Frédéric Déhu
Interview

Le joueur parfait de Frédéric Déhu

Le joueur parfait de Frédéric Déhu

Interview
Publié le 08/03 à 18:25 - ADS

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A quoi ressemble le joueur parfait de Frédéric Déhu ? Pour chaque caractéristique du jeu, l'ancien joueur passé notamment par le PSG et le Barça a choisi un coéquipier ou un joueur affronté sur les terrains durant sa riche carrière.

Du RC Lens à l’Olympique de Marseille en passant par le Paris Saint-Germain mais aussi par le FC Barcelone, Frédéric Déhu a côtoyé du beau monde. L’ex-défenseur international français a imaginé son joueur parfait en désignant l’ancien coéquipier ou l’adversaire le plus impressionnant pour chaque caractéristique du jeu.

Le joueur parfait de Frédéric Déhu

Le pied droit de David Beckham, que j’avais affronté lorsque j’étais à Levante et lui au Real Madrid. Il avait une grande justesse de passe et une qualité… Les images parlent d’elles-même.

Le pied gauche de Juan Pablo Sorin pour la finesse et celui de Taye Taiwo pour la force ! A l’entraînement, le premier me mettait des petits ponts tandis que le deuxième nous envoyait de ces frappes dans les jambes.

Le jeu de tête de Jan Koller. Il était grand et imposant mais pas que. Sa gestuelle et sa façon de positionner son corps faisaient que c’était très difficile de lui prendre la balle dans les airs.

La vision de Pep Guardiola. Il anticipait tout, il voyait tout avant tout le monde. Sa vision de jeu était exceptionnelle.

Le physique de Robbie Slater, un Australien avec qui j’ai joué au RC Lens. Il avait une condition physique au-dessus de tous les autres. C’était une machine.

Les dribbles de Ronaldinho. Son football d’instinct nous laissait sans voix. Il était tellement imprévisible qu’on ne pouvait pas anticiper.

La qualité de passe de Mikel Arteta. Il est arrivé à Paris très jeune. Il était méconnu mais il a tout de suite marqué les esprits par sa qualité de pied, ce qui lui a permis de s’imposer rapidement.

La frappe de balle de Mickaël Debève. Je ne crois pas qu’il ait marqué tant de buts que ça mais il avait une frappe très lourde, très sèche.

La technique de Zinedine Zidane. C’est peu dire qu’il n’était pas embêté avec le ballon. Il était comme un virtuose avec son instrument. Quelles que soient les conditions dans lesquelles il recevait le ballon, il était capable de se rendre les choses faciles derrière. On rêve tous d’avoir cette aisance technique.

Le vice de Gabriel Heinze. Ce qui était fort chez « Gabi », c’est que c’était un défenseur rugueux mais lorsqu’il y avait une faute après un duel, c’était toujours en sa faveur. Il commettait énormément de fautes mais il réussissait à faire siffler l’arbitre dans l’autre sens avec sa roublardise.

Le sens du but de Pedro Miguel Pauleta. Il n’y a pas de débat, il suffit de regarder les statistiques. Il était capable de se faire oublier durant de longues minutes et de réapparaître d’un seul coup, au bon endroit, pour faire le geste juste.

Le mental de Guillaume Warmuz. Il a subi une blessure grave au genou mais il a su rester positif et travailler énormément pour revenir au plus haut niveau, gagner des titres… Il avait cette force de caractère. Il n’a peut-être pas eu la carrière qu’il aurait dû avoir mais c’était un excellent gardien.

L’intelligence tactique de Vladimir Smicer. C’était un joueur polyvalent, qui changeait de poste parfois plusieurs fois par match. Il ne pensait pas à lui et réussissait à toujours s’adapter.

Les célébrations de Pedro Miguel Pauleta, l’aigle des Açores. Mais je vais plutôt dire Tony Vairelles ! Il courait partout, comme un fou !

L’élégance de Jérôme Leroy. Il était très technique et d’une finesse… C’était beau à regarder.

L’aisance devant les médias de… tous sauf moi (rires) !