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« Saint » Étienne Green, gardien prédestiné

« Saint » Étienne Green, gardien prédestiné

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Publié le 05/04 à 11:37 - AFP

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Titulaire ce week-end pour ses grands débuts professionnels, le jeune gardien de l'ASSE Etienne Green a vécu un dimanche de rêve, lui qui a une histoire particulière.

Prénom Étienne, nom Green (vert, en anglais), maillot de la même couleur. Le troisième gardien de l'AS Saint-Étienne a un karma de fou, lui qui a commencé sa carrière en Ligue 1 Uber Eats en arrêtant un pénalty à Nîmes, à 20 ans, dimanche. « C'est une fierté de faire mes débuts à l'AS Saint-Étienne, je suis au club depuis que j'ai 9 ans ça fait un bout de chemin », lance au micro de Canal+, dans un grand sourire à la Jacques Brel, le jeune gardien Etienne Green, qui débute aussi par une victoire précieuse dans le Gard (2-0), à laquelle il a largement contribué.

4e gardien en début de saison

Le destin aussi a souri à ce jeune Stéphanois, dont le nom résonnait comme une promesse. « Si, ça a un lien », révèle-t-il au sujet de son prénom. « Je suis né en Angleterre (à Colchester), ma mère est française, mon père anglais, pour rappeler la France à ma mère, ils ont décidé de m'appeler Étienne », comme le saint qui donne son nom à la capitale du Forez.

Le numéro 40 vient en effet de très loin, il n'était pas programmé pour jouer cette saison. Quatrième dans la hiérarchie avant la mise à l'écart définitive de Stéphane Ruffier, il a profité des blessures de Jessy Moulin et de Stefan Bajic, qui avait disputé le match précédent, pour découvrir l'élite aux Costières.

« Ça va être dur de dormir »

Le gamin a été bon en match, et brillant pour détourner le penalty de Renaud Ripart (87e), le spécialiste des Crocos. « Déjà, je suis un peu surpris qu'il y ait faute, pour moi, je mets les mains sur le ballon », dit-il en préambule quand on lui demande de raconter son exploit. Sinon, « on l'avait regardé à la vidéo, je savais que souvent, il ouvrait le pied, j'ai décidé de partir à gauche et je l'ai sorti », poursuit Étienne Green.

« Ça va être dur de dormir, mais c'est un plaisir », lâche-t-il encore. Toujours souriant, il a quitté la pelouse avec la bise et la caresse affectueuse du président Romeyer dans sa tignasse. Parfait jusqu'au bout, le jeune gardien connaît même le nom du dernier gardien à avoir arrêté un penalty pour son premier match en championnat : « Mickaël Landreau ? » Oui, le gardien nantais avait 17 ans en 1996 quand il a arrêté celui du Bastiais Lubomir Moravcik, avec la colère de Furiani derrière lui. Si Saint Étienne veille sur le jeune Green, aura-t-il une aussi belle carrière ?