Surprenant promu, le RC Lens est 7e de Ligue 1 Uber Ears après 17 journées, avec un match en retard à disputer. Une performance que les Sang et Or doivent à leur collectif mais aussi à l'expérimenté gardien Jean-Louis Leca, qui espère continuer à briller mercredi face au leader, l’Olympique Lyonnais. Avec 5 matchs sans prendre de but en 16 rencontres, le portier corse de 35 ans réalise un joli début d'exercice alors que son équipe a surtout séduit les observateurs pour son jeu offensif.

Jean-Louis Leca a manqué de peu le grand chelem sur l'année 2020. Le gardien lensois, touché à l'épaule et à une main suite à un choc avec son défenseur Clément Michelin, avait laissé sa place à sa doublure, le Vénézuélien Wuilker Farinez, pour les 5 dernières minutes face à Brest (2-1) juste avant la trêve. Son seul moment hors du 11 cette saison. Preuve de sa régularité et de son importance.

Pas de langue de bois

Recruté à l'été 2018, l'ancien Bastiais et Ajaccien a aussitôt pris le rôle de cadre dans le vestiaire et sur le terrain. Leader dans l'âme, charismatique, il ne manie jamais la langue de bois. Son état d'esprit de gagneur a vite séduit en interne ainsi que chez les supporters. De quoi incarner le projet lancé en 2018 par Joseph Oughourlian et remettre Lens à sa place, en Ligue 1 Uber Eats.

Le Racing est-il en avance dans ses prévisions ? Il est en tout cas très haut dans son tableau de marche (7e). « Si on peut faire la même deuxième partie de saison, on signe de suite », lance Jean-Louis Leca. L'homme aux 83 apparitions sous la tunique nordiste n'oublie pas de préciser que sa formation compte un match de retard, à jouer le 20 janvier contre l’Olympique de Marseille. En copiant ses 5 premiers mois de compétitions, le RCL aura allègrement dépassé la barre symbolique des 40 points, souvent synonyme de maintien.

Focus sur le maintien

« On reste focus sur cet objectif, tempère le Corse. Quand on atteindra cette barre, on verra où on se situera, et où on pourra aller. » Titiller le haut du classement ne semble pas impossible pour un collectif impressionnant de force, d'abnégation et de combativité lors de cette phase aller. Des qualités transmises par un Jean-Louis Leca qui ne faillit pas ou si peu.

Sa première partie d’exercice ? « Bonne », juge-t-il. Chez un gardien, on retient plus souvent les fautes que les exploits. Leca assume ses quelques erreurs. Il reconnaît son « moins bon match contre Reims » (4-4) où il remercie ses « équipiers de nous faire prendre un point ». Car, « si on le perd, la défaite est uniquement pour moi ». Il met aussi en avant ses parades décisives, « comme contre Saint-Etienne et Bordeaux ». Des arrêts salvateurs, en début de match, qui ont permis au Racing de se maintenir à flot, avant de l'emporter à chaque fois.

« Le plus important, ce n'est pas Jean-Louis Leca, mais qu'on parle de Lens, que le club avance, et que l'on se comporte bien », conclut le vice-capitaine lensois qui, comme son compère Yannick Cahuzac, est à la barre d'un navire qui vogue dans les eaux calmes de la Ligue 1 Uber Eats. Après cinq années tempétueuses en Ligue 2, cela fait du bien !