Interview

LOSC : La petite interview de Jonas Martin

LOSC : La petite interview de Jonas Martin

Interview
Publié le 05/10 à 16:38 - ADS

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Premier maillot, meilleur ami dans le foot, idole de jeunesse, adversaire le plus impressionnant… Le milieu du LOSC Jonas Martin s’est prêté au jeu de la petite interview.

Comme dans presque tous tes clubs, tu portes le numéro 8 au LOSC. Pourquoi ?
J’ai toujours kiffé le 8. Quand j’ai signé pro à Montpellier, j’avais le 28 car le 8 n’était pas disponible et ça me permettait d’avoir un 8 dans mon numéro quand même. Et dès que j’ai pu changer, j’ai pris le 8. Ça m’a suivi toute ma carrière puisque j’ai toujours eu le 8 ou le 28. Ma femme est née le 8 donc c’est un autre clin d’œil !

Est-ce que tu te souviens de ton premier maillot ?
C’était un maillot de l’équipe de France, un vieux maillot du milieu des années 90. J’avais un poster avec toute l’équipe de France collé au-dessus de mon lit et, à 3-4 ans, j’avais dit à ma mère que je serais sur un de ces posters un jour. Quelques semaines plus tard, pour mon anniversaire, mes parents m’avaient offert le maillot des Bleus. Bon, ce n’était pas le vrai, c’était un maillot du marché mais j’étais content quand même (rires).

Et ton premier match au stade ?
C’était un match de mon père avec son club amateur et il n’y avait pas un super niveau ! Un peu plus tard, mon premier « vrai » match, c’était au Stade de France pour la finale de la Coupe de France entre Nantes et Sedan en 1999. Mais le tout premier match dont je me souviens, c’est un OL-PSG avec Philippe Violeau que j’avais vu à la TV. On avait enregistré le match et je regardais la cassette vidéo en boucle. Lyon avait gagné 1-0 mais, sur ce match-là, j’étais pour Paris et je me remettais le match tout le temps en espérant voir Paris égaliser !

« Je faisais tout comme Francesco Totti »

Qui a été ta première idole ?
Francesco Totti ! Je faisais tout comme lui ! J’avais les cheveux longs avec un élastique, je portais mes chaussettes baissées… Il jouait numéro 10, comme moi, et j’aimais sa façon de jouer, sa fidélité à un seul club et ce qu’il dégageait sur le terrain. Il avait quelque chose en plus. Ça a vraiment été ma première idole. J’avais même dit à ma mère que si j’avais un fils, je l’appellerais Francesco (rires). Mais finalement, j’ai eu deux filles !

Quel adversaire t’a le plus impressionné ?
Sergio Busquets ! Quand je jouais au Betis et qu’on avait affronté le Barça au Nou Camp, c’était quelque chose… Ça ne servait à rien de le presser car il voit toujours avant, il ne perd jamais le ballon… Il joue simple mais c’est lui qui met l’équipe dans le bon sens. A l’époque où il était au LOSC, Eden Hazard était très impressionnant aussi. Et aujourd’hui, c’est Kylian Mbappé, redoutable, Neymar, Karim Benzema… Et collectivement, c’est l’Eintracht Francfort, qu’on avait affronté en barrages de qualification pour la Ligue Europa (victoire 1-0 à l’aller et défaite 3-0 en Allemagne au retour lors de l’été 2019). J’en reparle encore parfois, on ne pouvait pas respirer…

Quel est ton geste préféré sur un terrain ?
J’aime bien faire semblant de faire une passe d’un côté et la mettre de l’autre finalement, en cassant une ligne, parce que j’ai vu la solution avant. Réussir un beau contrôle orienté aussi, c’est toujours un plaisir.

« Le trio Stambouli-Mézague-Martin… »

Qui est ton meilleur ami dans le foot ?
A Montpellier, on est plusieurs joueurs de la génération 1990 à avoir joué ensemble de 14 à 23-24 ans, avec l’équipe pro. Ça crée forcément des liens forts… Avec Teddy Mézague et Benjamin Stambouli, on a grandi ensemble et, quand on se voit, c’est comme si on ne s’était jamais quittés. On a fait les 400 coups ensemble…

C’est-à-dire ?
Quand on a quitté le centre de formation et qu’on a commencé à avoir notre propre appartement, on en a bien profité. Pendant nos années lycées, on était au centre, entre nous, on ne voyait personne d’autre. Quand je compare avec mes amis hors foot, on n’a vraiment pas eu la même jeunesse. Ils allaient en ville le soir, ils fêtaient les anniversaires le week-end… Ce dont on a été un peu privés donc, forcément, on se rattrape un peu plus tard, quand on a eu le bac et qu’on a signé stagiaire ou pro. C’est là qu’on découvre le vrai monde et il y a pu y avoir 2-3 petites bêtises mais rien de méchant ou de malsain. Le trio Stambouli-Mézague-Martin, c’était pas mal à Montpellier !

Et ailleurs ?
Je suis très ami avec Benjamin Bourigeaud et Romain Salin, avec qui j’étais à Rennes, avec Dimitri Liénard et Adrien Thomasson, avec qui j’étais à Strasbourg. Au Betis, j’étais tout le temps avec Aïssa Mandai. Je suis aussi très proche de Morgan Sanson. C’est dur de ressortir une seule personne car ça dépend des périodes. Mais je sais que je peux compter sur tous ceux que j’ai cités et ils savent qu’ils peuvent compter sur moi.

« Rémy Cabella n’a pas changé ! »

De quel maillot échangé es-tu le plus fier ?
J’ai récupéré celui de Karim Benzema quand on avait joué contre le Real avec le Betis. Je ne demande pas souvent de maillots mais j’ai une belle collection. Quand il y a des joueurs que j’admire en face, je demande. J’ai un maillot d’Antoine Griezmann avec l’Atlético. Lors du dernier match contre le PSG, j’ai récupéré celui de Kylian Mbappé parce que je me suis retrouvé près de lui dans le couloir. Je ne lui ai pas couru après, ce n’est pas mon style (rires). J’ai pas mal de maillots de Paris comme Benjamin Stambouli y a joué. Mais si je devais en garder un, ce serait celui de Karim Benzema, le prochain Ballon d’or !

Qui est le joueur le plus fou du vestiaire lillois ?
Rémy Cabella (rires). Je le connais depuis longtemps et il n’a pas changé ce con ! Cet été, il y avait aussi Renato Sanches qui était pas mal. Il a toujours la banane, il a ce brin de folie… Il y a d’autres joueurs qui mettent de la musique, qui dansent… Il y a une bonne ambiance dans le vestiaire du LOSC.

Pour finir, as-tu des superstitions avant les matchs ?
J’en avais quand j’étais jeune. Si je marquais, je remettais le même caleçon lors des matchs suivants… J’aimais bien la pub Volvic avec Zidane donc je commençais toujours par enfiler la chaussette gauche pour faire comme lui… Mais maintenant, c’est fini tout ça. Avec l’expérience, tu te rends compte que certaines superstitions ne marchent pas. A l’inverse, tu fais parfois tout à l’envers avant une rencontre et tu fais un super match. Et puis, la superstition ne va pas avec la croyance et comme je suis croyant…