Le Stade Brestois 29 signe une superbe première partie de saison en ayant connu les joies de la 1ère place (J6), êtes-vous surpris par de tels résultats ?
C’est un bon début de saison, que ce soit dans le jeu ou au nombre de points au classement. Nous sommes restés sur la vague des trois derniers mois de la saison passée où nous avions assuré notre maintien. Cette période nous a soudé. Et d’avoir vécu cela est bénéfique pour cette saison. Car le groupe a peu changé et se connaît désormais bien. Nous avons regardé toutes les équipes dans les yeux. Et même lors de nos défaites, comme à Marseille et contre le PSG nous sommes parvenus à imposer notre style de jeu. C’est ce qu’il faut garder de positif. Peu importe notre adversaire, le coach Éric Roy veut que nous soyons acteurs du match. C’est important de ne pas subir et de jouer avec nos valeurs.

Et quels sont les valeurs du Stade Brestois 29 ?
Nous mettons beaucoup d’intensité avec beaucoup de duels. Nous essayons aussi de jouer rapidement vers l’avant, de servir les appels de nos attaquants. Je pense que nous sommes une des équipes qui centre le plus en Ligue 1 Uber Eats (234 centres dans le jeu, 1er du classement). Nous voulons apporter le danger dans la surface adverse, être une équipe dure à jouer.

« Nous sommes surmotivés à la maison »

C'est notamment le cas à domicile, à Francis-Le Blé, où vous avez un bilan très positif. Comment expliquer ces chiffres ?
C’est beau ! Il y a une atmosphère un peu particulière dans ce stade. Ce qui nous permet toujours d’accrocher quelque chose. Il y a une alchimie qui s’est créée avec nos supporters. C’est difficile à expliquer, mais je dirais que nous sommes surmotivés quand nous jouons à la maison. Dans ce stade, il y a souvent des matchs spectaculaires avec des rebondissements.

Pouvez-vous nous parler de ce stade ?
C’est un stade assez singulier, car il est en pleine ville avec des tribunes proches du terrain, un peu à l’anglaise. J’ai toujours bien aimé ce terrain, même quand je jouais à Saint-Étienne. Je le trouvais particulier. Et ce n’est pas facile de venir y jouer. Il y a souvent un peu de vent ou de la pluie. Mais pour nous, c’est parfait. Car nos supporters sont toujours présents et dernière nous. On a envie de leur rendre, car ils sont bienveillants avec leur équipe.

Avez-vous des principes de jeu différents à domicile par rapport à vos matchs à l’extérieur ?
A Le Blé, le staff nous demande d’enflammer le match, de mettre de l’intensité dans le premier quart d’heure. On sait que si on obtient un corner ou si on a fait une bonne action, ça nous mettra le public derrière nous. C’est une de nos forces. Ce n’est pas facile de venir jouer chez nous.

« Tu sais que si tu marques devant les ultras, ça va faire du bruit ! »

En quoi l’atmosphère est-elle différente lorsque vous évoluez à la maison ?
D’abord parce qu’il y a les ultras. Quand nous attaquons devant leur tribune, ça donne envie de marquer. Tu sais que si tu marques, ça va faire du bruit ! Leur tribune n’est pas très grande, mais il y a beaucoup de monde. Ils sont toujours en train de chanter du début à la fin du match, et même après. Et on essaye toujours de savourer les victoires avec eux. Il y a aussi les autres personnes qui viennent au stade qui donnent aussi de la voix.

Et quand ils viennent au stade, c’est pour voir de nouvelles victoires...
Je ne crois pas que ça soit un public qui en demande trop. Ils savent que nous ne faisons pas partie des grosses écuries du championnat même si nous avons nos armes. Je pense qu’ils sont déjà contents s’ils nous voient mouiller le maillot.

Y a-t-il désormais davantage d’ambiance avec la série de victoires en Ligue 1 Uber Eats ?
Un petit peu, mais l’ambiance n’a jamais été mauvaise à Le-Blé. Les supporters nous ont toujours soutenus, même dans les mauvais moments lorsque nous perdions des matchs. L’essentiel pour eux est de nous voir tout donner sur le terrain. Si nous pouvons leur donner les 3 points, c’est encore mieux ! Après une victoire, celui qui a marqué prend le mégaphone et chante avec les ultras. C’est toujours la même chanson : « Nous sommes les Ty-Zefs ». C’est notre tradition. Il faut venir pour l’entendre. J’ai eu la chance de le faire une fois, contre Toulouse la saison dernière (victoire 3-1 avec un but de Mahdi Camara, avril 2023). J’ai enflammé le stade (rires) !

Comment compareriez-vous cette ambiance avec celle du Chaudron que vous avez très bien connue ?
Ce n’est pas vraiment la même chose. A Saint-Étienne, le stade est plus grand et avec deux kops. Il y a aussi beaucoup de bruit, tu as du mal à t’entendre. Tout le monde sait que c’est une des meilleures ambiances d’Europe. Ici à Brest, il y a un peu moins de monde, mais l’ambiance est tout aussi bonne.

Après avoir vécu les derbys entre l'ASSE et l’OL, comment sont ceux entre clubs bretons ?
L’an passé pour le match à Lorient, je me souviens qu’il y avait du monde qui était venu de Brest. C’était beau de voir un tel soutien des supporters. Il y avait une tribune pleine de Brestois. Ce sont de bonnes rivalités.