J28

Moise Kean et le PSG, un air toujours à la mode

Moise Kean et le PSG, un air toujours à la mode

J28
Publié le 02/03 à 17:02 - AFP

Partager

La concurrence de Mauro Icardi n'a pas entravé l'ascension de Moise Kean, décisif avec le PSG. Le jeune joueur de 21 ans compte déjà 11 buts cette saison avec le club de la capitale en Ligue 1 Uber Eats. Mais l'avenir parisien de l'attaquant italien prêté par Everton reste incertain.

A deux points derrière le LOSC, leader du championnat, le PSG se rend en Gironde pour la 28e journée de Ligue 1 Uber Eats sans Kylian Mbappé, suspendu pour accumulation de cartons jaunes, ni Neymar, en phase de reprise, tandis qu'Angel Di Maria et Mauro Icardi demeurent incertains. Quand les « Quatre fantastiques » connaissent des soucis, le club de la capitale se tourne vers « Kean Kong », un surnom que le défenseur Presnel Kimpembé a dévoilé sur les réseaux sociaux dimanche, à l'occasion du 20e anniversaire de l'international italien (8 sélections). Arrivé début octobre dans les habits d'un remplaçant, Moise Kean est devenu en quelques mois indispensable à son équipe. Efficace, jamais blessé, l'avant-centre répond toujours présent.

L'entraîneur Mauricio Pochettino, sur le banc depuis début janvier, est tombé sous le charme. « Je suis très content de son rendement, de son implication et aussi de son énergie sur le terrain », a expliqué l'Argentin. Les deux premiers mois plutôt réussis de « Poche » doivent beaucoup au Piémontais, auteur de six buts en 2021, dont ceux de la victoire contre l’OGC Nice (2-1) en championnat ou au SM Caen (0-1) en Coupe de France, deux matchs après.

L'Euro dans le viseur

L'attaquant aux dreadlocks a aussi marqué au Camp Nou (1-4), lors de la démonstration face au FC Barcelone en 8e de finale aller de Ligue des champions. Ce jour-là, le joueur, un précoce qui a démarré en professionnel à 16 ans avec la Juventus, a balayé des années de déceptions liées à son début timide de carrière. « J'espère que Roberto Mancini a regardé le match, je suis prêt pour l'Euro », a-t-il glissé après la rencontre à Sky Italia, en clin d'œil au sélectionneur de la Nazionale. Pourtant, début janvier, le changement de technicien au PSG a laissé planer quelques doutes sur sa progression.

Apprécié par Thomas Tuchel, qui l'a propulsé titulaire pendant que Mauro Icardi était à l'infirmerie, Moise Kean a vu le retour en grâce du « Goleador » argentin, relancé par son compatriote Pochettino, menacer son temps de jeu. Entre les deux, il n'y avait qu'une seule place, dans l'axe... Mais « Poche » a choisi les deux. Contraint par les nombreuses blessures, l'entraîneur a expérimenté en alliant le talent de finisseur de l'Argentin aux qualités athlétiques de l'Italien, bon remiseur. Avec succès, comme à Barcelone, où la presse a loué la performance de ce dernier, décalé à droite.

« Comme Samuel Eto'o »

« C'était comme voir Samuel Eto'o (avec l'Inter) au Camp Nou. Ou peut-être Mario Mandzukic. Des joueurs capables de jouer milieu, attaquant, défenseur si besoin. Des joueurs qui disent « j'obéis », et se sacrifient », a commenté la Gazzetta dello Sport. « Je ne suis pas surpris (...) C'est un joueur avec beaucoup de polyvalence et pouvant jouer sur tout le front de l'attaque », a commenté, plus sobrement, Mauricio Pochettino.

Engagé dans une fin de saison marathon, où il espère tout rafler, le PSG aura besoin de l'efficacité du jeune Italien. Mais au-delà de cet horizon, le club de la capitale ne sait pas s'il pourra compter sur lui. Prêté une saison par Everton (Angleterre), Moise Kean peut retraverser la Manche l'été prochain, si Paris ne met pas la main à la poche pour le recruter de manière définitive.

« C'est vrai qu'un joueur comme lui, c'est quelqu'un qu'on n'a pas envie de perdre. Il est très jeune, il a devant lui un futur très important, c'est sûr », a déclaré le directeur sportif Leonardo, au micro de France Bleu Paris. « C'est difficile de savoir, je pense que l'on va mieux comprendre la situation vers la fin. Si on peut entrevoir le futur dans certaines conditions et on va voir lesquelles, on va essayer et voir comment ça se passe », a-t-il conclu.