Alors que nous entrons au cœur de l’hiver, retrouvez les différents dispositifs prévus pour protéger les terrains de Ligue 1 Uber Eats.
C’est chaque hiver la même problématique pour les jardiniers des stades de Ligue 1 Uber Eats : comment gérer la chute des températures ? Le froid, la hausse des précipitations et l’apparition de phénomènes neigeux conduisent à une période toujours compliquée pour la gestion des terrains. La tenue des rencontres devient une équation complexe. Pour pallier ces difficultés et aider les clubs au cours de la période hivernale, la LFP a établi au fil des années un certain nombre de mesures pour améliorer son dispositif de protection des terrains. Tour d’horizon des principales actions.
Si l’on se plonge dans les archives, la Ligue a expérimenté et approuvé l’utilisation de bâches pour couvrir les terrains dès décembre 2003, avant de proposer un accompagnement financier pour les clubs souhaitant s’équiper. Elle s’est également dotée de deux dispositifs de bâches, à disposition des clubs, dans le cas où des conditions extrêmes surviendraient sur un stade non équipé. Le but de ces investissements, outre le fait de protéger les terrains face au climat, était de maximiser les chances de maintenir les rencontres sur leur programmation initiale.
Des investissements des clubs
A la suite de ces premières mesures, les clubs se sont au fil du temps équipés de technologies toujours plus performantes pour résister à leur contexte climatique local. Après avoir adopté l’utilisation des bâches sur l’ensemble des stades, ils se sont notamment munis de souffleurs d’air chaud pour faire face aux périodes de grand froid. De plus, au cours des dix dernières années, des investissements massifs en termes de systèmes de régulation thermique sous les terrains ont également été effectués, permettant de limiter la formation de gel en profondeur du substrat, et donc le risque de terrain impraticable.
En juin 2013, une mutualisation à un abonnement Météo-France a également été souscrite pour permettre aux clubs de suivre les prévisions météorologiques sur site avant les rencontres, à domicile comme à l’extérieur. Sachant que les prévisions sont disponibles dix jours à l’avance avant de devenir de plus en plus fiables à l’approche des rencontres, les pensionnaires du championnat de France peuvent suivre les tendances jour après jour et adapter leur stratégie pour faire face à d’éventuelles conditions problématiques.
Cette prise de conscience et ces investissements de la part des clubs sont liés à l’intégration dans les règlements de la LFP d’éléments concernant l’obligation de respecter la tenue des rencontres, et donc à la protection des terrains. En cas de non-respect de ces directives, le club fautif peut se voir sanctionner financièrement.
Des délégués terrains
En plus d’imposer aux clubs d’avoir un référent pelouse, la LFP a aussi instauré un réseau de délégués terrains, chacun étant chargé de suivre l’évolution climatique sur un stade de sa zone géographique pour prévenir de tout risque. Le cas échéant, le délégué terrain doit alerter la Ligue, qui en fonction des échanges avec le club et de la lecture des prévisions, peut décider d’envoyer un représentant sur site pour constater de l’état réel du rectangle vert. Ce dispositif est activé de novembre à mars afin d’alerter toutes les parties prenantes.
Aujourd’hui, la Direction Opérations de Match, en plus de tous ces éléments, assure une veille de dernière minute, à l’aide de ses connaissances des équipements dans chaque stade. Cet accompagnement intervient dans le but de limiter encore plus les risques éventuels. Un suivi le vendredi permet donc de cibler la rencontre qui pourrait être problématique à l’aube du week-end. En cas de report, la priorité est toujours donnée au lendemain si les conditions le permettent, afin de ne pas perturber le calendrier sportif des équipes concernées, avec un éventuel match supplémentaire à disputer en semaine.
