Interview

Jérôme Boateng : « Paqueta peut devenir une star mondiale »

Jérôme Boateng : « Paqueta peut devenir une star mondiale »

Interview
Publié le 03/01 à 12:13 - LFP

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Dans l’émission le « Ligue 1 Show » sur beIN Sports, Jérôme Boateng était revenu il y a quelques semaines sur ses premiers pas en Ligue 1 Uber Eats. Il évoquait notamment Peter Bosz, Paqueta et les jeunes Gones.

Jérôme, qu’est-ce que vous a conduit, à 33 ans, à relever un nouveau défi cette saison à l’Olympique Lyonnais en Ligue 1 Uber Eats ?
J’avais la possibilité de rester en Bundesliga, ou encore de jouer la Ligue des Champions ailleurs. Mais ce n’était pas ma priorité. Mon objectif était de découvrir quelque chose d’autre : un nouveau pays, une nouvelle langue…C’est pourquoi mon choix s’est fixé sur l’OL : j’ai vu beaucoup de potentiels ici. Je suis heureux de découvrir un nouveau championnat après autant d’années en Allemagne. Ce n’était pas une décision facile à prendre pour ma famille. J’ai eu besoin d’adhérer à un projet, de discuter avec le coach et les dirigeants du club.

Justement, la présence de Peter Bosz sur le banc lyonnais a-t-il pesé dans votre choix l’été dernier ?
La présence de Peter Bosz a été déterminante dans ma venue. J’ai pu le connaitre à travers son travail à Leverkusen (2018-21). Je n’ai entendu que des propos positifs à son égard. Tout cela s’est confirmé lors de nos premiers échanges. J’ai apprécié sa vision du jeu et comment il comptait faire jouer l’équipe. Cela correspond à la façon dont je jouais avec le Bayern.

Vous disposez d’une très grande expérience. Est-ce dans ce domaine que vous apportez le plus à l’équipe ?
Pendant toutes mes années au Bayern, j’ai en effet vécu beaucoup de choses. Il m’est certes arrivé de commettre des erreurs quand j’étais plus jeune, aussi bien sur qu’en dehors des terrains. Désormais, j’essaye de faire profiter de mon expérience, de ce que j’ai appris au fil des ans, concernant la discipline, l’entraînement, la mentalité et tous les petits détails dans le travail. Car à la fin, cela peut vous apporter le petit pourcent manquant pour gagner ou pas le match.

Individuellement, comment a évolué votre jeu ?
Je ne suis plus aussi rapide que lorsque j’étais jeune. Je dois donc m’adapter et mieux anticiper, aborder le jeu plus tactiquement. En revanche, je suis beaucoup plus calme sur le terrain. Je ne suis plus aussi nerveux qu’à mes 18 ans : j’étais stressé avant chaque match. Désormais, j’ai de l’expérience pour être plus concentré, me contrôler et maîtriser mes interventions.

Techniquement, vous affichez en tous les cas toujours la même aisance avec le ballon.
J’ai toujours apprécié d’avoir le ballon. C’est quelque chose que j’ai toujours beaucoup travaillé pour parvenir à disposer des deux pieds. Cela permet de garder son calme face à la pression de l’adversaire, de jouer tranquillement et pas seulement de dégager le ballon le plus loin possible.

Dans ce domaine, l’OL peut aussi compter sur plusieurs joueurs doués techniquement, comme Lucas Paqueta…
Depuis mon arrivée, il m’impressionne beaucoup. A voir combien il apporte à l’équipe. Il court beaucoup, mais pas seulement, il y a aussi ses gestes techniques, toutes les occasions créées, sa lutte pour la conservation du ballon, son activité, il nous aide énormément. A mon avis, il a le potentiel pour devenir une star mondiale.

L’Olympique Lyonnais dispose aussi de pépites. Quel regard portez-vous sur Rayan Cherki ?
Rayan est un grand et jeune talent, car il dispose d’une très bonne technique. Il va très vite dans ses dribbles. Du coup, ce n’est pas simple de défendre sur lui. En plus, il utilise ses deux pieds. Mais avec lui, je dis toujours que j’ai envie d’en voir plus. Il a besoin de délivrer plus de passes décisives, de marquer davantage, d’être plus efficace.

Et enfin Malo Gusto qui évolue à vos côtés dans la défense ?
Concernant Malo, c’est un joueur très prometteur. Il a déjà fait de bonnes choses. Je discute beaucoup avec lui. Il écoute et il essaye de s’améliorer de jour en jour. Il a signé de bonnes performances, comme face au PSG. Et bien sûr il y a des moments où vous voyez qu’il est jeune et qu’il encore dans l’apprentissage, mais c’est tout à fait normal. C’est plus facile de bien jouer contre Paris, mais le plus important est d’être capable de répéter les performances face aux autres équipes. J’ai été dans la même position que lui lors de mon premier match avec Hambourg (août 2007). C’était face au Bayern (1-1), j’ai joué toute la première période face à Robben, puis la seconde face à Ribéry…Le plus important pour lui reste de pouvoir enchaîner les matchs pour prendre de l’expérience.