Brecht Dejaegere (Toulouse FC) accélère au milieu du terrain.
Actualité

Brecht Dejaegere, le trait d'union du Téfécé

Brecht Dejaegere, le trait d'union du Téfécé

Actualité
Publié le 05/04 à 11:55 - AFP

Partager

Très impliqué dans le projet du Toulouse FC, dont il est le capitaine, Brecht Dejaegere n’y est pas pour rien dans la réussite des Violets cette saison.

Le milieu belge Brecht Dejaegere, capitaine du Toulouse FC qui se déplace à Annecy jeudi pour une place en finale de Coupe de France, est un élément aussi déterminant sur le pré que dans le vestiaire, qu'il fédère. Le joueur du plat pays (31 ans) tentera d'atteindre au pied des Alpes un nouveau sommet après ses deux finales de Coupe perdues avec Courtrai (2012) et La Gantoise (2019), lorsqu'il évoluait en Belgique.

La « notion de famille » chevillée au corps, il a embarqué dans sa cordée l'ensemble de ses « amis » toulousains. « C'est toujours plus difficile pour les autres quand ils ont en face d'eux une équipe soudée », estime celui qui est arrivé sur les bords de la Garonne à l'été 2020 après la descente du club en Ligue 2 BKT.

Numéro 8 à l'ancienne, doté d'une belle technique individuelle, il coche alors toutes les cases d'un Téfécé reparti d'une page blanche à l'étage inférieur. Si le joueur fait immédiatement l'unanimité (10 passes décisives pour sa première saison en France), l'homme, très éloigné de la caricature du footballeur égocentrique, s'affirme très vite.

« Dès ma première année, j'ai essayé de mettre le maximum d'énergie dans le groupe pour entraîner le plus de gens possible derrière moi », raconte ce polyglotte, trait d'union d'un vestiaire dans lequel se côtoient 18 nationalités. « Partout où je suis passé, j'ai toujours eu en tête de vivre une aventure humaine. Ici, on a eu la remontée en Ligue 1 Uber Eats (la saison dernière), mais la cerise sur le gâteau, ce serait d'aller au Stade de France », poursuit "Bibiche", son surnom – « car si tu écoutes comment ils prononcent mon nom, ça fait mal aux oreilles », plaisante-t-il.

Fin de contrat

Causeries fédératrices, cohésion de groupe à travers des paris qu'il organise lui-même, blagues, petits mots pour les uns ou attentions pour les autres... Brecht Dejaegere - prononcez "brèrt déyagéré" - n'a rien changé à ses habitudes à l'aube de ce qui pourrait déboucher sur la première finale de Coupe de France du TFC depuis 1957, année du seul trophée remporté par le club.

« La Coupe, c'est une aventure humaine par excellence. On sent que l'on peut faire quelque chose de grand, rentrer dans l'histoire du club », affirme ce passionné de cuisine, élevé dans le « culte du travail » par un père agriculteur. Le trentenaire belge aura évidemment son rôle à jouer. En gérant l'humain d'abord. « Il faut connaître les joueurs individuellement et savoir quoi dire à qui », témoigne-t-il. « Certains ne veulent pas qu'on leur parle de ce match deux jours avant alors que d'autres au contraire ont besoin de se projeter très vite ».

Se projeter, justement, lui ne le fera que plus tard. En fin de contrat à l'issue de la saison, à l'instar de ses deux grands amis du milieu de terrain, les Hollandais Branco van den Boomen et Stijn Spierings, Dejaegere n'a pas encore prolongé, au grand dam des supporters.

« Titre ou pas, ça ne changera rien, on discute », élude-t-il quand on insiste un peu. A l'affût, des clubs se sont déjà positionnés, mais lui « préfère (se) concentrer sur (sa) fin de saison ». Il a d'abord une histoire à écrire.