J37

Capitaine Moutoussamy à la barre pour éviter le naufrage nantais

Capitaine Moutoussamy à la barre pour éviter le naufrage nantais

J37
Publié le 25/05 à 10:09 - AFP

Partager

A deux journées de la fin, le FC Nantes occupe la 17e place du classement, la dernière de relégable. Dans ce contexte, Samuel Moutoussamy a été choisi comme leader pour espérer un déclic.

Pour mener la bataille du maintien, le nouvel entraîneur nantais Pierre Aristouy a choisi de miser sur Samuel Moutoussamy, un battant sorti de l'ombre et qui ne ménage pas ses efforts.

Avec seulement deux matchs pour sauver les Canaris, toujours relégables mais avec seulement une longueur de retard sur la 16e place occupée par l’AJ Auxerre, il n'était pas question de tout révolutionner. Ainsi, les Canaris ont, selon l'outil prédictif Opta, 53% de chances de se maintenir aux dépens de l'AJ Auxerre.

Lors de la J35 à Toulouse (0-0), des Nantais plus compacts et déterminés avaient réussi à stopper l'hémorragie, eux qui avaient encaissé deux buts minimum lors de leurs cinq matchs précédents. Tendance retrouvée à la maison contre le MHSC (0-3), samedi dernier.

Porteur du brassard sous Antoine Kombouaré depuis 2021, Alban Lafont (n°1 au nombre d’arrêts effectués cette saison en Ligue 1 Uber Eats), l’a cédé. Le capitaine, c'est désormais Samuel Moutoussamy, milieu de terrain de 26 ans à l'enthousiasme inaltérable malgré la situation délicate du FC Nantes et ses propres difficultés à s'imposer sur le terrain ces dernières années. 

Né en région parisienne, formé à l’OL, il n'avait pas été conservé et s'est engagé au FC Nantes en 2016 au sein de l'équipe réserve. En 2017/2018, sous les ordres d'Aristouy, l'équipe est montée en National 2 (4e division).

« Son état d'esprit »

A l'issue de cette saison-là, Moutoussamy est monté chez les pros et a été appelé en équipe nationale de la République démocratique du Congo.

Mais tout n'a pas été simple : une première saison probante sous Vahid Halilhodzic, une deuxième davantage sur le banc sous Christian Gourcuff puis un prêt peu convainquant à Sittard (1re div. néerlandaise).

L'an dernier, il s'est finalement peu à peu imposé, sa fougue et sa débauche d'énergie ayant séduit le staff nantais. Et dans une équipe à bout de souffle après une saison chargée avec une présence sur trois tableaux (Ligue 1 Uber Eats, Coupe de France, Ligue Europa), cette fougue est devenue un atout primordial.

« Aujourd'hui, il incarne, à travers son état d'esprit, tout ce que j'attends de tous les joueurs », a expliqué Aristouy, qui a aussi reconnu choisir le joueur qu'il connaissait le mieux.

« Je ne suis pas quelqu'un qui lâche, ce n'est pas dans mon ADN », a confirmé l'intéressé, sans cacher sa « fierté » d'avoir été désigné.

« J'ai fait mes premiers pas en professionnel à Nantes. J'ai eu des hauts et des bas, ma carrière n'a pas été facile et c'est une belle récompense de tous les efforts que j'ai produits depuis toutes ces années », a-t-il expliqué.

Même si le fait d'être capitaine ne change pas grand-chose concrètement : « J'ai toujours un mot pour mes coéquipiers, j'essaie de les galvaniser, brassard ou pas ».

Deux matchs pour inverser la tendance

Alban Lafont lui a d'ailleurs cédé le brassard de bonne grâce : « Sam le mérite totalement, c'est un joueur qui est exemplaire et je pense qu'il fera un très bon capitaine ».

Outre l'abnégation incarnée par Moutoussamy, Aristouy mise sur la complicité et la spontanéité pour tenter de renouer avec la victoire qui fuit Nantes depuis la mi-février en championnat.

A Toulouse, ses hommes avaient beaucoup tenté, à l'image d'une reprise de volée de Moutoussamy sur la barre transversale, avant de reculer, vidés. Samedi contre Montpellier, le FCN a autant frappé au but que les Héraultais (13 fois), mais cadré deux fois moins qu’eux (3 vs 6).

Après cette défaite, la tâche sera difficile pour des Canaris qui n’ont réussi à décrocher que deux points en cinq journées, car se présente samedi un déplacement au LOSC, qui vient d’y dominer l’OM (2-1) et conserve ses chances pour accrocher la 4e place en fin de saison. Avant d’abattre leur dernière carte dans un derby de tous les dangers en J38 à La Beaujoire contre le SCO.

Si le FC Nantes profite d’une différence de buts favorable par rapport à l’AJA (-18 vs -26), il faudra dans tous les cas prendre plus de points que les Auxerrois lors de ces deux rencontres. A minima un.