Steve Mandanda (OM)
Trophée des Champions

Steve Mandanda, titres de noblesse

Steve Mandanda, titres de noblesse

Trophée des Champions
Publié le 12/01 à 09:11 - AFP

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Il est le grand ancien, le totem ayant tout vu, tout connu à Marseille. Steve Mandanda y a même gagné des titres et personne ne peut en dire autant dans l'effectif actuel, qui tentera d'y remédier mercredi lors du Trophée des Champions face au PSG.

Quand il est arrivé à l'Olympique de Marseille en 2007, Steve Mandanda le dit lui-même, il était « un petit jeune, insouciant ». Près de 15 ans plus tard et alors qu'il est sur la route des 600 matchs disputés avec le club provençal, le gardien est tout le contraire, la voix posée de la sagesse, le calme capitaine.

Dans le groupe d'André Villas-Boas, il est le seul à savoir ce que signifie soulever un trophée sous le maillot marseillais, alors que le dernier remonte à 2012. Mandanda a décroché six titres entre 2010 et 2012, la dernière période faste du club, avec un championnat (2010), trois Coupes de la Ligue (2010, 2011, 2012) et deux Trophées des Champions (2010, 2011).

Il a aussi perdu deux finales ces dernières années : la Coupe de France face au PSG en 2016 (4-2) et la Ligue Europa contre l'Atlético Madrid en 2018 (3-0). Cette coupe à aller chercher face au PSG mercredi soir à Lens (21h), « ça compte, c'est un titre à gagner », a-t-il rappelé il y a une semaine. « Mais nous sommes conscients de l'adversaire et de sa valeur », a-t-il prudemment ajouté avant de quitter tout sourire la conférence de presse, étonné d'avoir « parlé aussi longtemps ».

La confiance d'AVB

Le capitaine Steve Mandanda parle souvent mais peu. Reste que son visage est un baromètre de la situation sportive marseillaise et, à la télévision, chaque but encaissé est désormais accompagné d'un plan sur son visage immobile et dépité, le même depuis 15 ans, quelques rides creusées en plus.

A 35 ans, le champion du monde 2018 reste une garantie et l'a encore prouvé en cette première partie de saison, malgré le Covid-19 contracté au mois d'août. « Je lui accorde une grande confiance. On échange beaucoup et il est vraiment ici cette grande figure du capitaine. Je pense qu'il a probablement fait l'année dernière sa meilleure saison à l'OM », a estimé lundi son entraîneur.

« Il a beaucoup d'expérience. C'est quelqu'un qui m'est très utile et on est très proches. On échange beaucoup, sur la dynamique du groupe, sur l'équipe. Il a aussi toujours un mot pour motiver l'équipe. C'est important de l'avoir et il est important pour moi, je compte beaucoup sur lui », a ajouté André Villas-Boas.

« Être décisif »

Avec son contrat désormais prolongé jusqu'en 2024, Mandanda fait comme Payet partie des « Marseillais à vie ». Il n'a abandonné l'OM qu'un an, lors de son escapade anglaise ratée à Crystal Palace (2016-2017), et l'empreinte du natif de Kinshasa est immense, au club et à la Commanderie. Il y a connu trois propriétaires, cinq présidents et une petite dizaine d'entraîneurs, d'Eric Gerets à Villas-Boas, en passant par Didier Deschamps, Marcelo Bielsa, José Anigo, Michel ou Rudi Garcia.

Il y a vécu les crises, nombreuses, et les succès, plus rares dernièrement. Lui change peu et même son poids, fluctuant à une époque, n'est plus vraiment un sujet de discussions. Porté par ses performances régulières à très haut niveau, il reste tranquillement ambitieux, en club comme en sélection.

« Il y a toujours des objectifs, certains personnels, d'autres collectifs, certains secrets et d'autres dont on parle librement. Par exemple, ça n'est pas un secret de dire qu'on veut finir sur le podium et que moi, je veux être décisif, apporter des points à l'OM et en coûter le moins possible. Ensuite, ça sera être dans les 23 et faire un bel Euro avec les Bleus », a-t-il détaillé début janvier. Steve Mandanda n'a pas cité le Trophée des Champions mais c'est un autre objectif, forcément. Marseille attend un trophée depuis tellement longtemps.