Euro 2020

Bleus : Presnel Kimpembe, le « Général » assure la relève

Bleus : Presnel Kimpembe, le « Général » assure la relève

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Publié le 18/06 à 13:21 - AFP

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Sacré au Mondial-2018 comme remplaçant, le « Général » Presnel Kimpembe a débuté l'Euro fort d'un statut de cadre de l'intraitable défense des Bleus, avec un jeu « plus simple » et plus rassurant pour le sélectionneur qui a trouvé un successeur à Samuel Umtiti.

Après le succès initial mardi contre l'Allemagne (1-0), Didier Deschamps a relié la solidité de son arrière-garde au fait que ses quatre piliers étaient « les mêmes » qu'en Russie il y a trois ans. Avant de se reprendre : « J'ai dit une petite erreur en disant que Kimpembe était là pour la Coupe du monde, c'était Samuel ». Anecdotique, cet épisode n'en révèle pas moins à quel point le Parisien de 25 ans s'est imposé dans l'esprit du sélectionneur ces derniers mois. A Munich, il a ainsi enchaîné un quatrième match d'affilée comme titulaire.

En équipe de France comme en club, Presnel Kimpembe n'a pourtant pas toujours rimé avec sérénité. Mais le « Titi » du PSG a su apprendre de ses erreurs et encaisser les critiques, même lorsqu'elles venaient de haut. En octobre 2018, Deschamps l'avait par exemple sermonné publiquement pour avoir tardé à dégager un ballon relativement anodin, sur lequel s'étaient jetés les Islandais pour marquer (2-2), en amical à Guingamp.

« Jouer plus simple »

« J'ai beaucoup échangé avec le coach ici qui m'a dit de jouer plus simple, de prendre mon profil de vrai défenseur », rappelait-il récemment en conférence de presse, assurant avoir progressé dans « la concentration et la maturité », grâce notamment aux joutes disputées en Ligue des champions. Mardi, celui qui est surnommé « Général » chez les Bleus a largement tenu la baraque durant 90 minutes malgré les assauts parfois brutaux de la Mannschaft.

Le quotidien sportif L'Equipe l'a trouvé « très concentré, intense dans le duel, lucide sur les moments où il devait sortir » et auteur de multiples dégagements « par un placement très juste ». « A part une relance ratée, heureusement sauvée par Kanté, et une action où il oublie Gnabry, il n'a pas raté son deuxième match dans un grand tournoi », a écrit Le Parisien.

Le premier, c'était celui des « coiffeurs » (surnom des remplaçants) terminé sur un fade 0-0 contre le Danemark en conclusion du premier tour de la Coupe du monde russe. Le reste du tournoi, il l'a passé sur le banc à regarder Umtiti régaler les Bleus. « Même si comme tout le monde j'aurais aimé faire davantage, ça m'a appris à grandir, ça a forgé encore plus le mental que j'ai déjà », a-t-il raconté à l'AFP durant la préparation à l'Euro.

Être devenu titulaire ne change pas son quotidien, assure-t-il néanmoins. « J'aborde les compétitions de la même façon. Ce qui a fait la différence, c'est que j'ai pris en expérience, en maturité, il faut prendre de la bouteille, comme me disait (l'ancien entraîneur parisien) Laurent Blanc », expliquait-il récemment à la presse.

Complémentaire avec Varane

Chez les Bleus, le défenseur central aux 18 sélections (dont 14 comme titulaire) n'est plus seulement l'ambianceur en chef, à l'humeur toujours égale qui a séduit ses partenaires en dehors du terrain. Sur le rectangle vert, il fait maintenant partie des meubles. « Avec Presnel, on a des qualités complémentaires, on parle beaucoup, avant le match, à la mi-temps, sur le terrain, pour savoir qui est en couverture, au marquage. Plus on joue ensemble, plus on a d'automatismes... On se motive l'un l'autre », a décrit mercredi Raphaël Varane, son binôme de la défense centrale.

Sur sa gauche, « Presko » peut également compter sur une relation de confiance avec Lucas Hernandez, débutée chez les Espoirs en 2016. « Presnel c'est un très grand joueur, je le connais depuis longtemps », a expliqué jeudi le latéral du Bayern Munich. « Sur le terrain il m'aide beaucoup, il me donne des conseils sur quand je dois sortir ou rester. On a une très bonne complémentarité et j'espère que ça va continuer comme ça. »