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L'étonnant destin de Rémy Riou à l’OL

L'étonnant destin de Rémy Riou à l’OL

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Publié le 19/08 à 08:50 - AFP

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Bien que recruté en qualité de gardien n°3, Rémy Riou assure l’intérim pendant la suspension d’Anthony Lopes. Contre l’ESTAC ce vendredi, il retrouvera une place de titulaire pour la 1ère fois depuis mars 2017 en Ligue 1 Uber Eats.

Privé de son titulaire Anthony Lopes, suspendu, l’Olympique compte sur l'expérimenté Rémy Riou pour garder la cage contre Troyes, vendredi (21h00) en ouverture de la 3e journée de Ligue 1 Uber Eats, une destinée étonnante pour le portier de 35 ans. Formé à l'OL mais contraint de chercher ailleurs du temps de jeu à partir de 2006, Rémy Riou a beaucoup bourlingué avant de revenir dans sa ville natale cet été. Initialement dans un rôle de numéro 3... jusqu'à ce que les circonstances ne le poussent sur le devant de la scène.

« Je suis rentré à la maison et je me suis retrouvé sur le terrain. Je suis très content, il faut être prêt mais j'ai aussi une petite pensée pour Antho (Lopes) », exclu en ouverture de la saison contre l’AC Ajaccio (2-1) et suspendu trois rencontres, a réagi Riou. C'est donc avec cette doublure dans les buts que l'OL tentera d'enchaîner une deuxième victoire vendredi, après deux semaines de repos forcé pour cause de report du match à Lorient le week-end dernier.

« Calme et juste »

« Rémy est très bien entré (contre Ajaccio). Il a été calme et juste dans le jeu au pied. A 2-1, il a fait un super arrêt. Cela s'est bien passé », s'est réjoui son entraîneur Peter Bosz. Libre après trois ans au SM Caen en Ligue 2 BKT et une solide carrière, Riou est donc revenu à l'OL avec un contrat de deux ans, a priori comme n°3.

Puis, par la force des choses, il a été promu. Il a finalement été désigné n°2 avant le dernier match de présaison contre l'Inter Milan (2-2), aux dépens de l'Allemand Julian Pollersbeck. Ce qui lui a donc permis de fouler à nouveau une pelouse de Ligue 1 Uber Eats pour la première fois depuis quatre ans et demi.

« Cette semaine, Rémy s'est bien entraîné. Je peux comprendre que la pression soit différente pour lui car débuter comme titulaire, c'est différent d'entrer en cours de jeu. Mais ce n'est pas un jeune sans expérience. Nous sommes très contents de lui depuis qu'il est avec nous et maintenant il peut démontrer à tout le monde ses qualités », estime Bosz au sujet de celui qui cumule 183 apparitions en Ligue 1 Uber Eats.

Génération 1987

Arrivé à huit ans à l'Olympique lyonnais en provenance du FC Deux-Fontaines (Rhône), Rémy Riou, champion de France poussins en 1997, était de la fameuse génération 1987, celle de Karim Benzema, Hatem Ben Arfa ou Loïc Rémy, championne de France U16 et U18 (2004, 2005) et des réserves pro (2006). Avec les deux premiers, il a aussi été champion d'Europe des moins de 17 ans avec les Bleuets (2004).

Mais à l'époque, avec Grégory Coupet et un très bon n°2, Rémy Vercoutre, qu'il a retrouvé à Lyon comme entraîneur des gardiens, l'avenir de Riou était bouché. Sa carrière s'est lancée à Lorient, à l'occasion d'un prêt (2006/2007). Recruté comme n°3, il a débuté en Ligue 1 (22 matchs) par une victoire à Marseille (1-0) en profitant d'une blessure et d'une suspension des deux premiers portiers. 

Par la suite, il a joué à l’AJ Auxerre (2007-2011, 52 matchs) et au Toulouse FC (2011/2012, 1 match) avant de s'épanouir pleinement au FC Nantes (166 rencontres entre 2012 et 2017). Il a d’ailleurs participé à la remontée des Canaris dans l'élite, devenant même capitaine, avant deux expériences mitigées à Alanyaspor (Turquie), puis Charleroi (Belgique). Le report du match à Lorient a maintenu Rémy Riou quelques jours de plus dans la peau d'un titulaire avec trois matchs en perspective à disputer. L'histoire avec son club formateur n'est donc pas terminée.