Bien que battu à domicile par le Bayern Munich (0-1), le Paris Saint-Germain s’est qualifié pour le dernier carré de la Ligue des Champions.
Le Paris Saint-Germain tient sa revanche et sa demi-finale de Ligue des champions : il est venu à bout du Bayern Munich, son bourreau en finale l'an dernier, malgré la défaite (1-0) mardi et les occasions gâchées de Neymar, mardi en quart de finale retour.
Le calque inverse du match aller à Munich : le PSG a gaspillé ses cartouches et le Bayern a fait mouche avec sa première au Parc des princes. Mais l'avance de l'aller (3-2) et les buts marqués à l'extérieur offrent un grand bonheur aux Parisiens : une deuxième demi-finale d'affilée, contre le vainqueur de la confrontation entre Manchester City et Dortmund (retour mercredi après la victoire 2-1 de City à domicile à l'aller).
Après le Barça, le PSG s’offre le Bayern
Après avoir fait ravaler la « remontada » au Barça au tour précédent (4-1/1-1), Paris se venge de la finale de C1 perdue cet été contre le Bayern (1-0).
« Cette année on a gagné contre Manchester, contre Barcelone, contre le Bayern, la meilleure équipe pour moi, ça veut dire beaucoup de choses », se félicite le président du PSG, Nassr Al-Khalaïfi.
Les Parisiens ne se sont jamais affolés, n'ont jamais paru au bord de la rupture et d'une désillusion. Ils ont donné des signes extérieurs de confiance, des sorties de balle audacieuses, avec Neymar (13) ou le triangle Colin Dagba, Angel Di Maria et Leandro Paredes (23).
Il en fallait, des nerfs, dans ce match qui s'est débridé à partir de la 25e minute de jeu, et est resté fou jusqu'au coup de sifflet final.
Barre et poteau pour Neymar
Il y a eu la séquence Neymar (85 ballons touchés sur le match, 6 tirs et 7 fautes subies). Le Brésilien a donné le tournis à la défense rouge, mais Manuel Neuer avait retrouvé sa stature impériale après son match moyen à l'aller (28, 34).
Puis la barre transversale (37) et le poteau (39) ont renvoyé les frappes de Ney. « But manqué, but encaissé », comme dit le dicton italien : sur l'action suivante, le Bayern a ouvert le score par Choupo-Moting, plus taureau que Presnel Kimpembe pour reprendre un ballon repoussé par Keylor Navas après une frappe de David Alaba.
Un but sur son premier tir cadré, le Bayern avait le même genre de réussite que le PSG à l'aller.
La rencontre est restée dans cette configuration, le Bayern s'appliquant à la possession, et le PSG opérant en contre.
Le match du PSG ressemble beaucoup à celui d'Idrissa Gana Gueye, très solide à la récupération, mais trop fragile à la relance, avec de nombreux ballons perdus.
Que d'occasions gâchées encore ! Neymar trop court sur un service un poil long de Di Maria (53), les contres en fin de match mal négociés par Moise Kean (77), Kylian Mbappé repris par Lucas Hernandez (79), ou Neuer encore diabolique face à Mbappé et Neymar (90)...
Leroy Sané aussi a eu les demi-finales au bout du pied, mais il a trop croisé sa frappe (83) ou trouvé Keylor Navas (90+3).
Coiffer la couronne
Au coup de sifflet final, les Parisiens ont explosé de joie dans un Parc vide, décoré pour l'occasion avec un nouveau motif formé par les sièges, une couronne de lauriers romaine autour du logo et « Allez Paris ».
Il manque encore la Ligue des champions, pour coiffer la couronne, mais le PSG, déjà dans le dernier carré en 1995, rejoint l'OM (1990, 1991 et 1993) et Monaco (1994, 2004 et 2017) avec trois demi-finales au compteur.
Le PSG peut maintenant se consacrer 15 jours à la Ligue 1 Uber Eats, avec la réception dimanche (13h00) de l'AS Saint-Étienne.
En France, seuls les Verts sur les huit confrontations précédentes, avaient auparavant réussi à éliminer le Bayern en phase à élimination directe, en 16e de finale de la Coupe des clubs champions 1969-1970 (0-2/3-0).
Les Munichois, qui avaient tout gagné la saison passée, ont notamment trois fois privé la France d'une Coupe d'Europe, de la finale de C1 1976 contre les Verts (1-0), celles des poteaux carrés, à celle de l'été dernier (1-0 contre le PSG) en passant par la finale de Coupe de l'UEFA 1996 contre Bordeaux (2-0/3-1).
Si le vent de l'histoire est en train de tourner, le PSG peut rêver de poursuivre son chemin vengeur : après la "Remontada" du Barça de 2017 et la finale de l'an dernier, il aura peut-être l'occasion de réparer l'affront de 2016 contre ManCity (2-2/0-1)...
« On est en demi-finales et maintenant on vise plus grand », lance Neymar.
Crédit photo : PSG.fr