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Joe Rodon : « A Rennes, j’ai l’impression d’être à la maison »

Joe Rodon : « A Rennes, j’ai l’impression d’être à la maison »

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Publié le 26/10 à 10:28 - AFP

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Recrue galloise du dernier mercato, Joe Rodon se livre sur ses premiers mois en Ligue 1 Uber Eats et évoque notamment les pépites rennaises, les progrès actuels et l’exigence de qualité au SRFC.

« Quelque chose est en train de se construire ici » : Joe Rodon, prêté par Tottenham, assure que le Stade Rennais va devenir « un grand club », avec de sérieux atouts pour disputer la tête de son groupe de Ligue Europa jeudi au Fenerbahçe.

Le défenseur international gallois qui vient de fêter ses 25 ans en a pris plein les yeux pendant deux ans chez les Spurs, entre des installations rutilantes et des coéquipiers prestigieux. « Les joueurs là-bas sont des top joueurs. S'entraîner avec eux, être avec eux tous les jours, (...), j'ai énormément appris », explique-t-il dans un entretien à l'AFP.

Mais avec moins de 1.300 minutes de jeu en deux saisons - même pas l'équivalent de 15 matchs pleins - il avait des fourmis dans les jambes. Alors quand Rennes, qu'il avait affronté l'an dernier en Ligue Europa Conférence, s'est proposé, il n'a pas beaucoup hésité.

Juste le temps de passer un coup de fil à Gareth Bale, son capitaine en sélection et ex-coéquipier au Real Madrid d'Eduardo Camavinga, la pépite formée à Rennes. Le Gallois lui a conseillé la Ligue 1 Uber Eats.

Arrivé quelques jours avant la reprise en août, il a connu des débuts difficiles au sein d'une charnière toute neuve avec le Belge Arthur Theate, à peine débarqué pour sa part de Serie A.

« Rennes va devenir une grande équipe »

Mais l'entraîneur Bruno Genesio a laissé le temps à la paire de prendre ses marques et Rodon a enchaîné, enfin. « On se l'était dit au départ (avec Theate) : - ça ne viendra pas du jour au lendemain -. On a eu la chance de pouvoir jouer beaucoup de matchs à la suite ensemble, c'est le meilleur moyen de s'améliorer », assure Joe Rodon.

Suspendu pour les deux derniers matchs de Ligue 1 Uber Eats, il a vu le jeune Christopher Wooh, 20 ans, le remplacer avec sérieux, mais devrait retrouver son poste jeudi à Istanbul.

Dans l'antre du Fenerbahçe, habitué des rendez-vous européens et actuel leader du championnat turc, « ça va être un match très difficile. L'ambiance va être terrible », prévient le défenseur. « C'est l'une des plus grandes équipes de Turquie, et depuis longtemps. Tout le monde les respecte. Rennes aussi, avec les années, va atteindre ce statut et devenir une grande équipe », assure-t-il.

Telle est l'ambition des dirigeants du club breton, qui dispute sa cinquième campagne européenne d'affilée. Mais Rennes garde « un côté accueillant, familial » que Rodon avait apprécié à Swansea, son club formateur.

« Des talents incroyables ici »

« Le stade est plus grand, l'ambiance est dingue, les supporters sont incroyables. J'ai un peu l'impression d'être à la maison », explique-t-il. Ne serait-ce qu'avec le « Bro gozh ma zadou », l'hymne breton qui résonne avant chaque match au Roazhon Park et qui a emprunté l'air de l'hymne gallois.

« Je sens vraiment que quelque chose est en train de se construire ici », explique Rodon. « Au fil des semaines, l'équipe s'améliore. C'est important de continuer à pousser, de ne pas baisser le niveau. À l'entraînement, ça bosse vraiment dur ». 

Surtout, « il y a des super jeunes joueurs qui arrivent. Ces fondations sont importantes (...) Il y a des talents incroyables ici. Je n'en croyais pas mes oreilles quand ils m'ont dit leur âge ! »

« Il y a un processus en cours et il faut avoir confiance. Nous jouons un super football. Il ne s'agit pas seulement de gagner mais de gagner de la bonne manière », ajoute le défenseur.  

Titulaire indiscutable en sélection, il aura à cœur d'appliquer ces principes dans un mois au Mondial 2022, le premier depuis 64 ans pour le Pays de Galles. 

Mais il n'est pas encore temps d'en parler, surtout du choc contre l'Angleterre le 29 novembre, dans le troisième match de groupe. « Les matchs s'enchaînent tellement vite ici (...). Je n'ai pas encore réalisé. Ça viendra probablement quand on va se retrouver pour les préparatifs ».