Vitorino Hilton (MHSC)
Interview

Montpellier : Le joueur parfait de Vitorino Hilton

Montpellier : Le joueur parfait de Vitorino Hilton

Interview
Publié le 15/10 à 10:00 - ADS

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A quoi ressemble le joueur parfait de Vitorino Hilton ? Pour chaque caractéristique du jeu, le vétéran brésilien et capitaine du MHSC a choisi un coéquipier ou un joueur croisé sur les terrains durant sa carrière.

Vitorino Hilton en a croisé des joueurs au cours de sa carrière. Toujours titulaire et capitaine du Montpellier Hérault SC à désormais 42 ans, le défenseur brésilien évolue en Ligue 1 Conforama depuis début 2004. Après des débuts avec le SC Bastia, il a porté les couleurs du RC Lens et de l'OM avant d'atterrir au Montpellier Hérault SC lors de l'été 2011. Le joueur étranger qui compte le plus de matchs en Ligue 1 Conforama décrit son joueur parfait caractéristique par caractéristique avec une seule contrainte : ne citer que des joueurs avec qui ou contre qui il a évolué.

Le joueur parfait de Vitorino Hilton

Le pied droit de Téji Savanier. Il y a beaucoup de joueurs que je pourrais citer mais je vais en choisir un avec qui je joue depuis peu. Dès les premiers entraînements, j’ai pu voir qu’il avait un pied droit très précis, que ce soit sur coup de pied arrêté ou dans les passes en profondeur, les ouvertures. Il a vraiment un pied droit parfait.

Le pied gauche d’Olivier Monterrubio, mon coéquipier au RC Lens. C’était un vrai gaucher. Il posait le ballon où il voulait lorsqu’il centrait et il était aussi capable d’éliminer.

Le jeu de tête de Souleymane Camara. Quand il reprend le ballon de la tête, il réussit à mettre autant de puissance et de précision qu'avec le pied ! Même s’il n’est pas grand, il a un bon timing et une bonne détente. Ce n’était pas facile de jouer contre lui à l’époque où nous étions adversaires.

La vision du jeu de Marco Verratti. Dès qu’il reçoit le ballon, il sait déjà ce qu’il va faire. Il lit très bien le jeu, il voit tout avant tout le monde. Quand je regarde ses matchs, il arrive à réaliser des passes auxquelles on ne s’attend pas.

Le physique de Zlatan Ibrahimovic. Avec son gabarit, c’est un attaquant très difficile à bouger. J’ai une petite anecdote à son sujet d’ailleurs. Lors d’un match de Coupe de France contre le PSG à Montpellier début 2015 (0-3), on avait disputé beaucoup de duels tous les deux. J’en avais remporté pas mal, surtout dans les airs, jusqu’à ce qu'il me casse le nez !

Les dribbles de Neymar. On ne s’attend jamais à ce qu’il va faire. Il a un talent extraordinaire. Même dans les petits espaces, il arrive à t’éliminer. Ce n’est pas facile de défendre face à un joueur comme ça. Depuis tout petit, on apprend qu’il faut défendre en regardant le joueur et non le ballon. Mais même en regardant le ballon, c’est compliqué face à Neymar.

La qualité de passe d’Éric Carrière. J’ai adoré jouer avec lui. Il avait une qualité de passe exceptionnelle. Il ne se prenait pas la tête, il ne dribblait pas énormément, mais il réussissait à effacer de nombreux joueurs par ses passes.

La frappe de balle de Taye Taiwo. Il ne fallait pas se trouver sur sa route quand il déclenchait un tir. Heureusement pour moi, je ne me suis jamais pris un de ses coups francs. Il avait une très belle frappe.

La qualité technique de Neymar. Je vais le choisir ici aussi. Il est vraiment très fort. Il a été parfois été critiqué mais, pour moi, il reste techniquement parfait.

Le vice de Zlatan Ibrahimovic. C’est un joueur qui a tout, y compris le vice. Il est malin sur le terrain, il sait provoquer l’adversaire, aller chercher des petites fautes. Il chauffe tout le monde dans les moments clés. Il a déjà essayé de me déstabiliser mais ça restait « propre ». Par exemple, après un duel remporté, il te regarde de haut. Ça peut donner envie de réagir mais il faut rester calme.

Le leadership de Lorik Cana. A l’OM, quand il prenait la parole, tout le monde l'écoutait. Il n’avait pas besoin de crier. Tous les joueurs l’appréciaient énormément. C'était à la fois un leader dans le vestiaire et sur le terrain.

Le sens du but de Pedro Miguel Pauleta. Je pourrais en citer un certain nombre mais, devant le but, c’était le plus précis. C’est un des attaquants que j’ai affrontés qui m’a le plus impressionné.

Le mental de Brandão. Il a essuyé pas mal de critiques, certaines très méchantes, et il a eu des soucis à Marseille mais il n’a jamais lâché. Il était vraiment costaud mentalement.

L’intelligence tactique de Vitorino Hilton (rires). Avec l’expérience, on apprend énormément. Ça permet de replacer l’équipe à la perte du ballon. Je ne suis pas quelqu’un qui crie beaucoup mais la plupart des joueurs m’écoutent. Et je joue à un poste où la communication est très importante.

La célébration de Bafétimbi Gomis. J’aime bien le clin d’œil à Alex, qui faisait la panthère à Saint-Etienne. Quand j’étais au Brésil et que je regardais Alex et Aloísio jouer, cette célébration m’avait vraiment marqué.

L'élégance d’Ambroise Oyongo. Dans la vie de tous les jours, c’est lui qui a le meilleur style. Il est toujours sapé, bien habillé.

L’aisance devant les micros de Paul Lasne. Il maîtrise vraiment très bien l’exercice. C’est le joueur que je connais le plus à l’aise.