'ils n'ont plus battu le PSG depuis 2012. « La préparation, très axée sur le physique avec des matchs amicaux très intéressants, a été très bonne. Contre des équipes comme celle de Paris, il faut courir et il faudra courir plus que les Parisiens », conclut-il, prêt pour son dernier bal.
(Photo : ASSE)