Interview

Benjamin Lecomte : « Antoine Griezmann m’a fait tester le maté »

Benjamin Lecomte : « Antoine Griezmann m’a fait tester le maté »

Interview
Publié le 01/11 à 18:07 - Arnaud Di Stasio

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De retour à Montpellier il y a un an, Benjamin Lecomte s’est livré. Les deux pénaltys arrêtés contre Kylian Mbappé, sa découverte tardive du poste de gardien, les causeries « chair de poule » de Diego Simeone, Emiliano Martínez… Entretien.

Est-ce que tu as toujours joué gardien ?
Non, j’étais milieu ou défenseur central au départ. J’ai commencé le foot avant même les débutants, avec mon père, qui était entraîneur, à Arcueil, mais ce n’est qu’à l’âge de 14 ans que je suis devenu gardien. Avant ça, j’aimais bien aller dans les cages pour m’amuser, sur des petits tournois par exemple. Mon père commençait à me parler de m’installer durablement comme gardien et, vers 12-13 ans, je suis allé faire des tests à Clairefontaine. Un gardien se blesse et je me retrouve dans les cages. Ça se passe plutôt bien pour moi puisque je réussis à passer tous les tours jusqu’au dernier stage mais finalement, je ne suis pas pris à Clairefontaine. Ça m’a un peu découragé et je suis reparti dans le champ mais six mois plus tard, je me suis définitivement installé dans les buts et j’ai trouvé un club qui jouait en 14 ans nationaux, Antony. Puis, un an plus tard, je suis entré au centre de formation des Chamois niortais.

Tu évoquais l’influence de ton père. Ce n’est pas compliqué d’avoir son papa comme entraîneur ?
C’est sûr que c’est un peu spécial car il y a une relation différente de la relation père-fils. En plus des entraînements avec le club, j’avais le droit à des entraînements supplémentaires car j’étais demandeur et que mon père ne disait jamais non même si ça devait parfois le gonfler (rires). Mais on profitait de ces moments-là car on était – et on est toujours – deux passionnés. Mon père est un très grand fan de foot. Aujourd’hui encore, il y consacre énormément de temps, que ce soit en semaine ou le week-end avec ses petits.

« Le club de Montpellier a progressé »

Pour faire un bond dans le temps, tu as fait ton retour à Montpellier en janvier dernier après un an et demi en Espagne où, après une saison comme gardien numéro 2 à l’Atlético, tu sortais de six mois avec l’Espanyol de Barcelone…
Oui, j’avais du temps de jeu durant la première partie de saison mais je sentais que ça allait devenir compliqué par la suite. Je marche beaucoup à l’affectif, à la confiance, et vu les discussions que j’avais à l’Espanyol, j’ai senti que c’était le moment de changer d’air. Une carrière, c’est court, et moi, je voulais être sûr de jouer. Quand le président Nicollin m’a offert cette belle opportunité de revenir au MHSC, ça s’est fait rapidement.

A ton retour à Montpellier, est-ce que tu as remarqué des changements par rapport à ton premier passage au club (2017-2019) ?
Pas vraiment. Le club a progressé dans plein de petits domaines qui permettent de pousser encore davantage niveau performance. Mais sinon, quand je suis revenu, j’ai grosso modo retrouvé les mêmes personnes, que ce soit le staff de Michel Der Zakarian ou le staff médical. Ça m’a permis de me sentir tout de suite à l’aise et de ne pas avoir besoin de temps d’adaptation.

« J’aborde les matchs totalement différemment depuis mon passage en Espagne »

Que retiens-tu de ton aventure espagnole ?
C’était une expérience exceptionnelle. L'Atlético est l’un des meilleurs clubs au monde autant dans sa structure que dans les valeurs qu’il transmet. Il suffit d’être au contact des employés du club ou des supporters pour le comprendre. Et avoir Diego Simeone comme coach, c’est énorme, sincèrement. J’ai appris énormément, que ce soit sur le plan perso ou sur le plan footballistique bien évidemment. C’était vraiment enrichissant.

