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Barrages : Comment Antoine Kombouaré a relevé les Canaris

Barrages : Comment Antoine Kombouaré a relevé les Canaris

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Publié le 31/05 à 11:32 - AFP

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En février, le maintien du FC Nantes en Ligue 1 Uber Eats semblait mission impossible pour Antoine Kombouaré, mais le 4e entraîneur de l'année aura été le bon. Avec un discours sans concession et quelques aménagements tactiques, le Kanak a su redresser la barre in extremis.

Il l'a reconnu samedi : cela a été la mission « la plus difficile » de sa carrière. Il en avait connu d'autres, et pas toujours des réussites, mais celle-ci aura eu un goût particulier dans le club où il avait débarqué à l'âge de 19 ans et avec lequel il a été deux fois vice-champion de France (1983-1990). Antoine Kombouaré a réussi un pari qui semblait perdu d'avance à son arrivée, quand le FC Nantes s'enfonçait inexorablement. Il venait d'être éliminé en Coupe de France et pointait à la 18e place, celle du barragiste, avec un seul point d'avance sur la zone rouge (Nîmes, 19e).

« Serré les vis »

Ils avaient lâché Christian Gourcuff en novembre, n'avaient rien retenu de l'intérim de son adjoint Patrick Collot en décembre et semblaient avoir définitivement sombré avec l'improbable et éphémère passage de Raymond Domenech. Antoine Kombouaré, qui avait sauvé le Dijon FCO de la relégation en 2018 et Valenciennes à plusieurs reprises, a accepté de relever le défi pour « rectifier le tir » après son échec la saison dernière à Toulouse.

Et lui n'a pas choisi la douceur pour remobiliser ses joueurs : « Ils savent qu'ils sont mauvais », a-t-il lancé dès sa première conférence de presse. « Il a un peu serré les vis », a confirmé Imran Louza. Trois jours plus tard, l'équipe a mis fin à une série de 16 matchs sans victoire en s'imposant à Angers (1-3). Mais malgré un exploit en mars au Parc des Princes (2-1), les Nantais sont restés inconstants, friables en défense, en manque de confiance en attaque. Mais alors que la tempête grondait, l’entraîneur du FC Nantes a su mettre les joueurs dans une bulle.

« Finalement de bons joueurs »

« Ce qui se passe à l'extérieur ne nous regarde pas. Nous on a une mission, faire en sorte que le club reste en Ligue 1 Uber Eats. On ne se laisse pas polluer par ce qui se passe à l'extérieur », assurait-il samedi. Après une empoignade virile dans le vestiaire début avril, le vent a commencé à tourner mi-avril face à l’OL. Certes, une nouvelle défaite (1-2), mais des Nantais enfin volontaires, dans un 4-4-2 remettant Ludovic Blas et Imran Louza au cœur du jeu et associant Randal Kolo Muani et Kalifa Coulibaly à l'avant.

La semaine suivante, ils ont « touché le fond » lors d'une première période calamiteuse à Strasbourg, comme l'a reconnu Alban Lafont, promu capitaine aux dépends de Nicolas Pallois et Andrei Girotto. Mais contrairement à leurs habitudes de la saison, ils ont su se transcender pour l'emporter 1-2, avant de tout balayer sur leur passage : 1-4 à Brest, 3-0 contre Bordeaux, 0-4 à Dijon, même si le regain de forme de leurs concurrents directs et un faux pas face à Montpellier les a ensuite obligés à passer par les barrages.

« On a retrouvé une équipe avec des joueurs en confiance, des joueurs qui entreprennent, des joueurs qui finalement sont des bons joueurs. Ce ne sont plus les mêmes. Ils ont provoqué la réussite », se réjouissait samedi l'entraîneur.