Gaëtan Laborde (OGC Nice).
Interview

Gaëtan Laborde : « Tout faire pour retrouver mon efficacité »

Gaëtan Laborde : « Tout faire pour retrouver mon efficacité »

Interview
Publié le 23/12 à 16:15 - NM

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Débarqué l'été dernier sur la Côte d’Azur en provenance du Stade Rennais F.C., Gaëtan Laborde revient sur ses premiers mois sous les couleurs de l’OGC Nice, de son adaptation à ses retrouvailles avec Andy Delort.

Comment jugez-vous vos premiers mois sous les couleurs de l’OGC Nice ?
Je n’ai pas eu beaucoup de réussite à mon arrivée. J’ai pas mal touché les montants ou les gardiens ont fait de gros arrêts, mais, dans le contenu, je trouve que c’est correct. J’essaie d’apporter ce que j’ai pu faire dans mes clubs précédents : beaucoup de courses, de la générosité, un très bon état d’esprit. Lors des derniers matchs, la réussite a tourné, j’ai retrouvé le chemin des filets. Ce n’est jamais évident de changer de club, de découvrir un nouveau vestiaire, contexte, donc j’ai mis un peu de temps à m’adapter. En dehors des terrains, tout s’emboîte petit à petit également : j’ai trouvé ma maison et mes enfants sont à l’école. Ce sont des choses importantes qui permettent logiquement d’aller de mieux en mieux sur le terrain.

Comment expliquez-vous que votre adaptation n’ait pas été aussi rapide qu’au Stade Rennais ?
C’est tellement aléatoire… On en parlait récemment avec Andy Delort. Depuis mon arrivée, j’ai dû taper quatre fois les poteaux, s’ils avaient été rentrants, on aurait dit que mon adaptation était exceptionnelle. J’aurais aussi pu faire deux ou trois passes décisives mais mes coéquipiers ont aussi touché les poteaux… Si toutes ces opportunités avaient terminé au fond en produisant les mêmes matchs dans le contenu, la vision des choses aurait été totalement différente. Mais c’est le football. Parfois les poteaux rentrent, parfois ils sortent. Désormais, je vois plus loin que ça. La réussite a un peu tourné et je dois continuer sur cette voie.

La dynamique de l’équipe n’était pas idéale non plus…
C’est sûr que lorsque tu arrives dans une équipe qui connaît quelques difficultés, tu ne vas pas directement révolutionner tout le jeu. Ça fait aussi partie des raisons de mon adaptation plus difficile qu’à Rennes. Là-bas, la dynamique était complètement différente, c’est plus simple d’entrer dans un collectif où tout fonctionne bien, où tout marche un peu sur l’eau.

Au vu des derniers matchs de l’équipe avant la trêve, cette dernière n’est-elle pas arrivée au mauvais moment ?
Pas spécialement. On a disputé beaucoup de matchs durant cette première partie de saison et on avait besoin de se reposer physiquement. Depuis quelque temps l’équipe est mieux, on arrive à montrer un meilleur visage sur le terrain, donc on a pu passer des vacances un peu plus tranquilles et revenir avec un état d’esprit positif sans être trop largué en championnat (9e avec 20 points). Je sais qu’on peut mieux faire et qu’on a encore une belle marge de progression.

« Notre entente avec Andy va revenir au fur et à mesure des matchs »

Êtes-vous frustré de ne pas avoir encore réellement pu reformer votre duo Andy Delort ?
Oui et non. Tout le monde connaît le lien que je peux avoir avec Andy sur et en dehors des terrains. C’est sûr qu’on a envie de jouer ensemble car on sait qu’on se régale quand on est tous les deux sur le terrain. Malheureusement, ses petites blessures n’ont pas aidé, on n’a pu avoir beaucoup de temps de jeu en commun. En plus, à chaque fois qu’on a pu jouer ensemble, il y a toujours eu des petits accros, à l’image du match face à Angers (Nice s’est retrouvé à dix au bout de 10 secondes). Après, les quelques matchs qu’on a faits ensemble n’étaient pas catastrophiques non plus. Notre entente dépend aussi de l’animation de l’équipe, mais elle va revenir au fur et à mesure des matchs où on va être associés.

Doit-on s’attendre à revoir votre efficacité rennaise lors de la deuxième partie de saison ?
J’espère ! Je vais tout faire pour. Aujourd’hui, je suis quand même à cinq buts en championnat (dont deux à Rennes), ce n’est pas rien non plus. J’espère repartir sur la même dynamique que lors de mes derniers matchs, la conserver sur la durée et marquer le plus de buts possibles comme j’ai eu l’habitude de faire ces dernières saisons en Ligue 1 à Montpellier puis à Rennes. Après, on est beaucoup jugé sur les statistiques mais j’apporte aussi d’autres choses à l’équipe. Je fais beaucoup de courses, j’essaie d’être le premier défenseur pour l’équipe, mais c’est sûr que ce que les gens regardent en premier, c’est si j’ai marqué ou pas. C’est dommage car je pense que j’apporte bien plus.

Ce rôle de premier défenseur semble naturel chez vous…
Ça l’a toujours été. Après, courir pour courir, ça n’a pas trop d’intérêt. Ce qui est important, c’est de savoir le faire de manière efficace et d’être coordonné avec ses coéquipiers. Dans ce cas-là, il y a plus de chances que mon premier pressing soit bénéfique à un coéquipier ou à l’équipe. Puis, j’aime bien injecter mon énergie, je trouve que c’est important de montrer à l’équipe qu’il faut se bouger et qu’il faut envoyer. Un leader dans une équipe, il doit parler, mais il doit aussi montrer les choses sur le terrain.

Vous aspirez donc à devenir un leader dans cette équipe ?
C’est quelque chose qui intervient de manière naturelle. Il ne suffit pas de dire que je veux devenir un leader pour que cela arrive. Je pense que ça passe aussi par ce qu’on montre sur le terrain. Mais c’est vrai que j’arrive à un âge où j’ai un peu plus d’expérience que les plus jeunes et où il est plus simple de montrer l’exemple.