Interrogé au cours de l’émission « Passe D » sur la chaîne Twitch de la Ligue 1 Uber Eats, l’attaquant Loïs Openda est revenu sur ses premiers mois au RC Lens.
Après quelques mois de recul, que penses-tu de tes débuts à Lens ?
C’est beaucoup de joie, beaucoup de plaisir d’évoluer dans ce club. Je pense que le début de saison qu’on fait pour l’instant est magnifique et on compte continuer comme ça jusqu’à la fin de saison, se donner à fond et montrer qui est le RC Lens.
Cet été, quand le RC Lens est arrivé, tu as donné la priorité tout de suite au club ou tu as eu un temps de réflexion ? Qu’est-ce que tu as ressenti ?
J’avais des contacts avec le RC Lens, mon agent m’en a parlé. Moi, je connaissais le club mais pas vraiment à 100%. Quand j’ai eu le directeur et le coach au téléphone, c’est devenu ma priorité. J’ai senti que j’allais m’épanouir ici et que j’allais vraiment me sentir comme chez moi, qu’ils allaient prendre soin de moi et faire en sorte que je puisse évoluer. J’en ai parlé à Thierry Henry, il m’a dit que le RC Lens était une équipe qui faisait très mal en contre-attaque et que, pour moi, un joueur qui aime bien attaquer l’espace, c’était une équipe qui pouvait parfaitement me convenir. J’en ai aussi parlé à Eden et Thorgan (Hazard). Thorgan m’a dit que c’était son club de cœur, que si j’allais là-bas, il allait être content. Même Eden m’a dit que c’était un très bon club, mais il ne voulait pas en dire plus parce que ça reste un Lillois (rires). Finalement, ça a été un choix du cœur de venir ici.
Tu as connu les championnats belge et néerlandais, est-ce que tu trouves que le championnat de France est plus exigeant physiquement ?
J’ai évolué dans le championnat belge où j’ai pris pas mal d’expérience même si je n’ai pas joué énormément. C’est un championnat qui n’est pas du tout facile. Les méthodes de travail au Club de Bruges étaient parfaites, on avait un bon groupe, un préparateur physique pour être en forme sur chaque match. C’est ça qui fait que le Club Bruges performe chaque année. La transition avec les Pays-Bas, cela a été très différent. Le championnat néerlandais, on le connaît pour les attaquants. On dit que les défenseurs sont moins bons qu’en Belgique, mais c’est surtout comment l’attaquant va s'adapter. Je pense que j’ai plutôt bien négocié la transition entre les deux championnats, j’ai pu marquer beaucoup de buts à Arnhem. Puis, quand je suis arrivé en France, tout était encore différent. Ici, c’est plus physique, on nous demande plus d’intelligence, plus de concentration parce que c’est la Ligue 1 Uber Eats, un des cinq meilleurs championnats en Europe. Ce n’était pas facile au début mais le club a bien géré la préparation pour que je sois prêt dès le premier match et je pense que ça se voit que tout a été bien géré depuis le début ici avec moi.
« Commencer sur le banc, ça ne change pas grand-chose »
Comment est-ce que tu as géré le rythme, sur une année un peu inédite avec la Coupe du Monde en fin d’année et une grosse coupure ?
J’ai déjà eu ça. Chez les jeunes, on avait souvent ce genre de coupures avec les équipes nationales, où j’évolue depuis que j’ai 15 ans. Là, il y a eu une vraie coupure avec la Coupe du Monde cette saison mais pour revenir en club, cela n’a pas été dur pour moi. J’ai eu cette envie de revenir quand la compétition a été terminée, pour vite reprendre avec le RC Lens, me remettre directement dans le bain, être directement en forme pour commencer l’année en beauté.
Justement, il y a un but qui a impressionné tout le monde récemment, c’est ce but face au PSG. Est-ce que tu peux nous raconter comment tu as vécu ce grand moment ?
On part sur une belle récupération de l’équipe. On connaît Seko (Fofana), une fois qu’il a le ballon, il est très dangereux. Il connaît très bien ma qualité, il m’a mis un ballon parfait en profondeur. J’ai pu bien jouer avec mon corps pour éviter que Sergio Ramos ne passe devant moi. Après, ce que j’avais en tête quand je suis arrivé devant le but, c’était qu’il ne fallait pas que je tire du pied gauche, qu’il fallait que j’aille sur mon pied droit si je voulais marquer. Je savais que si j’allais sur mon côté droit, j’allais réussir à faire quelque chose. C’est de l’instinct, j’ai senti que Marquinhos venait et j’ai réalisé un geste technique que j’avais déjà réussi à faire contre Lorient, où j’avais marqué du gauche cette fois-ci. Là, je l’ai fait pour arriver sur mon pied droit, le geste est venu rapidement et ça finit dans le but. Tout le monde est content.
Tu as parfois démarré sur le banc cette saison, qu’est-ce que tu ressens au moment où un match démarre sans toi sur le terrain ?
Je reste toujours concentré, parce que je peux être appelé à rentrer à n’importe quel moment, que ce soit à la cinquième ou à la soixantième minute. Commencer sur le banc, ça ne change pas grand-chose, parce que j’ai toujours envie de jouer, que je sois sur le terrain ou sur le banc. Comme j’ai dit, la concentration est très importante parce que si je rentre sans être concentré, je ne vais pas faire une bonne prestation. Alors que si je rentre concentré, j’aurai la possibilité de changer le cours du match. J’ai mis un triplé récemment contre Toulouse, mon premier triplé. J’ai entendu que peu de joueurs avaient réussi ça en sortant du banc, ça prouve que j’étais concentré pour rentrer à n’importe quel moment pour essayer de changer le match quand on en a eu besoin.