Ludovic Giuly sous le maillot de l'AS Monaco.
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Giuly, une carrière bien remplie

Giuly, une carrière bien remplie

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Publié le 17/01 à 09:00 - V.L

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Nouvel ambassadeur de la Ligue 1 Conforama, Ludovic Giuly a marqué l’histoire du championnat de France par sa riche carrière démarrée en 1994 et achevée en 2013.

C’est un feu follet qui rejoint l’équipe des ambassadeurs de la Ligue 1 Conforama. Aux côtés d’une solide charnière Déhu-Silvestre et d’une paire d’attaquants redoutable Papin-Pauleta, Ludovic Giuly symbolise la vivacité, comme lorsqu’il malmenait les défenseurs sur son côté droit. Formé à l’Olympique Lyonnais, légende de l’AS Monaco, il a également évolué dans de prestigieux clubs étrangers avant de revenir terminer sa carrière en Ligue 1 Conforama. Retour sur le riche parcours du petit ailier droit.

L’OL et les débuts de « Supersouris »

Fils d’un ancien gardien de but, passé brièvement au SC Bastia, Ludovic Giuly rejoint l’Olympique Lyonnais à 11 ans, lui le natif de la capitale des Gaules. Après avoir remporté la Coupe Gambardella en 1994, il doit attendre le début de l’année suivante pour intégrer le groupe professionnel. Repéré par Jean Tigana, alors entraîneur des Gones, il fait sa première apparition en pro à 18 ans le mardi 3 janvier 1995, en 16es de finale de la Coupe de la Ligue BKT, à Cannes (2-3). C’est également face aux Cannois qu’il sera lancé en Ligue 1 Conforama, 18 jours plus tard, au stade de Gerland (3-1). Le petit joueur offensif, d’origine corse par son père et algérienne par sa mère, ne tarde pas à se faire adopter par le groupe lyonnais et hérite du surnom affectueux de « Supersouris », trouvaille du truculent gardien corse Pascal Olmeta.

Titulaire dès la saison suivante (1995/1996), il dispute 36 matchs et inscrit 4 buts. Il signe professionnel en 1996 et est désormais le nouveau petit chouchou de Gerland avec Florian Maurice. Il explose l’année suivante grâce à ses 16 buts marqués en 37 rencontres, ce qui restera son record sur une saison de championnat. A 21 ans, il quitte pourtant son club formateur six mois plus tard, en janvier 1998, après 100 matchs dans l’élite et 21 buts.

La confirmation à Monaco

Recruté par Jean Tigana, désormais sur le banc monégasque, le petit ailier droit (1,64 m) s’impose petit à petit sur le Rocher et ne tarde pas à enchaîner les buts et les passes décisives. L’arrivée de Claude Puel à la tête de l’équipe première en janvier 1999 va lui permettre de prendre plus de poids et de gagner en régularité. S'il est sacré champion de France en 2000 au sein du carré magique Giuly-Gallardo-Trezeguet-Simone, c’est surtout sous les ordres de Didier Deschamps, à partir de la saison 2001/2002, qu’il devient un cadre du vestiaire monégasque et entre définitivement dans la légende du club. Rapidement nommé capitaine à la place de Marco Simone, il commence cependant l’ère Deschamps par une grave blessure aux ligaments croisés, qui l’écarte des terrains pendant six mois.

