Interview

Valentin Rongier : « On est 11 capitaines sur le terrain »

Valentin Rongier : « On est 11 capitaines sur le terrain »

Interview
Publié le 16/02 à 17:42

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Forme, méthode Tudor, capitanat… Le milieu de l’OM Valentin Rongier a évoqué la bonne saison des Phocéens.

Surpris par Nice, l’OM a réagi immédiatement sur le terrain de Clermont samedi (0-2). L’occasion pour le dauphin phocéen de prendre deux longueurs d’avance sur le 3e au classement avant la 24e journée de Ligue 1 Uber Eats et un deuxième déplacement de suite, cette fois sur la pelouse de Toulouse. Contre un Téfécé en grande forme en 2023 (16 points pris soit le 2e meilleur bilan), l’OM pourra compter sur Valentin Rongier. Le milieu, qui a passé le cap des 100 matchs de championnat avec Marseille, rayonne ces dernières semaines.

Une trêve Coupe du monde bénéfique

« La Coupe du monde est arrivée au bon moment pour nous. La trêve nous a permis de nous vider la tête et d’oublier notre élimination en Ligue des champions, un véritable échec pour nous », a raconté Valentin Rongier sur beIN SPORTS. « Depuis la fin du Mondial, on se sent très bien sur le terrain. Je pense qu’on obtient de bons résultats, mérités, car on joue bien. Maintenant, on est 100% concentrés pour finir la saison du mieux qu’on peut ! »

A 5 points du leader au classement, le PSG, l’OM peut même espérer décrocher un titre de champion qui le fuit depuis bientôt 13 ans, grâce notamment à un Igor Tudor qui fait désormais l’unanimité après avoir essuyé des critiques très tôt dans la saison. « A Marseille, tous les entraîneurs sont scrutés. Ils le savent en arrivant », explique Valentin Rongier. « Quand les choses ne vont pas bien, les coachs sont critiqués, c’est normal. Ça a pris du temps mais on a fini par trouver notre rythme et, maintenant, on travaille encore mieux qu’en début de saison. »

La méthode Tudor

Mais quelle méthode a mis en place le Croate pour développer une telle cohésion, en match comme à l’entraînement ? « Il demande beaucoup de discipline, et pas seulement sur le terrain, dans la vie de tous les jours. Il insiste sur tous les détails : la ponctualité, la nutrition… », détaille l’ancien Nantais. « Ce sont des choses normales mais le coach est strict à propos de ça. Bien sûr, au début, c’était un peu bizarre car on n’était pas habitué à ça avec Sampaoli mais, si je devais décrire le coach, je dirais que son éthique de travail et sa dévotion le définissent le mieux ».

Igor Tudor demande aussi à ses joueurs de ne pas trop se préoccuper de ce qu’ils ne peuvent pas contrôler. « Le coach insiste sur le fait qu’on doit se concentrer sur nous avant tout, sur ce qu’on doit éviter. Il estime que si l’on applique sa philosophie, on peut mettre en difficulté n’importe quelle équipe de la planète », continue-t-il. « Il faut être au top physiquement, sinon c’est très difficile. Il faut aussi se concentrer sur les détails, que ce soit offensivement ou, encore plus important, défensivement. »

« Si quelqu’un a quelque chose à me dire… »

Dans ce nouveau contexte, Valentin Rongier semble donner le meilleur de soi. « J’essaie de ne rien oublier de ce qu’il nous demande. Son style de jeu requiert beaucoup d’énergie, physique comme mentale, pour éviter les erreurs et je pense que c’est ce que je fais le mieux. […] J’essaie toujours de faire de mon mieux, je m’applique au maximum. »

L’attitude de Valentin Rongier ne passe pas inaperçue : Igor Tudor lui confie le brassard de capitaine dès que Dimitri Payet n’est pas sur le terrain. Une preuve de confiance pendant une saison lors de laquelle l’OM a obtenu son meilleur total de points à mi-parcours depuis 1998. « J’ai encore beaucoup de choses à apprendre. Je suis immensément fier de porter le brassard à l’Olympique de Marseille. J’essaie de faire ce qu’on me demande du mieux que je peux. Je ne suis pas du genre à m’enflammer et à me prendre pour un autre », estime le milieu de 28 ans.

« Le coach m’a donné le brassard parce qu’il a confiance en moi. Mais on est 11 capitaines sur le terrain, on essaie tous de se pousser les uns les autres et si quelqu’un a quelque chose à me dire, je l’écoute comme je l’ai toujours fait durant ma carrière. Donc oui, j’ai le brassard mais ça ne change pas grand-chose dans ma façon d’être ! »