Interview

Dans le vestiaire de Clermont avec Saïf-Eddine Khaoui

Dans le vestiaire de Clermont avec Saïf-Eddine Khaoui

Interview
Publié le 29/10 à 11:25 - ADS

Partager

Le coéquipier le plus drôle, le plus stylé, le DJ, la causerie la plus mémorable… Plongée dans le vestiaire du Clermont Foot 63 avec l’international tunisien Saïf-Eddine Khaoui.

Avant d’arriver dans le vestiaire, où vous asseyez-vous dans le car ?
Comme je suis arrivé tard cet été, le choix était limité et je me suis retrouvé au fond ! Je suis en face de Mohamed Bayo et Salis Abdul Samed. Sur ma droite, il y a Johan Gastien, Arial Mendy et Alidu Seidu.

Que faites-vous dans le car sur le chemin du stade ?
Je me concentre avec mes écouteurs dans les oreilles, ça m’aide à me motiver. En ce moment, j’écoute beaucoup Travis Scott. J’ai aussi des petits rituels mais c’est secret (rires).

Et dans le vestiaire, où se situe votre place ?
La première fois que je suis arrivé dans le vestiaire, Pascal Gastien m’a montré une place libre et ça m’a convenu. Je suis assis à côté de Jordan Tell, Arial Mendy et Johan Gastien.

« Johan Gastien n’est pas le chouchou du coach »

A côté de qui ne faut-il pas s’asseoir ?
Je m’entends bien avec tout le monde mais le plus bruyant, et je dis ça de façon positive, c’est peut-être Salis Abdul Samed. C’est quelqu’un qui met de la bonne humeur dans le vestiaire. Il chante, il met de la musique…

Qui est le plus drôle du vestiaire ?
Peut-être Jérôme Phojo, que je connais depuis Clairefontaine. Il y a aussi Vital N’Simba et Akim Zedadka. Ils aiment bien taquiner les autres, rigoler… C’est un vestiaire où il y a beaucoup de bonnes ondes. Ça charrie, ça rigole, mais ça reste bon enfant, sans jamais dépasser les limites. C’est un trio qui n’arrête jamais mais c’est Jérôme Phojo le plus chambreur.

Qui est le DJ du vestiaire ?
C’est Salis Abdul Samed généralement. Il met beaucoup de sons afro, Burna Boy, Wizkid…

Et le plus timide ?
Les plus jeunes forcément et peut-être Oriol Busquets (milieu espagnol arrivé fin août). Il y a la barrière de la langue qui n’aide pas mais il fait beaucoup d’efforts pour apprendre. Heureusement, il y a des hispanophones dans le vestiaire comme Jonathan Iglesias. Moi aussi, je suis assez timide… Je ne suis pas une grande gueule, ça, c’est sûr.

Qui est le joueur le plus stylé du vestiaire ?
Jim Allevinah ! Il fait très attention à sa coupe de cheveux ! Il y a aussi Josué Albert, qui a son style à lui, assez streetwear.

Qui est le chouchou du coach ?
Il n’y en a pas vraiment. Ce n’est pas son fils en tout cas. Il se comporte avec Johan comme avec n’importe quel autre joueur.

Qui est le plus gamer du vestiaire ?
Josué Albert et Johan Gastien jouent à Call of Duty, moi aussi. On n’a pas encore joué en réseau ensemble car Johan vient d’être papa, il n’a pas trop le temps. Parfois, on regarde des vidéos de gamers sur Twitch. J’ai découvert cette plateforme à l’occasion d’un tournoi FIFA avec l’OM et depuis, je regarde de temps en temps.

« On garde notre philosophie de jeu »

Quel est votre meilleur souvenir de vestiaire ?

C’est forcément l’avant-match de Tunisie-Belgique, lors de la dernière Coupe du monde. Il y avait une grosse excitation, une euphorie par rapport à l’ambiance dans le stade, la compétition… Je me souviens aussi du vestiaire après la victoire avec l’OM au Parc des Princes il y a un peu plus d’un an. C’était la fête. C’était l’époque de la chanson Bande organisée en plus. A titre individuel, c’était après mon doublé contre Nice la saison dernière (victoire 3-2 de l’OM). Tout le monde était content pour moi. J’avais même appelé mes parents depuis le vestiaire pour leur montrer l’ambiance, c’est un grand souvenir…

Quel est votre pire souvenir ?
A Clermont, c’est difficile de ne pas citer notre défaite à Rennes. On a quand même perdu 6 à 0… Mais je me souviens que le coach et les cadres avaient pris la parole pour nous dire de relever la tête et de continuer à travailler.

Quelle causerie vous a le plus marqué ?
Celle à la mi-temps de notre match à Lyon. On perdait 3-1 et Pascal Gastien a su trouver les mots pour provoquer un changement chez nous. Et à la fin, on arrache le match nul (3-3). Il a su nous motiver et nous réveiller en nous disant ce qui n’allait pas sans mâcher ses mots. Avec ce coach, on garde notre philosophie de jeu, quoi qu’il arrive. Il faut jouer au ballon, collectif, être solidaires, ressortir court, sans prendre des risques n’importe où pour autant… A mes débuts en pro, à Tours, j’aimais aussi beaucoup le discours d’Olivier Pantaloni. Il nous donnait la niaque, en utilisant parfois des mots forts. En sélection tunisienne aussi, les entraîneurs que j’ai eus étaient particulièrement motivants.