Une campagne européenne restée dans les mémoires

Il reviendra plus fort de cette épreuve. Il termine les deux saisons suivantes sur le podium de la Ligue 1 Conforama (2e puis 3e), inscrivant 24 buts au total, et remporte la Coupe de la Ligue BKT (2003). Mais c’est surtout pour le magnifique parcours de l’AS Monaco en Ligue des Champions, lors de la saison 2003/2004, qu’il entre dans l’histoire du club de la Principauté. Après une solide phase de groupes, marquée par une éclatante victoire 8-3 face à La Corogne, et le Lokomotiv Moscou en 8es de finale, les Monégasques réalisent deux authentiques exploits. Ils éliminent coup sur coup les « Galactiques » du Real Madrid en quarts de finale puis Chelsea en demie. Véritable leader du groupe, Giuly inscrit notamment le doublé qui qualifie les Asémistes face aux Merengue, au match retour au stade Louis-II (3-1). Il ne peut malheureusement rien faire en finale face au FC Porto de José Mourinho (0-3). Blessé aux adducteurs en début de rencontre, il doit céder sa place à la 23e minute. Décisif, spectaculaire, l’insaisissable ailier est alors au sommet.

Le Barça et la Roma à l’étranger

Il ne devra attendre que deux ans pour obtenir une revanche personnelle. Parti au FC Barcelone durant l’été 2004, à 28 ans, il remporte la plus prestigieuse des compétitions européennes avec les Blaugranas en 2006, face à Arsenal (2-1), au Stade de France. Cette fois-ci, l’attaquant joue toute la finale, après avoir été le héros du tour précédent en étant le seul buteur face à l’AC Milan (0-1, 0-0). En trois saisons en Catalogne, il soulève deux titres de Liga (2005 et 2006) mais voit émerger un concurrent de poids à son poste, un phénomène du nom de Lionel Messi. Il part donc en 2007 à l’AS Roma, où il finit vice-champion de Serie A et vainqueur de la Coupe d’Italie (2008).

Le retour en Ligue 1 Conforama

La saison suivante, à 32 ans, il cède aux sirènes parisiennes et retrouve la Ligue 1 Conforama sous le maillot d’un Paris Saint-Germain à nouveau ambitieux. Un club de la capitale qui a également recruté Claude Makélélé et Stéphane Sessègnon. Avec Makélélé, puis Coupet la saison suivante, il est le taulier du vestiaire parisien. En trois saisons, il dispute 100 matchs de Ligue 1 Conforama (16 buts et 15 passes décisives) avec un PSG qui retrouve le haut de tableau (6e en 2009 et 4e en 2011), juste avant l’arrivée de QSI. Il en profite pour remporter le seul trophée national qui manquait à son palmarès, la Coupe de France, en 2010.

Il est alors temps pour lui d’aller aider le club qui l’a porté au sommet, l’AS Monaco. Durant l’été 2011, à 35 ans, il s’engage avec le club du Rocher, qui vient d’être relégué en Domino’s Ligue 2. Il ne parvient pas à ramener l’ASM dans l’élite (8e), mais il signe toutefois 3 buts et 3 passes décisives en 27 apparitions. Il achève finalement sa carrière à l’échelon supérieur. L’été suivant, il tente une dernière pige au FC Lorient, avec qui il termine à la 8e place de Ligue 1 Conforama (1 but et 1 passe décisive en 17 matchs). Il met fin à sa carrière professionnelle à l’issue d’un mach face au PSG (1-3, 38e journée) et rejoint les amateurs du Monts d'Or Anse Foot, son premier club de Chasselay.

17 sélections en équipe de France

Au total, Ludovic Giuly aura inscrit 85 buts en 401 matchs dans l’élite et distribué un grand nombre de passes décisives. Il a également connu les joies de la sélection. Appelé par Roger Lemerre, il fête sa première cape le 29 mars 2000 en Ecosse (0-2). Au cours de ses 17 sélections, il marque 3 buts. Il ne participe à aucune compétition majeure mais remporte la Coupe des Confédérations en 2003. Malheureusement, il manque l’Euro 2004 à cause de sa blessure contractée avec l’AS Monaco en finale de Ligue des Champions. Pour sa dernière apparition avec l’équipe de France, le 12 octobre 2005, il contribue à envoyer les Bleus au Mondial 2006 en marquant le dernier but du match face à Chypre (4-0). Il ne sera cependant pas appelé par Raymond Domenech quelques mois plus tard, ce qui mettra un terme à sa carrière internationale.