Au Kazakhstan, l’équipe de France a assuré l’essentiel, dimanche, en repartant avec les trois points de la victoire (0-2). Les Bleus prennent la tête de leur groupe de qualifications au Mondial 2022.
L'équipe de France a obtenu dimanche au Kazakhstan la victoire (0-2) qu'elle était venue chercher, un résultat logique qui la lance dans sa campagne qualificative pour le Mondial 2022.
Il a fallu attendre la 2e journée, et un long périple dans le pays d'Asie centrale, non loin de la base de lancement russe de Baïkonour, pour voir la mise en orbite des Bleus. Ousmane Dembélé (20e) et Sergei Maliy (44e c.s.c.) leur ont permis d'assurer ce qui était bien le minimum syndical chez la 122e nation FIFA.
« Il fallait faire le job, on l'a fait », s'est réjouit le milieu Paul Pogba, au micro de TF1. Quatre jours après le nul décevant contre l'Ukraine (1-1), voilà que l'équipe de Didier Deschamps enclenche enfin la vitesse supérieure, pour prendre provisoirement la première place de son groupe. Certes, le Qatar est encore très loin, et le classement anecdotique à ce stade de la compétition, mais les champions du monde en titre sont là où leur statut leur impose d'être.
A Sarajevo mercredi, chez la coriace Bosnie-Herzégovine, il s'agira pour eux de prouver qu'ils peuvent la conserver jusqu'au bout. Les Bleus s'y déplaceront avec la conviction renforcée d'être très solides hors de leurs bases. Au Kazakhstan, ils ont empoché un 7e succès consécutif à l'extérieur, égalant le record réalisé entre 1990 et 1991.
Large remaniement
Ni les 4700 kilomètres de trajet, ni le froid, ni la pelouse synthétique, ni le décalage horaire (4 heures) n'ont donc dessiné de faille dans le bloc conçu par Didier Deschamps. Ni même le fait d'avoir aligné une équipe bis : des titulaires à Nur-Sultan, seuls Hugo Lloris et Antoine Griezmann avaient débuté contre l'Ukraine, en vertu du turn-over annoncé par le sélectionneur.
Sa politique a profité aux joueurs dont la place n'est pas certaine à 100% pour l'Euro à venir cet été, à commencer par Ousmane Dembélé. Pour sa première titularisation en deux ans et demi, le "moustique" s'est senti à son aise sous le toit de l'Astana Arena. Dans son style habituel de dynamiteur, le Barcelonais a ouvert le score d'une frappe croisée, sur une passe décisive signée Anthony Martial, un autre prétendant au grand rendez-vous continental de l'année.
Pour la défense, et la charnière composée par Kurt Zouma et Clément Lenglet, alignés ensemble pour la troisième fois, il faudra sûrement repasser, le Kazakhstan ayant franchi la ligne médiane trop peu de fois...
La sélection d'Asie centrale a même bien aidé les Bleus, avec un but contre son camp, de la tête par Maliy, sur un corner d'Antoine Griezmann. Cela a évité aux Bleus de vivre une seconde période sous la menace d'un coup du sort, comme celui qui avait permis à l'Ukraine, qui n'a cadré aucun tir durant le match, d'égaliser.
Mbappé rate un pénalty
Mais les Français auraient certainement dû faire plus, et notamment Kylian Mbappé, entré à la 59e minute. Le Parisien, critiqué pour sa performance terne mercredi, a raté un penalty, stoppé par Aleksandr Mokin, parti du bon côté (75e).
Le gardien s'était interposé plus tôt (70e) sur une première tentative du Parisien, l'actuel symbole des difficultés dans l'animation offensive des champions du monde, encore visibles dimanche. "Kyky", bien lancé, a perdu un nouveau duel dans le temps additionnel face au portier du Tobol Kostanay (90e+1).
« J'ai juste un petit regret, ne pas avoir eu plus d'efficacité en seconde période pour corser le score », a souligné Deschamps, pensant aussi à la tête de Dembélé (69e), encore arrêtée par Mokin.
Tout n'est pas encore parfait, donc, mais l'essentiel était bien ailleurs pour les Bleus, enfin victorieux. Un succès en Bosnie mercredi, et le plan de vol sera respecté avant l'Euro.