Malmené par le LOSC, dimanche soir, l’Olympique de Marseille a fini par arracher un point grâce à un but tardif (1-1). Et ce n'est ni de Dario Benedetto, ni de Dimitri Payet, ou encore de Florian Thauvin que la lumière est venue, mais du remplaçant Valère Germain pour sa 100e en Ligue 1 Uber Eats avec l'OM.
85e minute à l’Orange Vélodrome, l’Olympique de Marseille se dirigeait vers une nouvelle déconvenue, après celle face à l’ASSE jeudi (0-2). Quand tout à coup, Valère Germain a surgi. Sur un corner parfaitement botté par Morgan Sanson, l’attaquant de l’OM, 1m80, doté d’un sens du timing rare, saute plus haut que Renato Sanches, au premier poteau, et croise sa tête pour tromper Mike Maignan. Sa spéciale. Lille, déjà puni la saison dernière, devait le savoir. Son but, le 4e consécutif à un coup de pied arrêté sur les 5 marqués par Marseille cette saison, est vraiment sa marque de fabrique, comme l'enroulée pied gauche peut être celle de Florian Thauvin.
Le dernier but en Ligue 1 Uber Eats de Valère Germain ? C’était un 21 septembre 2019. Le natif de Marseille avait également sauvé les siens à la 71e minute en égalisant face au Montpellier Hérault SC. Quasiment un an plus tard, jour pour jour, il a donc réitéré une telle performance, mettant ainsi fin à une disette de 22 rencontres dans l’élite. Souvent décrié sur la Canebière, l’ancien joueur de l’AS Monaco, qui ne rechigne jamais à travailler pour le collectif, a une nouvelle fois rappelé que son sens du but, et sa capacité à sortir sa botte secrétè dans les moments les plus délicats, demeure rare au sein du collectif marseillais. Surtout quand on ne l’attend pas du tout. Lancé à 20 minutes de la fin dimanche soir, Valère Germain pouvait avoir le sourire après son 20e but pour sa 100e sous le maillot de l’OM en Ligue 1 Uber Eats.
Déjà joker la saison passée
Valère Germain sait être présent quand son équipe semble bien mal embarquée. On se souvient par exemple du match face à l’AS Monaco ou encore du même LOSC, la saison passée. A Louis II (5 septembre 2019), l'OM était mené 2-0 après à peine trente minutes de jeu. On semblait alors se diriger vers une large victoire de l'AS Monaco, alors que Marseille restait sur trois matchs sans défaite. Et puis Valère Germain a enfilé son costume de buteur. Impliqué dans la réduction du score de Dario Benedetto puis buteur quelques minutes plus tard, il avait permis à son club de rentrer aux vestiaires à 2-2. Les Olympiens avaient fini par l’emporter 3-4.
Sur le terrain de Lille (16 février 2019), celui qui est également passé par l’OGC Nice avait déjà coupé la trajectoire d'un corner pour égaliser, avec l'aide de Reinildo, auquel le but, contre son camp, avait finalement été attribué. L'avant-centre marseillais avait, dans la foulée, donné une passe décisive, sa dernière en date, à Dario Benedetto pour renverser en deux minutes le LOSC, qui menait 1-0 (score final 1-2). Si « jusqu'aux trois quarts du match, on n'a rien fait » dimanche soir, comme il l’a admis après la rencontre, le LOSC savait très bien qu’après son entrée pour le dernier quart, la rencontre pouvait s’inverser. Et le scénario s’est bel et bien répété. De quoi convaincre AVB de lui offrir davantage de temps de jeu ?