En tant que gardien, en quoi as-tu progressé au contact d’une culture différente ?
Je pense que j’ai pris pas mal de recul. Désormais, j’aborde les matchs totalement différemment. A voir si c’est davantage lié à l’âge ou aux matchs que j’ai pu faire en Espagne. C’est sûr que les rencontres et les discussions te font évoluer sur ta vision du métier et du poste de gardien. A l’Atlético comme à l’Espanyol, j’ai énormément bossé, avec des gens compétents, et j’ai souvent fait du rab. Peut-être que les gens pensaient que je ne faisais rien parce que je ne jouais pas à l’Atlético mais c’est ce travail invisible qui m'a permis d’être tout de suite en jambes en revenant à Montpellier.

Tu disais que ta manière d’aborder les matchs avait évolué. En quoi ?
Je suis plus calme, plus serein désormais. Ce n'était pas du tout une question de stress mais je ressens les choses différemment aujourd’hui. Ça peut paraître étrange car je n’ai pas forcément les mots pour l’expliquer mais je me sens différent.

« Heureusement, je ne suis pas susceptible »

Quelles sont les principales différences que tu as relevées dans les méthodes d’entraînement d’un pays à l’autre ?
En France, on travaille beaucoup plus en termes de volume. En Espagne, la charge de travail est moindre mais ils sont davantage dans le détail. Après, il ne faut pas être susceptible car forcément, quand on regarde les détails, on nous demande de changer des choses qui sont parfois difficiles à entendre. Comme tout le monde, j’ai des qualités et des défauts mais heureusement, je ne suis pas susceptible. Au contraire, je me suis nourri de tout ça car on sait que les petits détails peuvent parfois faire la différence. Et depuis que je suis revenu à Montpellier, je ressens les bienfaits du travail que j’ai pu fournir en Espagne.

Tu as des exemples de petits détails à nous donner ?
Ça peut être la prise de balle, une orientation de pied pour des poussées, une orientation de corps sur un long ballon… Plein de petites choses comme ça qui peuvent te faire gagner un ou deux centimètres sur une poussée. Et ce centimètre fera peut-être qu’un ballon que tu n’arrivais pas à toucher, et bien là, tu vas peut-être réussir à le détourner sur le poteau. Tous ces petits détails permettent d’essayer de s'améliorer mais il faut avoir envie de progresser et ça, c’est propre à chacun.

En Liga, est-ce que l’on t’a demandé de jouer différemment de ce que tu avais appris en France ?
Pas vraiment. Il faut juste savoir s’adapter à un style de jeu un peu différent. En France, c’est un peu plus direct, plus athlétique, alors qu’en Espagne, c’est un peu plus fin techniquement et ça joue peut-être davantage au ballon. En conséquence, on travaille beaucoup le jeu au pied, en faisant certains exercices avec les joueurs de champ par exemple. Mais je ne sais pas si on travaille davantage le jeu au pied qu’en France. Ce qui est sûr en revanche, c’est qu’ici ou là-bas, on fait beaucoup plus d’exercices de ressortie de balle qu’au début de ma carrière.

Sur le jeu au pied, tu ressens que tu as un avantage par rapport aux autres gardiens par rapport à ton passé de joueur de champ ?
Oui, le jeu au pied fait partie de mes points forts et ça correspond à ma vision du poste. Les stats le montrent : les gardiens touchent 90% de leurs ballons avec les pieds donc c’est mieux de savoir s’en servir ! Après, bien sûr que la prise de risque est énorme pour nous, gardiens. Quand un attaquant perd la balle, il a encore toute l’équipe derrière lui alors que nous, si on perd la balle, il n’y a que le but derrière ! Il faut mesurer la part de risque mais si on ressort proprement au pied, ça porte généralement ses fruits pour le jeu de l’équipe.

