Joran Marié (DFCO)
Interview

Jordan Marié : «Ma spécialité ? Les sushis !»

Jordan Marié : «Ma spécialité ? Les sushis !»

Interview
Publié le 24/04 à 08:50 - ADS

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Passionné de cuisine, le milieu du Dijon FCO Jordan Marié profite de la période actuelle pour se perfectionner. De Top Chef à son expérience avec un chef étoilé, entretien avec celui qui a failli se reconvertir dans la restauration avant de signer son premier contrat professionnel.

Jordan Marié, depuis quand vous intéressez-vous à la cuisine ?
Ça doit bien faire une quinzaine d’années. Petit, j’aimais aider ma mère à faire à manger. Et aujourd’hui encore, j’aime beaucoup cuisiner. Je fais des petits plats pour la famille, les amis… Notre métier nous laisse pas mal de temps libre donc, quand je rentre chez moi, il m’arrive souvent de passer du temps en cuisine. Pour le déjeuner, c’est compliqué car on finit l’entraînement vers 12h-12h30. Le temps de rentrer et de cuisiner, ça fait un peu tard pour manger… Mais en fin de journée, on est de retour vers 16h30-17h donc ça laisse le temps de faire quelque chose.

« Je réfléchissais à une reconversion »

Il y a quelques années, la cuisine a failli devenir plus qu’un hobby…
Oui, fin 2012, je réfléchissais à une reconversion. J’avais un petit contrat avec le DFCO, qui se terminait à la fin de la saison, mais je commençais à réfléchir à une reconversion au cas où l’on ne me proposait pas de contrat pro. J’ai finalement signé début 2013 mais je m’étais bien renseigné. Je sortais d’un bac S donc rien à voir avec l’hôtellerie ou la restauration. Il fallait que je passe un BTS dans ce domaine mais, grâce à mon bac S, j’avais déjà certains acquis, ce qui me permettait de ne pas avoir à suivre tout le cursus pour avoir le diplôme. Je n’avais qu’une remise à niveau à effectuer pendant un an, à Poligny (Seine-et-Marne).

Est-ce que vous profitez de la période actuelle pour essayer de nouvelles recettes ?
J’ai cherché quelques recettes sur Internet mais je fais surtout les plats que j’apprécie mais qui prennent du temps à préparer. Comme j’aime bien la cuisine japonaise, j’ai notamment fait des sushis et des makis. C’est assez long, ça prend deux bonnes heures. Il faut cuire le riz avant de le laisser reposer. Pendant ce temps-là, on prépare ce qu’on va mettre dedans. Ensuite, il y a la réalisation… Ça prend du temps mais il faut le prendre. Dans un genre totalement différent, j’ai aussi fait une brioche avec ma femme, qui est réunionnaise et prépare donc pas mal de plats de là-bas... Mais je ne suis pas trop pâtisseries ou viennoiseries, je suis plus salé que sucré.

Est-ce difficile de faire attention à son poids en ce moment ?
Je suis gourmand mais je fais attention. Le fait de ne pas trop aimer les pâtisseries m’aide. Je reste sobre. Et même si j’aime bien manger, on fait des exercices à côté pour se maintenir en forme !

« Si on rate son riz, on ne peut pas réussir ses sushis »

Quelle est votre spécialité ?
Les sushis ! Je n’en fais pas si souvent mais, quand je m’y mets, je m’applique ! Il n’y a pas vraiment de secret pour les réussir, il faut juste bien suivre les consignes ! Mais si on rate son riz, on ne peut pas réussir ses sushis. Il faut faire bien attention à la cuisson puis mélanger son riz avec du vinaigre de riz, du sucre et du sel. Si les dosages ne sont pas bons, ce ne sera pas immangeable mais ça n’aura pas le même goût.

Regardez-vous les émissions sur la cuisine ?
Je suis ça de près, notamment Top Chef, mais de là à participer… En ce moment, avec le confinement, il y a aussi une émission avec Cyril Lignac, qui cuisine en direct de chez lui avec des gens qui se filment à leur domicile en train de faire les mêmes plats. C’est assez marrant.

Avez-vous déjà eu l’occasion de voir un grand chef à l’œuvre ?
Oui, il y a deux ans. Le club connaît ma petite passion et m’avait organisé un rendez-vous avec David Lecomte, le chef qui s’occupait des repas après les matchs à domicile du DFCO. Je me suis rendu dans son restaurant, l’Auberge de la Charme, un étoilé, après un service. On avait fait des gnocchis à la truffe ensemble. Ensuite, il fallait dresser l’assiette. J’avais essayé de m’en sortir mais, à côté de l’assiette du chef, il y avait une sacrée différence (rires).

« Ça fera peut-être un peu tâche »

Votre passion est donc bien connue au Dijon FCO…
Le coach Stéphane Jobard me surnomme « le cuistot ». C’était également le cas d’Olivier Dall’Oglio à l’époque. Mais c’est aussi parce que, le matin, on prend le petit-déjeuner au club et je me fais souvent des œufs. Il arrive que deux ou trois joueurs me demandent de leur en faire, ce que je fais volontiers.

Est-ce que d’autres passionnés de cuisine se cachent dans le vestiaire du DFCO ?
Je n’ai jamais vraiment eu l’occasion de parler cuisine avec mes coéquipiers donc je ne sais même pas… Mais, pour ce qui est des passions, Benjamin Jeannot, qui est parti à Caen l’été dernier, apprécie beaucoup le golf. Chez les autres joueurs, il y a beaucoup de fans de jeux vidéo. Le plus geek, c’est Bryan Soumaré je pense !

Vous imaginez votre après-carrière dans le domaine de la restauration ?
C’est quasiment sûr. Il faudra que je passe les diplômes pour être capable de monter l’entreprise, de m’occuper de la gestion… Je pense que c’est ce dont je m’occuperai principalement mais, s’il faut donner un coup de main en cuisine, ce sera avec plaisir ! Mais oui, il y a pas mal de boulot avant de se lancer et d’ouvrir son restaurant.

Il y aura des maillots du DFCO pour décorer le lieu ?
Je n’ai pas encore réfléchi au style de cuisine mais, si c’est de la cuisine asiatique, ça fera peut-être un peu tâche (rires) !