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Le pari brestois Jere Uronen

Le pari brestois Jere Uronen

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Publié le 16/11 à 09:10 - AFP

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Premier joueur nordique à évoluer au Stade Brestois 29, l'international finlandais Jere Uronen a pris timidement ses marques dans le Finistère, handicapé par une blessure à la cheville face à la France en septembre (2-0).

Après des débuts professionnels chez le voisin suédois (Helsingborgs) et plus de cinq ans à Genk en Belgique, ce latéral gauche de 27 ans est arrivé fin juillet dans le Finistère, avec la lourde tâche de remplacer Romain Perraud, parti à Southampton. « Le style de jeu est très proche de celui en Belgique, mais tout est au moins un cran au-dessus. Chaque semaine, on joue contre une très bonne équipe, contre de très bons joueurs.», explique-t-il.

Titulaire lors de son arrivée au Stade Brestois 29, il a subi le jeu des comparaisons avec son prédécesseur et a peiné à s’adapter à un nouveau championnat dans lequel « ça va très vite ». Sa blessure à une cheville lors de la défaite de la Finlande en qualifications pour la Coupe du Monde 2022 en septembre face à la France n’arrangeant rien, il n'a fait que quelques apparitions, pendant que Brest enchaînait les contre-performances. Sur le banc lors de la victoire contre l’AS Monaco (2-0), la première de la saison pour les hommes de Michel Der Zakarian, il a retrouvé le onze de départ pour le derby remporté à Lorient avant la trêve (2-1). Apparu à 7 reprises depuis le début de saison, Uronen affiche notamment une belle efficacité dans les duels, avec 71% de duels remportés (63% de ses duels aériens).

Engouement populaire

« On n'était pas mauvais, il manquait juste un tout petit quelque chose (...). Je connais l'ambition du club et les qualités du groupe. Je sais qu'on peut faire tellement mieux », assure-t-il. Sur le plan personnel, son intégration à Brest poursuit son cours. Sa famille se sent bien en Bretagne, son fils de 3 ans découvre l'école et lui se délecte de la cuisine française : « Tout a tellement de goût... En Finlande, c'est facile à cuisiner mais fade. En France, même les plats les plus simples ont plein de saveur ! », se réjouit-il. 

Un appétit qui s'exprime aussi en équipe nationale, où il a fait ses débuts avec les « Hiboux grands-ducs » en 2012, à l'âge de 17 ans faisant de lui le troisième plus jeune joueur de l’histoire de la Finlande à entrer dans les rangs de la sélection. Après des années de disette, la Finlande a participé cet été au premier Euro de son histoire, dans un réel engouement populaire. Pourtant, « le foot n'a jamais été le sport N.1 en Finlande », où le hockey sur glace règne en maître.

« Rien à perdre »

Cet Euro n'a pas été une partie de plaisir pour la Finlande, sortie dès la phase de groupes. Et la victoire inaugurale 1-0 contre le Danemark, avec une passe décisive d'Uronen, éclipsée par le malaise cardiaque du Danois Christian Eriksen. « Il n'y a pas eu de fête dans les vestiaires, pas de cris de joie, tout le monde était sur son téléphone à chercher des nouvelles d'Eriksen. Moi, j'ai parlé pendant très longtemps avec un ami danois. On pensait à tout sauf au résultat ».

Un Euro qui lui a « ouvert l'appétit » avec comme objectif, un premier Mondial, qui passe par un résultat mardi contre la France, déjà qualifiée, pour s'assurer une place en barrages. « On va absolument tout donner ! Et si ça ne marche pas cette année, on essaiera la prochaine fois, et encore la fois d'après. On n'a rien à perdre. On sera plus forts à la maison. On peut vraiment leur rendre la vie difficile. Et jouer en Finlande en novembre, ce n'est pas facile quand on n'a pas l'habitude... ».