Florian Sotoca (RCL) face à l'ASSE.
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Florian Sotoca, apôtre du collectif lensois

Florian Sotoca, apôtre du collectif lensois

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Publié le 17/10 à 16:02 - AFP

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Auteur d’un début de saison intéressant, l’attaquant du RC Lens Florian Sotoca s’apprête à disputer son premier derby du Nord face au LOSC, dimanche, en clôture de la 7e journée de Ligue 1 Uber Eats.

« Je laisse les gestes techniques à ceux qui savent mieux les faire que moi » : apôtre du travail et du collectif, Florian Sotoca découvre véritablement la Ligue 1 Uber Eats avec le RC Lens à presque 30 ans, l'aboutissement d'une trajectoire atypique pour l'attaquant, qui défie le LOSC dimanche (21h00).

L'élite, Sotoca y avait déjà goûté brièvement en février 2016, pendant quelques instants sous le maillot du Montpellier HSC. Le natif de Narbonne, âgé alors de 25 ans, était entré en jeu à la 89e minute contre... le LOSC (3-0) !

« Ce match à la Mosson est un très beau souvenir, se remémore-t-il. Le monde professionnel, c'était tout nouveau pour moi, après avoir été plusieurs fois sur le banc. Cela récompensait mon année et mon travail avec le MHSC. »

Un bonheur intense pour une minute de jeu qui était restée, jusqu'à cet été, son unique dans l'élite. Car du haut de son 1,87 m, Florian Sotoca a dû redescendre de plusieurs étages. En 2016, malgré « des opportunités en National 1 », le Sudiste opte pour le Grenoble Foot 38, en National 2. Le GF38, en plein renouveau, ambitionne à l'époque de retrouver le monde pro.

Ce travailleur acharné savait où il mettait les pieds. Il a pu aussi compter sur la confiance totale d'Olivier Guégan, son coach d'alors. « Je l'avais pris et je l'avais fait jouer excentré droit, après qu'il ait été latéral à Montpellier. Puis je l'ai fixé en pointe, car il a le profil de l'attaquant moderne, explique celui-ci. Je ne suis pas surpris de son évolution, et fier de l'avoir croisé. »

Deux ans plus tard, Sotoca retrouve le monde professionnel et la Ligue 2 BKT avec Grenoble. Après une saison 2018/19 à 12 buts, l'attaquant met le cap sur le RC Lens.

« J’y ai toujours cru »

« J'y ai toujours cru, je n'ai jamais rien lâché. La Ligue 1 Uber Eats ? C'était une autre étape. » Un palier qu'il n'a pas tardé à franchir, fort de ses qualités humaines qu'énumère Olivier Guégan : « J'aime sa mentalité. Il est positif et travaille pour le collectif. Il pense équipe. C'est un vrai coéquipier, et c'est tellement rare aujourd'hui. »

En Artois, son intelligence et son état d'esprit prennent le pas sur le reste. Son activité incessante sur le terrain fait de lui un indéboulonnable de Philippe Montanier, puis de Franck Haise. Même si son efficacité demeure un axe de progression. « Je donne tout sur un terrain. Oui, je dois gagner sur cet aspect, mais je me dois de travailler devant le but pour avoir plus de réalisme. Je ne vais pas changer, que cela plaise ou non. »

Personne ne le lui demande. Ni ses supporters, ni le Racing. « Il ne doit surtout pas en faire moins, mais il ne changera pas. Il est structuré, intelligent, positif et entraînant ! », estime son ancien entraîneur grenoblois.

D'ailleurs, ne lui parlez pas d'égoïsme ni d'individualisme. « Peut-être que cela vient de mon éducation, réfléchit-il. « Je me mets dans les meilleures conditions pour le collectif. J'essaie de me donner à fond et de respecter les consignes. Je laisse les gestes techniques à ceux qui savent mieux les faire que moi. »

Cela ne l'empêche pas d'être décisif. Florian Sotoca est notamment l'homme qui a inscrit, sans la savoir, le but de la montée en Ligue 1 Uber Eats, au mois de mars. A bientôt 30 ans (le 25 octobre), il vient d'ouvrir son compteur dans l’élite, contre l’AS Saint-Etienne (2-0, 6e journée). « Je l'attendais, c'est vrai, mais ce n'est pas le plus important. »

La priorité à ses yeux ? « Que le collectif tourne bien et gagne ! »