« Jan Oblak m’a fait prendre du recul »

A l’Atlético, tu étais la doublure de Jan Oblak. Comment c’était de travailler avec lui au quotidien ?
C’est un très grand gardien, qui m’a fait prendre du recul sur la façon d'aborder les matchs et la manière de s'entraîner la semaine. Avant, je voulais absolument faire une bonne semaine d’entraînement, je donnais tout sur la séance de veille de match, car sinon, je me disais que je n’allais pas être bon le week-end. Mais en fait, c’était des conneries. Ce n’est pas un jour sur les 365 de l’année qui va changer quelque chose. On a nos qualités et à nous d’organiser notre semaine pour arriver avec la confiance qu’il faut pour être performant le week-end. Là-dessus, Jan Oblak a trouvé un équilibre de travail avec Pablo Vercellone (l’entraîneur des gardiens de l’Atlético) et c’est aussi ce qui fait de lui l’un des meilleurs gardiens au monde aujourd’hui. Mais c’est peut-être mentalement qu’il est le plus impressionnant.

C’est-à-dire ?
Je l'ai vu faire des échauffements d'avant-match « à l’arrache » et sortir des matchs de fou derrière. La première fois, je suis allé lui demander à la fin : « Mais ça n’a pas d’impact négatif sur ton match quand tu t’échauffes comme ça ? ». Et lui m’a répondu que ça n’avait rien à voir, qu’il était juste là pour réchauffer son corps, que le plus important, c’était d’arrêter les tirs une fois le match commencé. En fait, Jan ne se sert pas de l’échauffement pour se mettre en confiance, il s’échauffe juste pour ne pas se blesser. Après, le match, c’est le match. Et c’est vrai que moi, j'avais tendance à douiller pendant la semaine, les échauffements d'avant-match… Là, je travaillais différemment et je me sentais aussi bien en fin de compte. Ce n’est pas parce que je fais un « mauvais » échauffement que je vais être mauvais.

« Diego Simeone te donne la chair de poule »

A l’Atlético, tu as donc travaillé avec Diego Simeone. Peux-tu nous parler de ce qui t’a le plus marqué chez lui ?
Ses discours, que ce soit avant les matchs ou même à l’entraînement, son relationnel avec chaque joueur... S'il est à l’Atlético depuis autant d’années et que le club lui ressemble autant, c'est parce que c’est une bonne personne en plus d’être un bon coach. Il y a une telle proximité entre les joueurs et le staff, les intendants, les dirigeants… Il y a une sorte d’union, un côté familial que j’adore dans le foot, et pouvoir retrouver ça à un si haut niveau, c’est fort.

Peux-tu nous en dire plus sur ses causeries ?
Dire qu’il te motive n’est pas assez fort, il te donne la chair de poule… S’il te demande d’aller à la guerre, aucun souci, tu y vas ! Il tient le genre de discours qui te donnent envie d’entrer sur le terrain et de tout défoncer. Il est très fort car chaque causerie est différente. Par exemple, il y avait un problème avec les journalistes à un moment donné. Je ne vais pas entrer dans les détails mais c’était fleuri ! Mais il avait totalement raison et, à la fin de sa causerie, tout le monde était ultra motivé et on avait gagné le match.

C’est un coach qui est réputé pour son énergie et pour vivre les matchs de façon très intense parfois. Il est également comme ça à l’entraînement ?
Non, il est beaucoup plus calme ! Il est tout aussi concentré sur le travail qu'on doit effectuer mais c’est surtout le Profe Ortega (son préparateur physique et adjoint) qui est derrière nous à l'entraînement. Diego met aussi de la voix mais ça n’a rien à voir avec le week-end. En match, c’est un 12e joueur ! Il motive, secoue, pousse au niveau de l’arbitrage… Il vit le match comme s’il était encore sur le terrain. J’ai plein d’anecdotes d’ailleurs, certaines par rapport à l’arbitrage mais ce n’est pas forcément l’aspect du foot que l’on préfère (sourire). Ce que je peux dire, c’est qu’il y a une façon de mettre la pression sur l’arbitre et sur l’adversaire tous ensemble, avec le coach qui demande à tout le banc de se lever à certains moments par exemple. C’est un combat. Et puis, bien sûr, j’ai déjà vu le coach traverser tout le terrain pour célébrer un but, ce qu’on voit rarement ailleurs. C’est un pur passionné et il transmet ça à tout un club.

