Fabien Lemoine (Lorient).
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Fabien Lemoine veut « finir le boulot » pour maintenir Lorient

Fabien Lemoine veut « finir le boulot » pour maintenir Lorient

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Publié le 07/05 à 16:55 - AFP

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Pour lui comme pour le FC Lorient, le passage à vide du début de saison est de l'histoire ancienne et le maintien en Ligue 1 Uber Eats est proche : Fabien Lemoine, capitaine des Merlus, veut « finir le boulot » à Lyon samedi (17h), dans le cadre de la 36e journée.

Dimanche dernier contre Angers, le milieu défensif de 34 ans au casque de cheveux gris coupés très courts et à la fine barbe poivre et sel a constamment poussé ses coéquipiers, et les a délivrés juste après la pause en inscrivant le but du 2-0 d'une frappe un peu tordue mais efficace. Son précédent but remontait à février 2019, et le dernier en Ligue 1 Uber Eats à 2014, quand il était Stéphanois et qu'il avait marqué... à Lorient.

« Cette saison, je suis un peu plus concerné sur les coups de pied offensifs », explique-t-il. Juste avant, il avait manqué une occasion contre Bordeaux : « Ça se rapprochait mais (...) finir les actions, c'est vraiment le geste le plus compliqué ». Il en va de même pour la fin de la saison. Pour son retour en Ligue 1 Uber Eats, le FC Lorient a mis du temps à « prendre la température » : seulement 12 points engrangés lors de la phase aller, mais déjà 26 sur la phase retour.

« Costaud dans la tête »

« Aujourd'hui, le collectif se sent beaucoup plus fort parce qu'individuellement, on est tous montés d'un cran, voire de plusieurs. Maintenant il nous reste à finir le boulot et ça sera très difficile », reconnaît le capitaine. Lui-même a peiné : « Collectivement, on n'était pas bien, et moi aussi, individuellement, je n'ai pas été à la hauteur sur certains matchs. Naturellement, j'ai sauté, pour faire la place à d'autres. Depuis que je suis revenu dans l'équipe fin 2020, je pense que j'ai été au niveau, voire quelquefois très bon ».

Né dans la région de Rennes, Fabien Lemoine a été formé dans le club Rouge et Noir, où il a fait ses débuts professionnels en 2007. En 2010, un accident en match lui a coûté un rein, mais il a su revenir et rebondir en 2011 à Saint-Etienne, avant de revenir en Bretagne en 2017 pour aider à la remontée de Lorient. Cette saison, lui qui avait jusqu'à présent joué les places européennes ou la montée a retrouvé une pression qu'il connaissait, mais sous un jour nouveau : « Quand tu joues le maintien, tu gagnes peu de matchs et c'est là qu'il faut être costaud dans la tête pour repartir au combat chaque week-end. »

« Sur notre lancée »

Sous la direction du « sorcier » Christophe Pélissier, Lorient a tenu bon. « Notre force, c'est le jeu vers l'avant. On a un paquet de buts inscrits dans le jeu, un paquet d'occasions construites. Parfois ça ne passe pas, on prend 4 buts à Lens, 3 à Marseille, 5 contre Monaco... Mais on continue sur notre lancée ». Samedi, l'adversaire lyonnais s'annonce pourtant de taille, même amputé de nombreux joueurs-clés. Forcément, le moment sera particulier pour lui qui a vécu tant de derbys à Lyon, sous le maillot vert.

« Sur l'ensemble des saisons, j'ai plus perdu que gagné. Mais forcément on ne retient que les bons. C’étaient des moments très forts, des matchs extrêmement intenses. Mais je ne vais pas aller à Lyon en tant qu'ancien Stéphanois. On a notre challenge de maintenir Lorient en Ligue 1 Uber Eats, on ne se bat que pour ça ». Lui a aussi un défi personnel : convaincre son club de le prolonger. L'an dernier, il avait annoncé son intention de finir sa carrière à Lorient. Mais comme une poignée de trentenaires en fin de contrat, il ne se voit pas raccrocher. « Vu mes prestations et mon état physique, pour moi il est hors de question de m'arrêter là ! ».