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Toulouse, Ville Rose teintée d’orange

Toulouse, Ville Rose teintée d’orange

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Publié le 30/11 à 10:03

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Toulouse, la Ville Rose, se teinte d’orange ces derniers mois grâce à la présence de Branco van den Boomen, Thijs Dallinga et Stijn Spierings. Les trois Néerlandais se livrent sur leur relation.

« C’est génial de pouvoir échanger dans sa langue maternelle à Toulouse ! Ça peut parfois embêter ceux qui sont autour de nous mais c’est comme ça ! », s’exclame Branco van den Boomen au moment d’évoquer sa complicité avec les deux autres Néerlandais du Téfécé, Thijs Dallinga et Stijn Spierings. Si les Violets restent sur trois défaites en championnat, les promus n’ont jamais renoncé à leurs intentions de jeu et se classent à une honorable 12e place au classement, avec trois points d’avance sur la zone rouge. Philippe Montanier compte les Néerlandais parmi ses hommes de base puisque Stijn Spierings et Branco van den Boomen ont débuté chacun des 15 premiers matchs de championnat de la saison tandis que Thijs Dallinga, auteur de son 3e but juste avant la trêve, n’en a manqué qu’un.

Pour l’ex-international U20 Stijn Spierings, cette colonie orange est l’une des principales raisons derrière les performances du trio, comme il l’explique, toujours au micro du Ligue 1 Show de BeIn Sports : « C’est particulier d’avoir la chance d’avoir des coéquipiers néerlandais ici et d’avoir cette proximité. A l’inverse, il pourrait y avoir un malaise si tu te retrouves à l’étranger avec des gens qui viennent du même pays que toi mais que tu ne t’entends pas eux. Ce serait vraiment bizarre mais ça ne se passe pas comme ça entre nous, c’est un plaisir d’être ensemble ». Même son de cloche chez Thijs Dallinga, le petit dernier, arrivé à l’intersaison en provenance de l’Excelsior Rotterdam : « C’est un plus qu’il y ait plusieurs Néerlandais dans l’équipe. Ça n’arrive pas souvent donc ça nous facilite vraiment les choses ».

Aboukhlal et Dejaegere dans le clan

En regardant d’un peu plus près la composition de l’effectif toulousain, on s’aperçoit que le contingent néerlandais est encore un peu plus conséquent. L’international marocain Zakaria Aboukhlal, auteur de 3 buts et 2 passes décisives depuis le début de la saison et buteur contre la Belgique lors de ce Mondial, est né à Rotterdam. Passé par le PSV et l’AZ Alkmaar, il compte presque 40 sélections avec les équipes de jeunes des Pays-Bas.

« Zaka a joué aux Pays-Bas toute sa carrière et parle néerlandais même s’il représente désormais le Maroc », détaille Branco van den Boomen. Passé par le PSV et l’AZ Alkmaar, Zakaria Aboukhlal compte même plus de 30 sélections avec les équipes de jeunes des Pays-Bas. « Parfois, il traîne avec nous, les Néerlandais, et parfois, il est avec ceux qui parlent arabe. Pour moi, c’est un Néerlandais mais je ne sais pas comment lui se voit ! », poursuit Stijn Spierings.

Le capitaine Brecht Dejaegere vient, lui, de la Belgique voisine. Suffisant pour faire partie du clan. « Brecht parle le flamand, qui est très proche du néerlandais », justifie Thijs Dallinga avant que Branco van den Boomen ne surenchérisse : « Il est Belge mais on le voit comme un Néerlandais ! ».

Trajectoire commune et complicité

S’ils ont tous les deux signé à Toulouse lors de l’été 2020, la relation entre les milieux Branco van den Boomen and Stijn Spierings remonte encore plus loin. « On avait déjà joué l’un contre l’autre et on a été à l’école ensemble pendant un an. J’ai même joué avec son neveu », s’amuse Stijn Spierings. « Il avait une bonne connexion avec lui donc, quand Stijn est arrivé à Toulouse, je savais déjà qu’on s’entendrait bien », se remémore Branco van den Boomen.

