Interview

L’interview 100% capitaine avec Laurent Abergel

L’interview 100% capitaine avec Laurent Abergel

Interview
Publié le 26/03 à 17:40 -

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Entretien 100% brassard avec le capitaine du FC Lorient, Laurent Abergel, qui l’a porté lors des 26 journées cette saison et 82 fois avec les Merlus en Ligue 1 Uber Eats.

Depuis deux ans, vous êtes le capitaine du FC Lorient après avoir partagé le brassard avec Fabien Lemoine. Quelle importance accordez-vous à ce rôle ?
Aujourd’hui, c’est une fierté de le porter dans ce club. Quand on a le brassard, il faut être exemplaire avec comme objectif d’aider les autres, de faire en sorte que chacun soit bien concentré sur son sujet. J’essaye de me montrer sous mon meilleur visage pour que tout le monde suive. Ici, à Lorient, nous sommes plusieurs à pouvoir être capitaine. C’est moi qui porte le brassard, mais il y a plusieurs leaders dans cette équipe.

Est-ce un statut que vous aviez déjà eu auparavant dans votre carrière ?
Le rôle de guerrier de l’équipe est souvent associé à celui de capitaine, donc j’ai souvent joué ce rôle durant ma carrière, et notamment chez les jeunes. Mais c’était différent, il y avait moins de pression et d’objectifs importants à cette époque.

« On se découvre en portant le brassard »

Sur le plan individuel, que vous apporte ce statut ?
On se découvre soi-même en portant le brassard. Cela m’a aidé tout particulièrement à me développer dans le vestiaire car, sur le terrain, j’ai toujours eu l’habitude de parler et de motiver. Je ne suis pas le capitaine qui va hurler dans tous les sens mais, parfois, c’est bien de donner de la voix pour que les choses se mettent en route.

Et une fois sur le terrain ?
Être capitaine peut m’aider à me canaliser. Ça m’est arrivé de sortir de mon match, comme la saison dernière à Lille (3-1, avril 2023). Je me suis éparpillé et cela m’a valu un carton rouge qui a coûté un résultat. Ce sont des choses que tu ne peux pas te permettre lorsque tu es capitaine.

Quel souvenir avez-vous de votre premier match avec le brassard, avec Nancy, en janvier 2019 ?
J’en ai un bref souvenir. C’était à un moment où les résultats étaient compliqués. Il existe plusieurs types de capitaines : il y a ceux de vestiaire et ceux de terrain. Sur le moment, j’étais plutôt un joueur qui performait et qui essayait de montrer l’exemple sur le terrain. C’est là qu'Alain Perrin m’a donné le brassard.

« Mandanda est un capitaine avec du charisme »

Depuis cette époque, dans quels domaines avez-vous progressé comme capitaine ?
Je suis devenu un capitaine qui va discuter plus discrètement avec chacun en dehors du terrain. Car je pense que c’est comme cela que les choses sont le mieux comprises par les joueurs, en entrant directement dans leur tête. J’ai une manière personnalisée d’aborder chacun : il y a ceux qui veulent qu’on leur rentre dedans et ceux qui préfèrent être mis en confiance. De cette façon, je pense être plus efficace qu’avec de longs discours devant tout le monde.

Au cours de votre carrière, vous avez eu Steve Mandanda pour capitaine à l'OM, Johan Cavalli à l'AC Ajaccio, Youssouf Hadji à Nancy... Lesquels vous ont inspiré ?
Oui, ce sont des joueurs qui ont ou ont eu une grande carrière. Steve Mandanda a beaucoup de charisme dans ce rôle. C’est quelqu’un qui porte le groupe très haut. Mais c’est un peu lointain et à cette époque, à 19-20 ans, je n’avais pas encore l’idée de le devenir chez les pros. Entre lui et Cavalli, j’ai des phrases qui me reviennent souvent pour m’aider à jouer ce rôle au mieux.

Être capitaine, c’est également avoir la responsabilité de l’intégration des nouvelles recrues...
Je suis d’humeur taquine dans un vestiaire donc même sans être capitaine, j’aime accueillir les nouveaux joueurs. C’est important pour moi que tout le monde s’entende bien. Il faut pouvoir tous s’entraider, parce que lorsque cela va un peu moins bien, les groupes soudés sont moins touchés. Sans être capitaine, j’avais déjà ce rôle de rassembler les mecs.

La fiche de Laurent Abergel