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Ndayishimiye, l’hybride du milieu niçois

Ndayishimiye, l’hybride du milieu niçois

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Publié le 12/01 à 15:37 - AFP

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Avec la suspension de Todibo, Youssouf Ndayishimiye pourrait de nouveau être aligné en défense avec l’OGC Nice contre le Stade Rennais, samedi (21h). Loin d’être un souci pour ce milieu hybride devenu clé de voute des Aiglons.

« Depuis le début de saison, on voit l'équilibre qu'il donne à l'équipe » : Francesco Farioli, l'entraîneur de l'OGC Nice, en déplacement au Stade Rennais samedi, ne tarit pas d'éloges lorsqu'il évoque Youssouf Ndayishimiye, son solide milieu de terrain hybride.

Recruté il y a un an au club stambouliote du Basaksehir, le Burundais a très rapidement conquis ses partenaires. Cette belle pioche a été l'œuvre de Florent Ghisolfi, alors frais directeur sportif niçois, qui souhaitait déjà le recruter à Lens. Mais c'est au Gym que Ndayishimiye, 25 ans, s'épanouit. Dans un rôle mixte de milieu axial en phase offensive et de troisième défenseur central en phase défensive.

« Mon but est de jouer le plus de matches possibles pour aider l'équipe, indique-t-il. Peu importe où le coach me place, je veux aider mes partenaires. En Turquie, je jouais ce rôle, dans un système identique. Il a été facile de m'adapter. »

Dès l'arrivée de Farioli chez les Aiglons, son rôle a d'ailleurs été déterminant. « Depuis le début de saison, on voit l'impact physique qu'il apporte et l'équilibre qu'il donne à l'équipe, soutient l'entraîneur. Mais il est aussi important par sa capacité balle aux pieds. »

« On aime partir de derrière. Donc JC (Todibo, suspendu à Rennes), Youssouf et Dante sont très importants dans la construction », synthétise son coéquipier, l'attaquant Gaëtan Laborde.

Désormais très suivi à l'étranger, Ndayishimiye, sous contrat jusqu'en juin 2027 et « actuellement très bien physiquement » après avoir raté huit matchs en fin de saison dernière en raison d'une entorse au genou droit, veut se focaliser sur ses performances.

« De défenseur central à playmaker »

« Je suis quelqu'un de simple, assure-t-il. Je garderai toujours les pieds sur terre. Il y a des commentaires. Ils ne me dérangent pas. Je suis là pour faire mon boulot. J'espère que ça continuera jusqu'à la fin de la saison. » Avec l'objectif avoué « d'être européen ».

Absent de la Coupe d'Afrique « où on savait qu'il aurait été compliqué de se qualifier avec le Burundi », dit-il, il se dédie entièrement à la bonne marche du Gym.

Khéphren Thuram, Jean-Clair Todibo ou Dante ont été absents dernièrement. Lui demeure un pilier. Seule faute note : son exclusion contre Rennes à l'aller. Dès la fin du match, il s'était excusé auprès de ses coéquipiers et de son entraîneur pour son excès d'engagement. On ne l'y reprendra plus. Il n'entend pas casser sa progression.

« Quand j'étais absent, Képhren (Thuram) a été très bon à mon poste, convient-il. A la fin, l'entraîneur choisit. Nous, joueurs, on ne peut qu'essayer de le convaincre. Si tu dors, quelqu'un prendra ta place. »

Voilà pourquoi il poursuit son apprentissage. « Sa progression viendra de détails individuels, précise Farioli. En défense centrale, il avait l'habitude d'avoir le jeu face à lui. Au milieu, l'orientation du corps diffère. Il doit encore mieux maîtriser son environnement, parvenir à devenir plus mobile pour jouer plus facilement et rapidement de l'avant. »

Aussi, « marquer plus de buts » fait partie de ses axes de progression. « J'en ai envie et le coach ne me limite pas », souligne celui qui n'a inscrit qu'un but avec l’actuel 2e de Ligue 1 Uber Eats. C'était la saison dernière.

« Passer du rôle de défenseur central à celui de playmaker représente peu de mètres sur le terrain, conclut Farioli. Mais la différence est importante. Il lui faudra encore du temps. » Il sera alors au sommet de son art.

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