« Antoine Griezmann n’a pas du tout changé »

Parmi les joueurs que tu as côtoyé en Espagne, il y a un certain Antoine Griezmann…
C’est quelqu’un qui est toujours détendu, drôle… Je le connais depuis longtemps car on était ensemble dans les équipes de France de jeunes et il n’a pas du tout changé. Entre temps, il est devenu une grande star mais il est resté pareil, très simple. Perso, c'est le type de personnes que j’aime car peu importe le niveau de célébrité, il est resté le même. Et c’est qu’il faut car, au fond, on reste tous pareils.

Depuis le début de notre discussion, tu sirotes du maté… C’est Antoine qui t’a converti justement ?
Un peu ! C’est lui qui m’a fait tester la première fois mais je n’avais pas accroché. C’est à l’Espanyol que je m’y suis mis, quand mon coéquipier argentin Matías Vargas m’a fait goûter à nouveau. Du coup, j’ai acheté tout le matériel et j’en bois très souvent. Déjà, c’est très bon, et ensuite, ça permet de boire moins de café ! (Il montre la calebasse qui est customisée avec le prénom de ses enfants ainsi que les initiales de sa femme).

« J’aime beaucoup Yehvann Diouf »

Selon ta conception du poste, à quoi reconnaît-on un grand gardien ?
A l'impact qu'il peut avoir sur son équipe et sur un match. Je ne pense pas que ce sont des qualités précises qui font un grand gardien car chaque gardien a son style et des qualités différentes. Ce qui compte à la fin, c'est ce que tu arrives à ramener à l'équipe.

Quels gardiens apprécies-tu particulièrement en ce moment ?
J’ai toujours aimé Marc-André ter Stegen parce que j'adore sa manière de jouer offensivement et de défendre son but. Thibaut Courtois m’impressionne aussi. Je l’ai redécouvert en Espagne et il est très fort, même dans des domaines que je ne soupçonnais pas. Ici, j’aime beaucoup Yehvann Diouf. Il a été très intéressant la saison dernière et s’il continue comme ça, il peut faire une très belle carrière.

Le poste de gardien de but est peut-être celui où la psychologie est la plus importante. Est-ce que, comme certains, tu travailles avec un préparateur mental ?
Non, je ne ressens pas ce besoin même si c’est sûr, l’aspect mental est super important. Ce qui compte pour moi, c’est de prendre du plaisir toute la semaine, comme je le fais à Montpellier. J’ai réussi à trouver mon équilibre et à me sentir bien de mon côté.

« Sortir deux pénaltys de Kylian Mbappé ? Ça, Emiliano Martínez n’a pas réussi à le faire ! »

Il y a un exercice dans lequel la psychologie compte pour beaucoup : les pénaltys. Tu en as arrêté trois sur les cinq qui ont été tirés contre toi depuis ton retour à Montpellier. Est-ce que tu as une méthode ?
(Rires). Si j’en avais une, il vaudrait mieux la garder pour moi, non ? Il y a de tout, du feeling, de la vidéo… Mais il n’y a pas de méthode qui fonctionne à 100%. On peut regarder les habitudes d’un tireur à la vidéo mais s’il tire ses 10 derniers pénaltys à gauche et que, celui qu’il tire contre toi, il le met à droite, qu’est-ce que tu vas te dire ? Qu’il valait mieux essayer de suivre son instinct que regarder des vidéos ? Il faut réussir à tout dissocier. Il y a l'instant présent et le feeling d’un côté, la vidéo de l’autre. Il y a aussi de l’intox avec un duel psychologique… Mais pour que tout ça continue d’exister, il faut peut-être que les instances arrêtent d’inventer des nouvelles règles pour empêcher les gardiens d’arrêter des pénaltys. Il faut garder un pied sur la ligne, ne pas toucher sa barre transversale, ne plus parler aux joueurs… Désolé si je suis un peu cru mais autant faire tirer des pénaltys sans gardien plutôt que d’ajouter des règles et de tout dénaturer.