Les deux joueurs se sont affrontés deux fois en deuxième division néerlandaise, là même où leur coéquipier actuel Thijs Dallinga a inscrit 32 buts la saison dernière. « Comme on a joué dans ce championnat, on suit les matchs et, la saison dernière, on a vu que Thijs marquait tous les week-ends », raconte Spierings. « Pendant l’été, il m’a écrit, alors que je n’avais même pas son numéro, pour me dire que le Téfécé s’intéressait à lui. On s’est appelés et je lui ai dit tout ce qu’il y avait à savoir sur le club et la ville. » Thijs Dallinga détaille : « Je voulais l’avis de quelqu’un qui vivait déjà là-bas, savoir comment était le groupeOn a bien discuté et Stijn ne m’a dit que des choses positives sur le club donc, oui, ça m’a décidé ! »

« Moi, je donne juste la balle à Branco »

L’attaquant de 22 ans n’a d’ailleurs pas tardé à marquer sous ses nouvelles couleurs puisqu’il a mis son premier but dès son premier match, un nul contre Nice au Stadium (1-1), sur un service de… Branco van den Boomen. « C’était bien de commencer en Ligue 1 de cette manière ! Je savais que Branco avait délivré beaucoup de passes décisives la saison dernière donc lorsque tu es attaquant et qu’il a la balle, tu sais qu’il va te la mettre si tu fais le bon appel », jubile Dallinga, trois buts au compteur désormais.

Et Stijn Spierings, que pense-t-il de son compère du milieu Branco van ben Boomen, meilleur joueur et meilleur passeur de Ligue 2 BKT la saison dernière ? « Moi, je donne juste la balle à Branco. Il a un pied droit incroyable. Et il a la vision du jeu. Tout le monde voit qu’il a beaucoup de qualités, qu’il est très bon, donc quand il faut que je donne le ballon à quelqu’un, je le donne à Branco ». Et le numéro 8 en fait profiter ses coéquipiers, comme la saison dernière, puisqu’il compte déjà 4 passes décisives.

Si Stijn Spierings s’appuie beaucoup sur Branco van den Boomen, le point de vue est forcément différent depuis la pointe de l’attaque, où opère Thijs Dallinga : « Avec Stijn, je ne demande pas forcément le ballon parce qu’il joue différemment de Branco. Il est un peu plus défensif même s’il fait toujours le geste qu’il faut. Branco joue un peu plus haut que Stijn, dont le rôle est davantage de jouer latéralement, mais, bien sûr, comme c’est plus facile pour moi de communiquer avec eux, je suis d’autant plus vigilant quand ils ont le ballon ».

Pinacle

Les trois Néerlandais ont un point commun : jouer avec Toulouse en Ligue 1 Uber Eats est le plus gros challenge de leurs carrières. « C’est le plus haut niveau auquel j’ai joué », reconnaît Stijn Spierings, auteur de deux buts cette saison. « Je ne sais pas ce que les dirigeants avaient en tête quand on a signé ici mais ça s’est révélé une bonne chose pour tout le monde. Une équipe de foot, c’est comme un puzzle et, ici, les différentes pièces du puzzle s’assemblent parfaitement. »

« C’est exactement ça », acquiesce van den Boomen. « On progresse petit à petit. On n’a pas forcément le parcours le plus évident, c’est même plutôt l’inverse. C’est un peu différent pour Thijs, qui est plus jeune, mais avec Stijn, on sait où on était il y a 3-4 ans et aujourd’hui, on joue en Ligue 1 ! A chaque match au Stadium, on joue devant 25 000 personnes et, à l’extérieur, on joue dans de super stades. C’est incroyable ! C’est un rêve devenu réalité même si un peu plus tard que prévu ».