Salis Abdul Samed (RC Lens).
Interview

Abdul Samed : « J’ai déjà franchi un petit palier grâce à Franck Haise »

Abdul Samed : « J’ai déjà franchi un petit palier grâce à Franck Haise »

Interview
Publié le 07/10 à 14:30 - AFP

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Talentueux, travailleur (5e intercepteur de Ligue 1 Uber Eats) et ambianceur, le milieu défensif ghanéen Salis Abdul Samed (22 ans), arrivé cet été en provenance de Clermont, revient sur sa rapide adaptation au sein du RC Lens de Franck Haise, qui se déplace à Lille dimanche (20h45) en clôture de la 10e journée.

Comment vivez-vous vos premiers mois au RC Lens ?
Je me sens libre sur le terrain et dans ma tête. J’aime défendre, aider l’équipe, récupérer des ballons et jouer vite vers l’avant. A Lens, j’évolue comme j’ai envie de pratiquer le foot. Cela accroît mon envie. Le système lensois à trois derrière me permet de rester au milieu, de créer des espaces, pour moi et mes équipiers, et de profiter des intervalles.

Vous rappelez Cheick Doucouré, votre prédécesseur. Qu'en pensez-vous ?
Je suis content d’être comparé à Cheick. Nous avons le même style de jeu. Je regardais déjà Lens l’an dernier, notamment en raison de la présence de Cheick. J’aimais bien le style, les sorties de balle. Je regardais comment Cheick se déplaçait. Puis, à mon arrivée, le coach et le staff m’ont donné des conseils sur mon positionnement. J’y ai ajouté mon style de jeu.

Pensiez-vous réussir si vite à former une paire aussi complémentaire avec Seko Fofana ?
Seko m’a conseillé sur mon placement, et m’a dit de faire ce que je savais. Il est plus offensif que moi, et je le laisse jouer à sa guise. Pendant les rencontres, je lui dis de ne pas s’en faire, que je reste derrière. Ce n’est pas un problème pour moi. Il sait ainsi qu’il est libre.

Vous avez débuté en Ligue 1 Uber Eats l’an dernier à Clermont sans n'avoir jamais été titularisé en Ligue 2 BKT. Comment vivez-vous cette ascension fulgurante ?
Lors de mes deux premières saisons en Auvergne, l’entraîneur changeait rarement son onze de départ. Je me demandais si j’allais avoir ma chance, mais je ne me prenais pas la tête pour autant. J’ai travaillé pour jouer, pour aider l’équipe. Puis, après ces deux saisons en prêt et alors que j’étais rentré au Ghana pour voir ma mère et ma famille, l'entraîneur Pascal Gastien m’appelle pour me demander de signer. J’ai réalisé une très bonne préparation, puis j’ai été titularisé lors du dernier match amical. Tout le monde était choqué (rires). La semaine suivante, il me fait démarrer pour le premier match de Ligue 1 de l’histoire de Clermont !

Lens avait essayé de vous attirer en 2019, sans succès. Pourquoi avoir décidé de venir cet été ?
A l’époque, Lens disposait d’un milieu très fourni. Au printemps dernier, à 4-5 matchs de la fin de la saison, Franck Haise m’a contacté. Je lui ai dit que j’aimais beaucoup sa façon de faire jouer l’équipe, et que je pensais pouvoir progresser. Il m’a rappelé quand j’étais en vacances au Ghana. Je lui ai répondu que j’avais envie de venir, même si Rennes, Nice et Marseille m’avaient contacté.

Sentiez-vous qu’il s’agissait du projet idéal ?
Aller à Marseille tout de suite n’aurait pas été bon pour moi. Ce n’est pas que je n’étais pas prêt, mais je voulais progresser comme je l’entendais. Marseille a pourtant insisté, mais j’ai bien dit à mon agent que je voulais progresser de telle manière. J’ai préféré aller à Lens pour ma carrière. Et ici, je progresse depuis mon arrivée, dans ma façon de casser des lignes, de jouer vers l’avant, de fixer. J’ai déjà franchi un tout petit palier grâce à l’apport du coach.

La très bonne ambiance qui règne dans le vestiaire lensois vous aide-t-elle aussi ?
Il ressemble à celui de Clermont, qui était une famille. En tout état de cause, je préfère une équipe qui ressemble à une famille. Nous le sommes à Lens, et cela se voit sur le terrain.