Vous avez participé à la Coupe du monde avec l’équipe de France en 2014. Quels souvenirs en gardez-vous ?
Forcément, c’est l’un des plus beaux souvenirs de ma carrière. Jouer une Coupe du monde, c’était un rêve d’enfant. D’autant plus que c’était au Brésil, donc je ne pouvais pas rêver mieux. J’ai eu la chance de vivre cette compétition dans la peau d’un titulaire. A chaque match, c’étaient des moments forts. J’ai également ressenti de la déception lors de notre élimination face à l’Allemagne (0-1). On sentait qu’on aurait pu aller plus loin et passer ce quart de finale.

Qu’avez-vous ressenti lorsque vous avez pris part à la compétition ?
J’avais déjà participé à l’Euro en 2012, mais c’est vrai qu’une Coupe du monde, c’est encore plus fort. Tu le ressens directement. Quand tu portes le maillot tricolore dans un Mondial, c’est une immense fierté. Tu représentes ton pays dans la plus grande des compétitions. La Coupe du monde, ça reste la référence. C’est la compétition à jouer dans une carrière. L’engouement est différent, tu sens une ferveur particulière. Puis, c’est un trophée que tout le monde veut gagner. Être champion du monde, c’est le Graal pour tous les footballeurs.

Qu’est-ce qui vous a le plus marqué au cours de la compétition ?
Un peu tout ! Déjà, quand tu arrives au camp de base, où le groupe va se retrouver pendant un mois, c’est un moment particulier. Il y a plein de choses qui te passent par la tête. Quand tu entres sur la pelouse avant un match, c’est aussi marquant. Mais je retiens particulièrement ces moments de vie commune avec le groupe, de partage collectif. Ce sont des moments intenses.

« C’est très important de se régénérer mentalement  »

Didier Deschamps était déjà en poste lors de cette Coupe du monde 2014. Comment gérait-il son groupe au quotidien ?
Ce n’est pas évident de rester un mois ensemble, c’est vrai que c’est long. Mais Didier Deschamps a cette expérience et il est bien entouré. Avec son staff, il met plein de choses en place au quotidien pour que les joueurs ne s’ennuient pas. Didier sait gérer un groupe et comment aborder ces moments-là car il en a vécu des grandes compétitions, comme joueur et sélectionneur. Il faut beaucoup travailler mais il faut aussi qu’il y ait de la bonne humeur. Sa méthode fonctionne bien jusqu’ici.

Que mettait-il en place justement ?
Des sorties, pour visiter le coin par exemple, même si au Brésil c’était compliqué, des moments off, où on peut sortir la tête du guidon, penser à autre chose qu’au foot, pour pouvoir s’évader un peu. C’est très important de se régénérer mentalement quand on reste un mois ensemble comme ça.

Déjà présents en 2014, Hugo Lloris, Raphaël Varane, Antoine Griezmann et Olivier Giroud font partie du groupe de Didier Deschamps au Qatar. Quel regard portez-vous sur leur longévité ?
C’est impressionnant ! Ce sont des joueurs qui ont d’immenses qualités. Parvenir à rester à un tel niveau pendant si longtemps et être quasiment appelé à chaque sélection, ce n’est pas donné à tout le monde. Ce n’est pas évident de savoir constamment gérer la pression, répéter les saisons de très haut niveau et rester performant. Ça force l’admiration, tout simplement. Je leur tire un grand coup de chapeau !