Merci Emiliano Martínez !
Mais c’est très bien ce qu’il a fait. Il a été un protagoniste de la victoire de l’Argentine à la Coupe du monde et sans tout ce qu’il a fait, son équipe n’aurait peut-être pas été sacrée. Quand il y a un pénalty, on a un joueur face à nous qui veut tout faire pour marquer. Nous, quel moyen on a pour essayer de le déstabiliser et faire en sorte qu’il ne marque pas ? Rester immobile dans notre cage puis plonger à droite ou à gauche ? Pourquoi on ne pourrait pas tenter des choses ? Et puis, est-ce que ça marche vraiment ? Un tireur va être davantage déstabilisé par le gardien ou par le public qui le siffle ? On n’en sait rien. Nous, les gardiens, on essaie d’arrêter les pénaltys mais si nous invente des choses pour nous empêcher de faire notre boulot, autant nous dire qu’une faute dans la surface équivaut à un but. Au moins, ça laisse plus de temps à mon équipe pour égaliser derrière !

Début 2023, lors de ton dernier match contre le PSG, tu avais sorti un pénalty de Kylian Mbappé. S’agit-il de ton meilleur souvenir dans l’exercice ?
Oui, parce que j’en avais sorti deux d’affilée et que ça ne m’était jamais arrivé (après un premier arrêt sur sa droite, le pénalty avait été donné à retirer car des joueurs montpelliérains étaient entrés dans la surface avant la frappe avant que Benjamin Lecomte ne détourne la seconde tentative sur son poteau gauche). Et en plus, c’était contre le meilleur joueur du monde ! On m’en parle souvent et je pense qu’on m’en parlera pendant longtemps. Ça, Emiliano Martínez n’a pas réussi à le faire (rires). C’est un moment qui restera mais on n'a pas gagné (1-3). J'aurais aimé que ces deux pénaltys arrêtés créent une victoire et là, j’aurais eu la sensation d’avoir aidé mon équipe. Là, quand tu perds, même si tu as fait le boulot individuellement, il y a la frustration de ne pas avoir pris de point.

Pour terminer avec la dimension mentale, le poste de gardien est sans doute le plus exposé car c’est celui où les erreurs se voient le plus. Est-ce que tu as une méthode pour gérer quand tu fais une erreur ?
Quand une erreur est faite, elle est faite. Tu ne peux pas revenir dessus ! En revanche, en fonction du match et du scénario, il te reste du temps pour faire la différence. Si tu fais une erreur à la 20e minute, il t’en reste 70 pour ne plus encaisser d’autre but et espérer que les copains aillent égaliser ou marquer un but qui permet de gagner le match. Il faut savoir switcher dans sa tête. Quand un attaquant rate un pénalty, il faut qu’il se remette dans son match. Nous, c’est pareil. Rien n’est fini. Si l’erreur arrive quand tu gagnes 4-0, ça a moins de conséquences qu’à 0-0 mais il reste toujours du temps pour aller quelque chose derrière. Et si on perd par ma faute, tant pis, cette défaite sera pour moi mais c’est le foot, il y a des erreurs tous les week-ends. Il faut garder la tête haute, garder confiance et travailler pour que ces erreurs arrivent le moins souvent possible.

« Franck Haise a tout compris »

A Lorient, tu as longtemps eu Franck Haise comme entraîneur adjoint. Que penses-tu de son évolution ?
Je ne suis pas du tout surpris de la tournure qu’a pris sa carrière. Ce que je vois de lui, c'est tout ce qu'il était déjà avant. Mais, comme toujours dans le foot, c'est une question d'opportunités. Il a eu l'opportunité de coacher Lens et il en tire le meilleur. Humainement, c'est une très bonne personne et il a tout compris, que ce soit dans le travail ou dans le relationnel avec les joueurs. Ce dernier point est le plus important. Si tu arrives à créer des liens avec les joueurs, comme sait le faire Franck, tu as déjà fait 70 ou 80% du travail pour que l’équipe marche. Si les joueurs adhèrent à ton discours, ils vont se battre. Franck a tout pour réussir et pour aller encore plus haut.

 

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