Derby de la Côte d'Azur, derby de la jeunesse. L’OGC Nice et l’AS Monaco, opposés lundi (21h) en 16es de finale de Coupe de France, laissent une très grande place aux jeunes joueurs, par choix et parfois par contrainte, avec un bonheur inégal cette saison.
Les 16es de finale de Coupe de France se terminent ce soir (21h) avec le derby de la Côte d’Azur entre l’OGC Nice et l’AS Monaco. En Ligue 1 Uber Eats, ces deux formations ont la particularité de faire confiance à la jeune génération.
A Monaco, jeunesse triomphante
« Notre ambition est de développer les jeunes. Cela prend du temps. Il faut beaucoup d'explication, d'entraînement, de vidéo, des debriefs. Mais lorsqu'ils sont à l'écoute, on voit rapidement les progrès. A Monaco, ils sont à l'écoute », expliquait récemment Niko Kovac, l'entraîneur du club de la Principauté. Parmi les 26 joueurs choisis par le technicien croate et le directeur sportif Paul Mitchell pour composer le groupe professionnel, la moitié exactement a 22 ans ou moins. Le plus âgé d'entre eux est le vice-capitaine Axel Disasi, né en 1998, auquel Kovac prédit un futur en Bleu. Mais il n'est pas le seul et les jeunes font partie des éléments les plus utilisés cette saison, et pour certains des plus performants.
C'est le cas du défenseur central Benoît Badiashile (2001), des milieux axiaux Youssouf Fofana (1999) et Aurélien Tchouameni (2000) ou de l'excentré Sofiane Diop (2000), qui sont pour beaucoup dans la bonne saison de l’AS Monaco, aujourd'hui 4e en Ligue 1 Uber Eats. « Les jeunes doivent comprendre que dans le football, il est aussi important d'attaquer que de défendre. C'est ce que Aurélien, Sofiane ou Youssouf ont compris au fil de la saison », a également raconté l’entraîneur monégasque. « Le football se joue aussi avec la tête. En ce sens, les trois ont beaucoup progressé cette saison. »
Derrière ces locomotives, d'autres jouent moins, mais la direction sportive du club compte explicitement sur chacun d'eux. Cela vaut pour des éléments souvent blessés comme Pietro Pellegri (2001) ou Willem Geubbels (2001) ou arrivés très récemment comme Krépin Diatta (1999), mais également pour Enzo Millot, Chrislain Matsima ou Eliot Matazo, tous nés en 2002. En outre, une dizaine d'éléments, dont les très prometteurs Amilcar Silva, Tiago Ribeiro, Iglio, Utkus, Jiddou, Cudrig, Ayiah et Bakali, travaillent avec l'équipe réserve mais ont déjà signé un contrat professionnel.
👕 🦅 🔁 🇲🇨 👕
— Ligue 1 Uber Eats (@Ligue1UberEats) March 8, 2021
Avant le derby de ce soir, tentez de nommer le maximum de joueurs ayant évolué à l'@ogcnice et à l'@AS_Monaco 😉 ! #Sporcle #OGCNASM https://t.co/n5CTy8lyOn
A Nice, jeunesse hésitante
Vingt kilomètres plus à l'Ouest, à l’OGC Nice, on joue déjà la carte jeunes depuis plusieurs années. Le mouvement avait ainsi été initié par Claude Puel, engagé en 2012 par le tandem Jean-Pierre Rivère - Julien Fournier. Durant ses quatre années de mandat, le technicien a lancé un nombre impressionnant de jeunes aiglons du centre de formation parmi lesquels le latéral Jordan Amavi, dont le transfert à Aston Villa (Angleterre), estimé à l’époque entre 13 et 15 millions d’euros, a permis de financer en partie la construction du camp d'entraînement et centre de formation du club.
Le club azuréen a depuis intensifié sa recherche de jeunes talents à valoriser en étoffant sa cellule de recrutement et en professionnalisant étape par étape ses réseaux dans le grand Sud-Est (partenariats noués avec des clubs formateurs) comme à l'international (RC Abidjan, Côte d’Ivoire). Le triangle déjà existant Nice-Abidjan-Lausanne Sport devrait d'ailleurs devenir à moyen terme un carré avec l'adjonction d’un club portugais comme porte d’entrée aux footballeurs brésiliens en devenir.
C'est le projet sur lequel s'étaient retrouvés en 2019 Jim Ratcliffe, le milliardaire anglais et propriétaire de l’OGCN, et l'exécutif niçois, projet qui n’a pas changé d’un iota malgré une saison en cours décevante. Paradoxalement, c'est d'ailleurs la grave blessure du joueur le plus âgé du groupe, le capitaine Dante (37 ans), qui a précipité Nice et son effectif en manque d’expérience dans la difficulté, 11e en Ligue 1 Uber Eats. Mais pour se relancer, les Aiglons ont misé au mercato d'hiver sur le très jeune duo défensif Jean-Clair Todibo (21 ans) et William Saliba (19 ans). Et ça marche, la jeunesse a toujours de l'avenir.