Interview

Histoires de numéros

Histoires de numéros

Interview
Publié le 13/06 à 09:43 - ADS

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Raisons farfelues, négociations entre coéquipiers, superstition… Payet, Savanier, Clauss et 6 autres joueurs du championnat expliquent comment ils ont choisi leur numéro.

#10 Dimitri Payet (Olympique de Marseille) : « Il y a quelques temps, le numéro 10 avait un peu disparu de la circulation et ne voulait plus dire grand-chose. Mais ces dernières années, c’est revenu à la mode. On voit bien que dans tous les clubs, le 10 est pris. Ce n’est pas un numéro que je courtisais spécialement (il ne le porte que depuis l’été 2017) mais par rapport à mon jeu et à mon poste, c’est un numéro que j’affectionne et qui me correspond un peu plus qu’au début de ma carrière. Quand j’ai commencé au FC Nantes, les anciens comme Frédéric Da Rocha ou Nicolas Savinaud me disaient que le numéro 10 devait sortir du terrain avec un maillot propre, nickel, que c’était un symbole d’élégance. Ça peut être un poids de porter ce numéro. Le 10 a un peu le devoir d’être à l’aise techniquement, de réaliser de beaux gestes, tout en étant efficace. Ça fait partie de ce numéro… Dans tous les clubs, ceux qui portent le 10 ont des responsabilités et il peut y avoir une pression qui accompagne cet honneur. »

#11 Téji Savanier (Montpellier Hérault SC) : « J’avais le numéro 11 à Nîmes. Comme ça s’est très bien passé, je voulais également l’avoir à Montpellier. Mais quand je suis arrivé au club, c’était Andy Delort qui l’avait donc je lui ai demandé de prendre le 9 pour qu’il me laisse le 11 ! »

#20 Akim Zedadka (Clermont Foot 63) : « Pourquoi je porte le numéro 20 ? Car ma mère est née le 20 et mon père aussi. Il y a une autre raison, un calcul que j’ai fait et qui va peut-être me faire passer pour un fou (rires) ! Je suis né le 30 mai donc le 30/05. 30-5 = 25. Mon frère est, lui, né le 9 juin donc le 09/06. Et 9+6 = 15. Et qu’est-ce qu’on trouve à mi-chemin entre 25 et 15 ? 20 ! A part à Lens, j’ai toujours réussi à porter le 20. C’est un beau numéro je trouve ! »

#15 Steve Mounié (Stade Brestois 29) : « Le 15, c’était mon numéro à Montpellier, mon club formateur, avec qui j’avais fait une belle première saison en Ligue 1 (14 buts en 2016/2017). Il faisait partie des quelques numéros disponibles lorsque j’ai signé à Brest donc le choix a été assez facile. »

#11 Jonathan Clauss (RC Lens) : « C’est un peu par hasard que je me retrouve avec le 11, c’est la première fois de ma carrière. Au départ, je voulais le 25, comme mon jour de naissance, c’est mon numéro porte-bonheur. A la fin de ma deuxième saison à Bielefeld, lorsque Lens m’a contacté, j’ai dit aux dirigeants que je n’étais pas quelqu’un d’exigeant, que je n’allais pas les saoûler et négocier mon contrat pendant deux mois… Mais je leur dis que je veux le 25. Dans ma tête, si je ne l’avais pas, j’étais foutu ! Les dirigeants me disent de ne pas m’inquiéter, qu’ils vont pouvoir me le donner. Mais lorsque j’entre dans le vestiaire pour la première fois, je vois Corentin Jean avec le 25… Je me dis qu’il faut que je le travaille au corps. Je lui envoie un message pour lui demander s’il compte garder le numéro, je lui explique que c’est mon numéro fétiche mais il me répond qu’il ne compte pas changer car ça s’était bien passé pour lui avec le 25 la saison précédente. Là, je me suis dit : “Mais comment je vais faire…” Et au bout d’un moment, j’ai décidé d’arrêter de bloquer sur cette histoire de numéro… Le 11 était libre et ça collait bien avec le poste de piston… Et là, les gens commencent à me dire que c’est le numéro des légendes du RC Lens : Tony Vairelles, El-Hadji Diouf, Roger Boli… Il m’était arrivé exactement la même histoire à Bielefeld, quand j’avais dû me rabattre sur le 23 ! On ne voulait pas me laisser tranquille ! Mais je ne considère pas que le 11 est lourd à porter, je cherche juste un numéro qui ait un peu de style ! »

#11 Jimmy Cabot (Angers SCO) : « Comme je joue excentré, le 11 me convient bien mais il n’y a pas d’anecdote particulière. A Lorient, j’avais le 27 et à Troyes, le 21, par rapport à l’anniversaire de mes soeurs. »

#6 Saïf-Eddine Khaoui (Clermont Foot 63) : « Je n’ai pas de numéro fétiche, je ne crois pas à ça. A mon arrivée, le choix était restreint et j’ai choisi le 6. Plus jeune, je jouais souvent avec le 10 mais depuis, j’ai souvent changé. »

#26 Bakary Sako (AS Saint-Etienne) : « Je porte le 26 car je suis né un 26 avril. Quand je suis revenu à l’ASSE, c’est Maxence Rivera qui l’avait mais il a accepté que je le reprenne. Je le remercie encore ! C’est un numéro qui m’a suivi pendant toute ma carrière, que j’avais lors de mon premier passage à Saint-Etienne et que j’ai toujours essayé d’avoir dans mes différents clubs. »

#18 Frank Leboeuf (ex-France, OM, RCSA…) : « J’ai souvent porté le 13 dans ma carrière, notamment quand on est montés en Ligue 1 avec Strasbourg. Du coup, avant la Coupe du monde 98, l’intendant des Bleus, Henri Emile, me demande si je veux récupérer le numéro 13. Comme ça n’avait jamais été mon numéro avec l’équipe de France, je n’ai pas voulu forcer le destin et j’ai demandé le 18, qui est le jour de naissance de mon fils. J’avais le 5 à Chelsea et le 18 en équipe de France, ce qui tombait plutôt bien puisque j’étais le pompier de service ! »