Légendes

Youssouf Hadji : « Marcel-Picot était une forteresse ! »

Youssouf Hadji : « Marcel-Picot était une forteresse ! »

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Publié le 10/05 à 10:08

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Nous vous proposons de revivre en vidéo la formidable aventure vécue par l’AS Nancy-Lorraine en 2007/2008 avec de nombreux témoignages et anecdotes du président Rousselot, des joueurs Bracigliano, Zerka et Chrétien autour de Pablo Correa. Le coach nancéien notamment évoqué ici en interview par Youssouf Hadji.

La saison 2007/2008 a été marquée par la formidable aventure de l’AS Nancy-Lorraine surprenant 4e à l’issue de la saison de Ligue 1 Uber Eats, après avoir été leader pendant 5 journées en début de saison et avoir occupé la 2e place à la mi-saison. Attaquant de l’ASNL lors de cette saison où il a été « frustré » de ne pouvoir épauler ses partenaires « lors des matchs les plus importants de sa carrière » en manquant sur blessure les six dernières journées, Youssouf Hadji était revenu pour la chaîne de la Ligue 1 Uber Eats sur Twitch sur cet exploit nancéien aux côtés du Pablo Correa.

Youssouf, lors de la folle saison 2007/08, l’ASNL n’a été en dehors du podium qu’à deux reprises en J34 et J38. Au final, cette 4e place historique pour le club n’était-elle pas une demi-déception ?
Quand on tient toute une saison à ce rythme-là, tout le groupe y croyait et y a cru jusqu’au bout. Malheureusement, nous n’avons pas pu les titiller jusqu’à la fin…Il y a eu plusieurs raisons à cela, notamment notre effectif qui était assez limité. Ma blessure ou encore celles de Kim et Puygrenier ne nous ont pas aidé. C’était difficile de rivaliser sur la durée face à des gros du championnat. Mais avec nos moyens, nous sommes parvenus à déranger les meilleurs.

Pouvez-vous nous parler de l’ambiance au stade Marcel-Picot les soirs de matchs ?
A Marcel-Picot, c’était vraiment compliqué pour les autres équipes de venir prendre ne serait-ce qu’un point. Nous avions un public très présent qui nous poussait beaucoup. Cela nous a énormément aidé. Picot était devenu une forteresse. Nous y avions nos repères, ce qui rendait la tâche de nos adversaires difficile. On se sentait vraiment invincibles chez nous. Cette ambiance, c’était un truc de fou !

« On faisait des dîners à thèmes, comme chemises fleuries ou le plus mal habillé »

Côté ambiance, il y avait aussi celle qui régnait dans le vestiaire…
Ce que j’ai vécu à Nancy, je ne l’ai vécu nulle part ailleurs. Le groupe était exceptionnel ! On s’entendait tous très bien. Tant que le travail était fait à l’entraînement et que les résultats étaient là, le coach nous laissait tranquille. On sortait souvent manger entre joueurs. Et il y avait des thèmes lors des dîners, comme chemises fleuries, costumes ou celui qui venait le plus mal habillé…on a tout vu. Cette bonne ambiance se ressentait dans nos performances.

Vous avez évoqué Pablo Correa sans doute l’élément central de cette réussite. Pouvez-vous nous parler de la relation que vous avez avec lui ?
Autant le coach que l’homme, c’est quelqu’un d’exceptionnel ! Pablo est un Sud-Américain, donc il était un coach très proche de ses joueurs. Il essayait de nous donner un maximum de responsabilités. Après quelques années, il avait fait de moi son capitaine, ce qui fait que j’avais une relation particulière avec lui. Et il avait auparavant été mon coéquipier, car j’ai joué avec lui quelques années à mes débuts à l’ASNL (entre 1998 et 2001), avant qu’il ne devienne mon entraîneur. On a essayé de lui rendre sur le terrain ce qu’il nous donnait. Et je pense que ça a plutôt bien fonctionné.