Sous la houlette d’Oscar Garcia, le Stade de Reims a démarré une nouvelle ère depuis le début de la préparation estivale. Le technicien catalan entend bien s’appuyer sur les jeunes et déployer un jeu attractif dès la reprise de la Ligue 1 Uber Eats.
Après une dernière saison décevante, le Stade de Reims ouvre un nouveau chapitre avec l'entraîneur espagnol Oscar Garcia. Sans le buteur Boulaye Dia, parti à Villarreal, le technicien catalan comptera sur la jeunesse pour viser le maintien et ambitionner un jeu plus attractif. Même si le mandat de son prédécesseur David Guion s'est terminé par une 14e place sans saveur, il a été ponctué d'un titre de champion de Ligue 2 BKT en 2018 et d'une qualification en Ligue Europa en 2020. L'héritage s'annonce donc lourd à porter pour l'entraîneur espagnol.
« Le Stade de Reims est un club historique, deux fois finaliste de la Coupe d'Europe et six fois champion de France mais tout ça, c'est le passé. On doit penser à l'avenir et être ambitieux », avait affirmé Garcia lors de sa présentation à la presse fin juin. Formé à Barcelone, avec qui il a notamment remporté quatre titres de champion d'Espagne (1993, 1994, 1998 et 1999), l'ancien milieu offensif n'a pas encore connu le même succès en tant qu'entraîneur, même si son passage au Red Bull Salzbourg (D1 autrichienne) restera dans les mémoires pour deux doublés Coupe-Championnat en 2016 et 2017.
Depuis, il a connu des expériences mitigées, avec deux passages express à Saint-Étienne puis à l'Olympiakos (D1 grecque) et une opération sauvetage réussie au Celta Vigo (D1 espagnole). À Reims, le Catalan visera le maintien, mais aussi la progression des joueurs et du jeu. « Ma manière de jouer, je l'ai apprise à Barcelone et je l'ai mise en place à Salzbourg. On n'a pas le même effectif que Barcelone mais on essaiera de jouer de la même façon, même si ce ne sera pas la même chose », a expliqué à l'AFP Garcia, qui a peaufiné un système à trois défenseurs lors des matchs de préparation.
« Touche barcelonaise »
« Dès les premiers entraînements, on a vu la touche barcelonaise, a raconté à l'AFP le capitaine rémois Yunis Abdelhamid (33 ans). On fait beaucoup de jeux de possession, dans des petits espaces. Tous les jours, on fait aussi des toros, avec beaucoup d'intensité, ce qui change par rapport aux années précédentes. On travaille dur, avec et sans le ballon. » Qui dit nouveau style ne dit pas forcément nouvel effectif. Celui de Reims pourrait rester relativement stable, même si son meilleur joueur, Boulaye Dia (14 buts la saison passée), est parti à Villarreal (D1 espagnole).
Garcia va donc devoir s'adapter et faire progresser son groupe. « J'aime développer les jeunes joueurs, je l'ai fait toute ma carrière et je sais qu'ici, il y a un très bon niveau de formation », explique l'entraîneur qui n'a eu « aucune surprise » en découvrant son groupe. « Avant d'arriver, j'ai vu tous leurs matchs, même les joueurs prêtés », assure-t-il. De fait, le successeur de Dia est peut-être déjà dans l'effectif. « Devant, on a El Bilal Touré, Kaj (Sierhuis), Fraser (Hornby), Hugo (Ekitike)... Ils devront faire beaucoup plus que l'année dernière, mais je crois fortement en eux. »
Le jeune avant-centre Hugo Ekitike (19 ans) a déjà inscrit 4 buts en préparation, tandis que l'ailier Billal Brahimi, de retour d'un prêt concluant au Mans (N1), et le milieu Ilan Kebbal, performant la saison passée avec l’USL Dunkerque (Ligue 2 BKT), auront, eux aussi, leur chance. « Le nouveau staff apporte de la fraîcheur. On était dans nos habitudes et tout a changé, constate Abdelhamid. Ça met un coup de boost et même un coup de pied au cul à certains ! Après une saison qu'on peut juger mauvaise, ça fait du bien que les cartes soient rebattues. »