Actualité

Jean-Marc Furlan : « Je me fous du regard que l'on porte sur moi »

Jean-Marc Furlan : « Je me fous du regard que l'on porte sur moi »

Actualité
Publié le 25/07 à 18:17 - AFP

Partager

Jean-Marc Furlan, l'entraîneur de l’AJ Auxerre, promu en Ligue 1 Uber Eats, entend conserver sa philosophie de jeu portée vers l'avant pour assurer le maintien.

Que reste-t-il de la saison dernière ?
Pour l'environnement du club, l'accession a été vraiment quelque chose d'extraordinaire. Après trois ans de travail, nous avons réussi à aller chercher la Ligue 1 Uber Eats, l'obsession des gens depuis 10 ans. Ils nous le répétaient sans cesse. Il y a le travail accompli et une satisfaction pour tout le monde. Il y a eu, sur les six derniers mois, un engouement jamais vu autour du club depuis 40 ans.

Comment passe-t-on d'un candidat à l'accession à un candidat au maintien ?
Ce n'est pas du tout le même exercice en raison de l'écart très important entre la Ligue 1 et la Ligue 2. Depuis toujours, en Ligue 2 BKT, la cohésion collective est très importante. La Ligue 1, il faut d'autres moyens. C'est un autre monde. Et encore, la Ligue 1 a beaucoup changé car il y a 15-20 ans, il fallait 42 points pour le maintien. Or maintenant, 33 ou 34 peuvent suffire. Il y a les 5-6 premiers et le reste. Il y a deux championnats. Il y a beaucoup de joueurs de talents supérieurs et économiquement, il y a beaucoup de moyens. La moitié des clubs de l'élite appartiennent à des fonds étrangers.

Vous êtes étiqueté comme homme de montées mais pas de maintiens. Est-ce qu'il y a une forme de frustration ?
Oui mais très souvent, j'avais des budgets très faibles.

L'exemple de Clermont est-il à suivre pour l'AJA ?
Oui, c'est un bon exemple, mais il y a la durabilité. Ils n'ont pas changé de philosophie. Moi non plus, je n'ai pas envie d'encaisser de buts. Et ce n'est pas parce que l'on perdra deux matchs que l'on va tout fermer. Ce n'est pas ma philosophie. Je me fous du regard que l'on porte sur moi. J'assume ma passion. Et ça reste ma passion car en tant qu'entraîneur, on n'a pas de vie sociale. On ne vit que pour 35 mecs.

L'effectif a encore peu évolué. Qu'en pensez-vous ?
C'est indispensable de faire bouger le groupe en quantité et qualité. Il en faut un peu sur toutes les lignes. Je voudrais un défenseur central et un milieu défensif de plus car nous n'avons que Birama Touré à ce poste et il faut aussi plus d'attaquants.

Quel regard portez-vous sur le calendrier et les premiers matchs ?
C'est très intéressant de pouvoir livrer un bon début de saison, sur les sept ou huit premiers matchs pour séduire l'environnement, notamment. C'est le rêve, bien sûr pour être tranquille. Mais ce qui est essentiel, avec la victoire à trois points, c'est comment on peut bien finir la saison, dans les 10 ou 12 dernières journées. C'est là où tout se joue. Et ça, c'est un travail de longue haleine. Et pendant la préparation estivale, on livre un travail lourd. Du coup, je ne tire pas de multitudes d'enseignements sur les matchs de préparation.

Quatre descentes modifieront-elles les contours de la lutte pour le maintien ?
Oui, cela va faire évoluer les choses d'une manière différente. Cela oblige à prendre un peu plus de points, à être plus performant. Il faudra voir comment nous serons capables de laisser quatre clubs derrière nous. Bon, il se trouve que l'on monte l'année où il y aura quatre descentes ! C'est un peu con mais c'est comme ça. Mais il vaut mieux être en Ligue 1. Mon concept est de mettre en sécurité les joueurs par des protocoles de jeu. Et l'une de mes philosophies est de savoir comment marquer des buts et notamment un de plus que l'adversaire. Mais l'engouement autour du club est incroyable surtout après 10 ans de purgatoire. On va essayer de surfer sur la dynamique née de la saison dernière.