Actualité

Le meilleur à venir pour Lovro Majer ?

Le meilleur à venir pour Lovro Majer ?

Actualité
Publié le 13/12 à 10:18 -

Partager

Le Rennais Lovro Majer vise une place en finale de la Coupe du Monde ce mardi contre l’Argentine, avec une sélection croate dans laquelle il joue les « Supersubs », en attendant encore mieux.

Désigné depuis longtemps comme l'héritier de Luka Modric, Lovro Majer sera le digne représentant de la Ligue 1 Uber Eats au sein de l’équipe de Croatie qui dispute mardi sa 3e demi-finale de sa jeune histoire, après 1998 et 2018.

Arrivé à la fin du mois d’août la saison passée, Lovro Majer était resté plus d'un mois sur la touche à cause d'une contusion, avant de se couler avec grâce dans un collectif pourtant bien huilé. Après quelques apparitions en octobre, deux titularisations avaient suffi début novembre : face à Mura (1-0) en C4 et contre l’OL (4-1) en Ligue 1 Uber Eats, son aisance technique, son toucher de balle, son élégance et ses passes inspirées ont sauté aux yeux.

La suite n’a été que confirmation pour ce gaucher qui cumule 7 buts et 10 passes décisives en 42 matchs de Ligue 1 Uber Eats. Aisance technique, vision, capacité d'éclairer le jeu d'une passe inspirée et gros volume de course... Majer possède bien quelques atouts de son illustre aîné et arbore, comme lui, un serre-tête élastique sur le terrain.

Enfant du Dinamo comme Modric

Né à Zagreb, Lovro Majer n'avait pourtant encore jamais quitté la capitale croate : il a été formé au Dinamo et a fait ses débuts professionnels en 2016 au Lokomotiv, où il a été désigné meilleur jeune du championnat la saison suivante, avant de revenir en 2018 au Dinamo, où le talent de Modric avait explosé dix ans plus tôt.

Après avoir compilé trois titres de champion en Croatie (2019, 2020 et 2021), le gaucher a choisi le Stade Rennais pour franchir un palier : « J'avais besoin d'un nouveau défi et j'ai pensé que Rennes était l'option parfaite », a-t-il expliqué à la presse, en évoquant le style de jeu et les ambitions du club breton mais aussi l'intérêt international croissant pour la Ligue 1 Uber Eats.

Sa réussite au Stade Rennais lui a d'ailleurs rouvert les portes de l'équipe de Croatie, alors qu'il évoluait avec les Espoirs.

Mais tout n’a pas été simple pour lui au Stade Rennais. « Ça reste un nouveau chapitre pour moi, une nouvelle vie, un nouveau championnat. Ce n'est pas facile. Mais je suis sûr que ça va aller de mieux en mieux », expliquait-il en avril dernier... juste avant d'inscrire un doublé contre Saint-Etienne.

En sélection, Majer parvient à se faire une place, comme le prouvent ses 5 entrées en cours de jeu en cinq matchs de la Croatie dans cette Coupe du Monde. Face au Brésil en quarts, Zlatko Dalic n’a pas hésité à le solliciter avec succès pour la séance de tirs au but.

Il y a un an, il s'était offert un doublé lors d'un carton à Malte (7-1), avant de repartir avec le maillot de Modric, flatté des comparaisons avec son idole : « C'est l'un des meilleurs joueurs du monde. J'ai encore un long chemin à faire avant de lui ressembler (...) mais je vais tout faire pour », a-t-il promis.

Pour Alen Peternac, entraîneur adjoint du Dinamo Zagreb, ces buts représentent d'ailleurs une différence fondamentale avec Modric. « Luka est plus dans l'organisation de l'équipe. Quand Lovro a commencé à jouer pour nous (...) on s'est dit qu'il était meilleur près du but. Il a un bon tir, il dribble bien », a-t-il expliqué l’été dernier au quotidien Ouest France

« Lovro, c'est un top joueur »

Bien installé dans la rotation bretonne avec 13 apparitions en 15 journées cette saison, malgré une fracture du nez qui l’a obligée à jouer masqué pendant un temps, Majer s’épanoui au SRFC, où il a d’ailleurs prolongé son contrat d’une saison supplémentaire fin octobre, jusqu’en 2027. Le milieu croate souligne « l’importance de ressentir la confiance du club », son premier hors du pays.

« C'est facile de jouer avec lui, il sent le football », assure Benjamin Bourigeaud. « Lovro, c'est un top joueur », renchérit Flavien Tait, qui partage son souci de « se porter vers l'avant tout le temps, avec la volonté de déséquilibrer par la passe ou le dribble ».

« Il joue juste. Quand il faut jouer en une touche, il en est capable. Quand il faut la garder, il en est capable aussi », explique l'entraîneur Bruno Genesio, en saluant « un volume de jeu assez exceptionnel ».

Côté supporters, c'est aussi l'amour fou. Les messages dithyrambiques fleurissent sur les réseaux sociaux et le public scande son nom au Roazhon Park. Nul doute que ses performances actuelles au Qatar n’auront que des effets positifs sur sa cote de popularité.