Warmed Omari remonte le ballon côté Stade Rennais.
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Rennes : Entre défense et relance, la révélation Warmed Omari

Rennes : Entre défense et relance, la révélation Warmed Omari

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Publié le 08/04 à 13:00 - AFP

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Elément important de la défense du Stade Rennais, Warmed Omari est la révélation chez les Rouge et Noir cette saison pour ses débuts en Ligue 1 Uber Eats.

Sang-froid, technique et qualité de relance. Warmed Omari ne devait être qu'une doublure cette année mais il a su s'imposer dans la charnière centrale du Stade Rennais, qui a un compte à régler avec le mauvais sort samedi à Reims (17h). Depuis que les Rémois ont retrouvé l'élite en 2018, Rennes n'a jamais réussi à les battre (3 nuls et 4 défaites). En septembre, l'entraîneur Bruno Genesio avait même fait part de sa « honte » après la défaite de ses hommes 0-2 au Roazhon Park.

Ce jour-là, Warmed Omari, 21 ans, fêtait sa première titularisation. En retard sur Hugo Ekitike, passif devant N'Dri Philippe Koffi, il avait laissé les deux jeunes Rémois marquer leur premier but en professionnel. Issu du centre de formation rennais, il ne comptait alors que deux apparitions en pro : 5 minutes contre le Stade Brestois 29 en août et une mi-temps à Angers, alors que le SRFC était déjà mené 2-0 et jouait à 10 après l'exclusion de Loïc Badé. Mais les débuts poussifs de l'ex-Lensois ont laissé le temps à Omari d'étaler sa palette.

« Il casse les lignes »

Tout en technique et en calme apparent, il se montre très rapide, solide dans les duels malgré son physique plutôt fin, intelligent dans son placement et surtout expert dans les relances. « Il a une qualité technique incroyable, il casse des lignes avec ses passes », saluait Benjamin Bourigeaud cet hiver. « En plus, il est assez dur dans les duels. Il nous fait beaucoup de bien malgré son jeune âge ». L'affaire est entendue : depuis l'automne, il enchaîne les matchs. Et alors que le Stade Rennais ne lui avait proposé qu'un an de contrat en 2020, il s'est payé le luxe de prolonger deux fois l'an dernier. D'abord de 2 ans en avril, puis encore de 2 ans en décembre, jusqu'en 2026.

Pour Genesio, Omari forme avec Nayef Aguerd « l'une des meilleures charnières du championnat ». Le second apporte sa « maturité », le premier son « écoute », et tous deux partagent « la vitesse, le jeu aérien, l'intelligence dans la lecture du jeu, la qualité technique pour ressortir les ballons ». Mais même s'il est capable de gestes de classe dans les pieds de Lionel Messi ou de Kylian Mbappé, Omari a connu quelques errements inquiétants sur des actions apparemment anodines. Derrière la décontraction, la nonchalance guette. « C'est difficile pour un très jeune joueur d'avoir un niveau très élevé toute la saison », fait valoir Genesio. « Il doit encore s'améliorer dans la concentration ».

« Comme une évidence »

A Reims, l'entraîneur réclamera « une attention de tous les instants » à ses arrières, susceptibles d'être peu sollicités : la flamboyante attaque rennaise se prépare à partir à l'assaut d'un bloc rémois bien en place, et la défense n'aura pas le droit à l'erreur sur les contre-attaques si Rennes veut rester sur le podium. Pour cela, Omari peut désormais se prévaloir aussi de son expérience en équipe de France Espoirs. Né à Mayotte dans une famille d'origine comorienne, arrivé enfant en Bretagne, il avait refusé l'invitation de la sélection des Comores avant la Coupe d'Afrique des Nations. En mars, il a finalement fait ses débuts internationaux avec les Bleuets, titulaire dès le premier match contre les Iles Feroé (2-0).

« Son niveau de performance parle de lui-même », a expliqué le sélectionneur Sylvain Ripoll. « Il est très régulier, très appliqué, avec des qualités de premier relanceur indéniables. Ça m'est apparu presque comme une évidence ». D'autant qu'il y a retrouvé un fort contingent d'anciens du centre de formation rennais : Eduardo Camavinga, Sofiane Diop, Georginio Rutter ou encore son coéquipier Adrien Truffert, qui avait connu la même ascension fulgurante l'an dernier.