Adrien Truffert (Stade Rennais F.C.)
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Rennes : Adrien Truffert, l'Euro Espoirs et les JO en vue

Rennes : Adrien Truffert, l'Euro Espoirs et les JO en vue

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Publié le 18/02 à 11:02 - AFP

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Méconnu jusque-là, le latéral Adrien Truffert (19 ans) s'est fait un nom au Stade Rennais F.C., où sa fougue pourrait aider l'équipe bretonne à rebondir dimanche contre le Montpellier Hérault SC en Ligue 1 Uber Eats... et le propulser à l'Euro Espoirs au printemps ou aux Jeux olympiques cet été.

L'ascension a été fulgurante : son premier contrat professionnel signé en mai 2020, Adrien Truffert a rejoint la préparation du groupe pro en juillet. Et en août, on n'a vu que lui lors des matchs de préparation du Stade Rennais FC. Même s'il n'était promis qu'à un rôle de doublure, il a été jeté dans le grand bain dès le 19 septembre, quand Faitout Maouassa s'est blessé. L’AS Monaco menait alors 1-0 : un centre millimétré pour la tête de Steven Nzonzi et une frappe imparable à la 91e, et voilà le bizut transformé en homme du match.

« Je ne pouvais pas rêver mieux », s'est-il souvenu dans un entretien à Ouest-France début février. « Il a été ultra décisif », avait salué ce soir-là son entraîneur Julien Stéphan. « Il a cette polyvalence de pouvoir jouer dans tout le couloir gauche mais je l'aime bien plus bas. Quand on a un tel volume de courses et qu'on part de plus bas, on est capable de les répéter. »

« Un bon petit »

Le gardien Romain Salin était ravi pour lui : « "La Truff", c'est un bon petit, un peu introverti. Tu sens qu'il a reçu une super éducation. Il est très poli, c'est un élément très positif dans un groupe ». Avec le crack Eduardo Camavinga, mais aussi Brandon Soppy, révélé au grand jour quelques semaines plus tôt, ou encore Yann Gboho et Sacha Boey, la génération montante issue du centre de formation « est l'âme du groupe », avait salué Salin. « Ils ont tellement de générosité, de sourire et d'énergie, qu'on doit se mettre à leur disposition pour qu'ils nous fassent rêver. »

Effectivement, Truffert ne s'est pas arrêté là et s'est montré plus solide que le Brésilien Dalbert, recruté deux semaines plus tard pour pallier l'indisponibilité de Maouassa. En octobre, le voilà en Ligue des champions. Il reste marqué par son entrée contre Chelsea à Stamford Bridge, quand Dalbert a été exclu. Il n'en est toujours pas revenu : « Et là, je me retrouve face à des joueurs que je regardais à la télé il y a trois ans ! »

En novembre, il fête ses deux premières sélections en équipe de France Espoirs, titulaire d'office contre le Liechtenstein (5-0) puis contre la Suisse (3-1). De bon augure pour l'Euro Espoirs réparti sur deux fenêtres au printemps (24-31 mars puis 31 mai-6 juin) ou les JO cet été (23 juillet-8 août). Avec désormais 17 matchs de Ligue 1 Uber Eats et cinq de C1 au compteur, il affiche déjà une belle expérience, même si toutes ses prestations n'ont pas été aussi magiques que la première.

« Jouer plus vite »

« C'est clair qu'il faut toujours se battre », a-t-il expliqué à Ouest-France, en reconnaissant manquer encore de densité physique. « J'essaie de compenser par mon placement, par mon anticipation, avec mon jeu sans ballon, de jouer plus vite, d'être plus rapide. » Et par beaucoup de musculation.

En plus de sa patte gauche, de son audace et de son volume de course, il affiche aussi une grande polyvalence : longtemps milieu excentré, il est descendu plus bas dans son couloir à son arrivée à Rennes. Mais au retour de Maouassa en décembre, Stéphan l'a aligné plusieurs fois avec une certaine réussite au poste d'ailier gauche.

Né en Belgique, où son père était expatrié, il a grandi à Chartres et est désormais lié à Rennes jusqu'en 2023. Pas pressé de partir : il veut d'abord « revivre l'Europe avec Rennes ». Et puis son petit frère Florian fera sa rentrée cette année au centre de formation.