Sa carte Icon, les parties endiablées avec Sylvain Wiltord, Lens-Arsenal… Entretien avec le champion du monde 1998 Robert Pirès à l’occasion de la sortie d’EA Sports FC 24.
Quelle est ta relation aux jeux vidéo ?
Il fut un temps où je jouais très souvent ! Avec mon ami Sylvain Wiltord, nous sommes arrivés à Arsenal en même temps, lors de l’été 2000. Pendant les six premiers mois, on a vécu ensemble et on passait nos après-midis à jouer à FIFA, qui s’appelle désormais EA Sports FC ! Aujourd’hui, je joue moins car entre le travail et les voyages, j’ai moins le temps mais j’ai fait un match avec un de mes fils récemment et j’ai pris une raclée (rires). Mes deux garçons jouent énormément à EA Sports FC, soit l’un contre l’autre, soit en ligne. Ils sont à fond.
« Tu es très bon mais en revanche, tu ne vas pas vite ! »
Ça fait maintenant plusieurs années que tu as une carte dans EA Sports FC…
Ça fait toujours plaisir d’être reconnu pour ce que mes coéquipiers et moi avons fait sur les terrains pendant des années. Ça veut dire qu’on ne nous oublie pas, qu’on nous considère comme des icônes ou des légendes comme ils disent en Angleterre. C’est une reconnaissance. Être dans le jeu aujourd’hui, c’est valorisant !
Ça t’est déjà arrivé de tomber sur des jeunes qui ne t’ont jamais vu jouer et qui t’ont découvert grâce au jeu vidéo ?
Ça arrive souvent, c’est incroyable ! La dernière fois, un jeune me reconnaît. Quand je lui demande son âge, il me répond qu’il a 12 ans. Ça m’a surpris donc je lui ai dit : « Mais toi, tu ne m’as jamais vu jouer, non ? ». Et lui me dit : « Non, mais je t’ai dans mon équipe sur FIFA (désormais EA Sports FC). Tu es très bon mais en revanche, tu ne vas pas vite ! » (rires). Donc oui, maintenant, les jeunes me connaissent grâce au jeu, c’est rigolo !
« Je vois Lens capable d’accrocher Arsenal »
Après un début de saison difficile, le RC Lens vient d’obtenir sa première victoire en championnat, après un bon nul à Séville en Ligue des champions. Est-ce que tu penses les Lensois capables d’accrocher Arsenal mardi ?
J’ai envie de dire oui parce que c’est à Bollaert. Quand tu joues devant ton public, ça te galvanise et il y a une énergie supplémentaire qui t’emporte, qui te permet de te surpasser. Maintenant, dans le jeu, Arsenal est sûrement plus armé. Mais c’est vrai que Lens sort d’une belle semaine entre Séville et Toulouse. Ça a dû leur faire du bien. Il va falloir faire un bon résultat à Strasbourg avant de basculer sur le match d’Arsenal.
Après plusieurs saisons plus compliquées, Arsenal a fait son retour au premier plan dernièrement. Comment expliques-tu ce renouveau ?
Par la stabilité que le club a retrouvée en faisant confiance à Mikel Arteta. C’est un ancien joueur qui connaît très bien le foot et le haut niveau, un excellent manager aussi, qui arrive à transmettre de la confiance à ses joueurs. Mikel est très proche d’eux et il a trouvé la bonne formule. Il a réussi à faire de Martin Ødegaard un joueur central de son équipe et depuis plus d’un an, ça fonctionne très bien. Ensuite, Declan Rice fait beaucoup de bien depuis son arrivée. Il stabilise l’équipe. Et devant, c’est fort, entre la régularité de Saka, Martinelli qui est toujours là, Trossard et Jesus qui sont capables de faire la différence… Comme la saison dernière, je vois Arsenal capable de rivaliser avec Manchester City, Liverpool et Tottenham, que j’ai vu jouer dimanche dernier.
« À Didier Deschamps de faire confiance à William Saliba ! »
Dans l’équipe actuelle d’Arsenal, il y a un ancien de Ligue 1 Uber Eats qui semble avoir pris une nouvelle dimension, William Saliba…
Tous les observateurs sont unanimes à son sujet. William s’est vraiment installé dans la défense d’Arsenal et il bluffe tout le monde. Dimanche dernier, il a encore été très bon contre Tottenham. Il arrive à être régulier et il a beaucoup manqué à son équipe lorsqu’il a été blessé en fin de saison dernière. C’est son absence qui a montré toute son importance finalement. Maintenant, à Didier Deschamps de lui faire confiance en équipe de France !