Interview

Robert Pirès : « Tu savais que tu allais souffrir à l’Abbé-Deschamps »

Robert Pirès : « Tu savais que tu allais souffrir à l’Abbé-Deschamps »

Interview
Publié le 16/05 à 15:40

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Champion du monde 1998, Robert Pirès a été formé au FC Metz avec qui il a fini vice-champion de Ligue 1 Uber Eats en 1998, avant d’évoluer deux saisons à l’OM. Retrouvez ses meilleurs et pires moments de carrière.

Quel a été votre « meilleur adversaire » ?
Raí, qui jouait au PSG, parce que j’ai découvert un joueur extraordinaire. Il était très bon, très talentueux.

Et votre pire adversaire ?
Le plus méchant ? Même si c’est mon ami, je vais dire Eric Di Meco… Il ne faisait pas de cadeau ! Sans pitié !

Vous souvenez-vous d’une causerie mémorable ?
Oui, sur ce fameux match OM-Montpellier, où il y a 4-0 à la mi-temps en faveur du MHSC. Vous pouvez l’imaginer, on se fait incendier par nos supporters. Et là, Rolland Courbis arrive dans le vestiaire, très calme, très serein : « Voilà, on va dire que c’est un match de pétanque. C’est-à-dire que l’équipe adverse, elle est à 12-0. Et pour qu’elle gagne, il faut qu’elle mette le 13e point... » Et là, on s’est dit, il part dans quel délire… En fait, il a senti sur cette première période qu’il n’y avait rien à faire. On ne pouvait pas rivaliser. Il a été très calme, mais en même temps très positif, et c’est pour ça qu’on a réussi à gagner 5-4.

Quelle a été la pire blague subie ?
C’est peut-être Dany Boffin (à son époque FC Metz). Il adorait prendre les clés de ma voiture. Il ne voulait pas que je parte. Il les gardait jusqu’à ce que lui parte, ce qui fait que je partais souvent le dernier avec lui.

Qui a été votre meilleur coéquipier ?
Question dure… mais je vais peut-être dire Florian Maurice. Quand on était à l’Olympique de Marseille, j’adorais son style de jeu, comment il donnait une solution, comment il se déplaçait. Et il a marqué de beaux buts.

Quel a été votre pire loupé ?
C’était terrible... Lors d'un Metz-Toulouse, un ballon passe devant le but, je n’ai plus qu’à la mettre et je suis un peu trop décontracté. C’est pour ça que je tire sur le poteau et que le ballon repart à l’opposé.

« La chenille ? C’est Rigobert Song qui a eu l’idée »

Et votre meilleure célébration ?
La chenille à Metz, c'était pas mal. C’est Rigobert Song qui y avait pensé. On est à la veille du match Metz-Auxerre et il vient me voir pour me dire : « Demain, il faut qu’on travaille un truc, que l’on trouve une célébration. Je sens qu'on va gagner ! ». Alors on commence à discuter et à un moment donné, il me dit : « Viens, on fait la chenille ! ». Je réponds : « Quoi ? On fait la chenille ? ». Et donc là, il se met à quatre pattes et m’explique de mettre mes mains sur ses chevilles. On gagne finalement le match, on est en pleine euphorie. Et puis Rigo se met à quatre pattes et c’est comme ça que la chenille a été créée, dans mon appartement avec Song !

Quel a été votre plus beau but ?
Celui marqué contre l’AS Monaco, avec Fabien Barthez dans les buts. Un ballon qui revient aux 18 mètres un peu en l’air (Fabien Barthez a renvoyé un tir de Bruno Rodriguez), et sans contrôle, je la prends comme ça, un peu enroulée. Le ballon passe au-dessus de Fabien et ça fait but.

Quelle équipe redoutiez-vous d’affronter ?
Auxerre, à l’Abbé-Deschamps. Je ne sais pas pourquoi mais tu savais que tu allais souffrir, avec le bon vieux 4-3-3 de notre ami Guy Roux... Avec des joueurs comme Diomède et Cocard sur les côtés, ça allait très vite et c’était très précis.

Quelle a été votre plus belle joie ?
Mon premier but avec le FC Metz en Ligue 1 Uber Eats, au Stade Vélodrome. Olympique de Marseille : 0, FC Metz : 3. C’est un moment unique quand tu es jeune en plus. Avoir pu inscrire mon 1er but sur cette pelouse, c’est un moment magique. Du milieu du terrain, je pars seul au but et je fais une petite pichenette, tranquille.