« C'est sûr qu'il y a la pression, je savais où je mettais les pieds », raconte l'Uruguayen Manuel Ugarte, qui entend prouver que le Paris Saint-Germain a bien fait de miser sur lui pour dynamiser la récupération.

Le PSG a acheté cet été au Sporting Portugal ce gros ratisseur de ballons piqué à la rage de vaincre uruguayenne, après une saison difficile pour les milieux défensifs parisiens. Joueur de 22 ans comptant huit sélections avec la Celeste, Ugarte veut « apprendre et continuer à progresser comme joueur », explique-t-il dans les coulisses de la PSG House installée pour une semaine à Osaka, où le club a débuté sa tournée asiatique.

« Box to box »

« Depuis que nous sommes au Japon, je me rends compte que le Paris Saint-Germain est un géant vu le nombre de supporters qu'il a ici », note-t-il.

A propos de son jeu, l'Uruguayen se décrit comme « un "box to box", je dirais que je suis un joueur aguerri, qui essaie toujours de récupérer le ballon », sa « caractéristique majeure ».

« Il est très fort, il récupère beaucoup de ballons et joue bien aussi offensivement », confirme Vitinha, qui l'a croisé quand il était à Porto et Ugarte au Sporting Portugal.

L'Uruguayen estime qu'il doit encore « améliorer le jeu avec le ballon. Mais je crois que Luis Enrique est l'entraîneur parfait pour cela ! » Il explique que l'Espagnol lui a parlé de le faire « jouer comme pivot (milieu défensif) et aussi au sein de la ligne défensive, là où peut évoluer le pivot. Il me demande beaucoup de variation : "La balle vient d'un côté, renvoie-la de l'autre côté" ».

Pour son deuxième match avec le PSG, mardi à Osaka contre Al-Nassr (0-0), Ugarte a joué la seconde période à gauche d'une défense à trois. Face au Havre AC (2-0), il avait joué la première en récupérateur axial, son poste.

« Prêt à affronter la concurrence »

« Ugarte est un joueur qui apporte beaucoup, physiquement il est très costaud », commente Danilo Pereira. « Il doit encore trouver les automatismes avec l'équipe, mais ça va venir avec le travail », ajoute le Portugais.

A Paris, le jeune Uruguayen se sent « prêt à affronter la concurrence » et poursuivre son ascension. « Tout est allé très vite », rembobine-t-il. Il est arrivé à 19 ans à Famalicao, « un club formidable pour grandir. Je serai toujours un supporter de Famalicao, l'équipe qui m'a ouvert les portes de l'Europe ». Il est monté en grade en rejoignant le Sporting, où il a fini champion en 2022, son « premier titre, marqué d'une pierre blanche », se souvient-il.

Et le voilà maintenant au puissant PSG. « J'ai beaucoup appris et je dois continuer à apprendre. Et aussi garder la tête froide pour tout ce qui se passe dans ce grand club », toujours dans le volcan médiatique, ajoute Ugarte.

Pour s'imposer, il compte sur la célèbre "garra charrúa", cette « caractéristique du joueur uruguayen. Je la décrirais comme l'envie d'avoir toujours le ballon et la faim de victoire ». « Le football en Uruguay est très important, dans tout le pays. Depuis tout petit, c'est comme si tu étais né avec un ballon sous le bras (il mime la balle sous le coude). Je suis très heureux et très fier d'être uruguayen », pose-t-il.

Ugarte a débuté au Fénix, « une équipe du quartier de Capurro à Montevideo. Les gens du Capurro sont des fanatiques du Fénix » et de son maillot blanc et violet.

Au PSG, l'Uruguayen Edinson Cavani a laissé un grand souvenir de guerrier et 200 buts. « Avant de savoir que je viendrais, nous avions parlé (du PSG) justement lors d'une tournée ici au Japon (avec la Celeste). Cavani, c'est vraiment un monstre ! » Le PSG espère tenir un nouveau monstre uruguayen.

(Crédit photo : PSG)