Buteur et passeur, Takumi Minamino fait partie des hommes forts de l’AS Monaco en ce début de saison. Nouveau souffle, relation avec Adi Hütter, complémentarité avec Aleksandr Golovin... Le Japonais s’est confié au micro du Ligue 1 Show.
Après une première saison en Principauté compliquée, Takumi Minamino semble avoir trouvé la mesure de la Ligue 1 Uber Eats, après un début d'exercice canon qui lui permet de facturer 3 buts et 3 passes décisives en championnat. « C’est spécial. On a bien commencé la saison, avec un jeu proactif », confiait-il au Ligue 1 Show de beIN SPORTS.
Nouveau système
Souvent aligné en soutien de l’attaquant avec Aleksandr Golovin, le joueur de 28 ans brille : « C’est mon poste préféré, celui où je donne le meilleur de moi. Je vais dans les espaces créés par Wissam Ben Yedder (ou Folarin Balogun), c’est ce que je préfère. Quand je joue de cette façon, j’ai beaucoup de liberté et ça me réussit plutôt bien pour l’instant ! »
Mais quel est le secret de sa complémentarité avec Aleksandr Golovin ? « Golo n’a pas exactement les mêmes consignes que moi. Il décroche pour aller chercher le ballon et être au départ des actions », explique le Japonais. « Moi, je cherche à aller dans les espaces. Je réfléchis en permanence à comment transformer une séquence de passes en occasion de but. Dès qu’on récupère la balle, je regarde comment la défense adverse est placée pour voir où sont les espaces à exploiter et je fonce ! Tout doit se déclencher le plus vite possible ! »
S’il est réputé pour sa vitesse, l’ancien joueur de Liverpool fait aussi preuve de détermination. « Lorsque l’on perd le ballon, je travaille pour le récupérer, je suis le premier défenseur de l’équipe. Avec Golo, notre rôle est différent sur ce point », explique-t-il. « Presser, récupérer la balle, c’est aussi mon boulot ! Particulièrement dans les petits espaces. Cette saison, j’y arrive bien, c’est positif ! »
Métamorphose
Cette saison, l’aventure monégasque de Takumi Minamino a pris un nouvel élan. Peu mis en valeur sous Philippe Clement, il est devenu un joueur clé avec Adi Hütter. « La saison dernière a été difficile pour moi », admet-il. « L’équipe ne tournait pas très bien et ça ne m’aidait pas à donner le meilleur de moi-même. Si j’avais été en mesure de changer les choses à l’époque, je l’aurais fait mais ce n’était pas clair pour moi et ça me laisse des regrets. Je veux être honnête. Ça me met en colère mais c’est aussi ce qui m’a permis de revenir au niveau qui est le mien aujourd’hui. Je veux mettre derrière moi les frustrations de la saison dernière ».
La nomination d’Adi Hütter au poste d’entraîneur a permis au numéro 18 asémiste d’effacer ses débuts mitigés sur le Rocher. « Quand j’ai appris qu’on changeait d’entraîneur, je voulais me faire une place de titulaire et retrouver mon meilleur niveau. Je voulais faire une grosse saison avec l’équipe », déclare-t-il. « La saison est longue mais, pour l’instant, ça se passe plutôt bien ! On applique les consignes du coach et on essaie de mettre en place ses idées du mieux qu’on peut ».
« J’étais un peu timide »
Ce n’est pas la première fois que Takumi Minamino et Adi Hütter travaillent ensemble. L’Autrichien a en effet été son premier coach en Europe, du côté du RB Salzbourg il y a presque 10 ans ! « A l’époque, je ne parlais ni allemand ni anglais. J’étais un peu timide. Je venais d’arriver en Europe, un continent que je connaissais très peu. Le coach devait me trouver très timide mais maintenant, je suis capable de parler avec lui et je suis désormais un des joueurs les plus expérimentés du groupe », analyse-t-il.
La timidité qu’il renvoyait n’était pas le seul obstacle sur la route du Minamino qui découvrait l’Europe. « J’ai toujours rêvé de jouer sur ce continent, ça remonte à très loin. Je ne voulais que ça », se souvient-il. « Mais quand je suis arrivé, j’ai dû faire face à beaucoup de difficultés… Mais ça a été une expérience enrichissante et, avec du recul, c’est incroyable d’avoir pu jouer dans différents pays. C’est précieux ! »
Avec les Rémois Junya Ito et Keito Nakamura, Takumi Minamino forme le trio nippon de Ligue 1 Uber Eats. Une preuve de la progression du football japonais et de son influence grandissante sur l’échiquier mondial. « J’aimerais voir plus de joueurs japonais en France. Et si on joue bien, on va attirer l’attention des fans japonais. Ce serait génial », s’exclame-t-il. Aucun Japonais n’a encore été sacré champion de France. Un objectif réaliste pour Takumi Minamino cette saison ? Nouveau test dimanche avec le déplacement sur la pelouse du LOSC.